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La nécessité de travailler rend-elle la liberté humaine illusoire ?

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Par définition, être libre, cela signifie tout d'abord ne pas être empêché de faire ce que l'on veut. En effet, la liberté est habituellement conçue comme absence de toute contrainte étrangère. Toutefois, on distingue plusieurs formes de liberté. On peut par exemple citer une définition métaphysique du terme : il s'agit alors de la liberté qu'a l'homme d'agir selon sa propre volonté sans être déterminé par des causes extérieures. Mais, on peut voir dans le mot liberté une définition sociale du terme : on la conçoit alors comme un statut défini par des droits. Je suis en ce sens libre socialement quand je ne suis pas empêché par quelqu'un d'autre ou par des lois illégitimes de dire et de faire ce que j'estime juste. Par ailleurs, du latin tripalium, « machine à trois pieux » destinée à immobiliser les chevaux pour les ferrer, le travail est éthymologiquement indissociable de la torture, de la contrainte. Travailler, c'est donc être contraint, agir contre ses volontés. Il semble que les concepts de travail et de liberté s'opposent radicalement et que la liberté soit amputée par le travail.

« Par définition, le travail est l'activité consistant à détourner les processus naturels, à les transformer, pour les mettre au service de l'homme.

Le travail permet donc de subvenir à ses besoins et est censé améliorer la maîtrise de la nature par l'homme, et même de l'en libérer.

Ainsi, le travail semblerait rendre l'homme plus libre.

Or, le travail vient du latin tripalium, signifiant « instrument de torture à trois pales ».

L'éthymologie du mot fait d'elle-même ressortir le lien qui existe entre la notion de travail et celle d'effort et de souffrance.

Le travail semble en ce sens asservir l'homme, l'empêcher d'agir selon sa propre volonté.

La liberté humaine semblerait donc être limitée par la nécessité de travailler.

Mais pour autant, ne pas travailler ne rend pas l'homme plus libre et va même à l'encontre de sa nature.

C'est pourquoi, dans un premier temps, on approfondira les définitions des notions de travail et de liberté pour bien mettre en évidence que la notion de liberté semble impliquer une résistance à toute formes de travail. Cependant, dans un second temps, on montrera que si les idées de liberté et de travail s'opposent, le fait de ne pas travailler ne rend pas pour autant les hommes plus libres.

Enfin, dans un troisième temps, on pourra s'interroger sur le statut du travail, l'importance de la nécessité de travailler et défendre l'idée que le travail est une condition de la liberté. Dans un premier temps, on approfondira les définitions des notions de travail et de liberté pour bien mettre en évidence que la notion de liberté semble impliquer une résistance à toutes les formes du travail. Par définition, être libre, cela signifie tout d'abord ne pas être empêché de faire ce que l'on veut.

En effet, la liberté est habituellement conçue comme absence de toute contrainte étrangère.

Toutefois, on distingue plusieurs formes de liberté.

On peut par exemple citer une définition métaphysique du terme : il s'agit alors de la liberté qu'a l'homme d'agir selon sa propre volonté sans être déterminé par des causes extérieures.

Mais, on peut voir dans le mot liberté une définition sociale du terme : on la conçoit alors comme un statut défini par des droits.

Je suis en ce sens libre socialement quand je ne suis pas empêché par quelqu'un d'autre ou par des lois illégitimes de dire et de faire ce que j'estime juste.

Par ailleurs, du latin tripalium, « machine à trois pieux » destinée à immobiliser les chevaux pour les ferrer, le travail est éthymologiquement indissociable de la torture, de la contrainte.

Travailler, c'est donc être contraint, agir contre ses volontés.

Il semble que les concepts de travail et de liberté s'opposent radicalement et que la liberté soit amputée par le travail. Deuxièmement, déjà dans la bible, Dieu punit le premier péché en chassant Adam du jardin d'Eden et l'oblige à cultiver une terre stérile : « Tu gagneras ton pain a la sueur de ton front ».

Le travail semblerait donc être une punition de Dieu.

Bibliquement, le destin de l'homme semble d'une part déterminée par un dieu mais d'autre part, cela repose sur une contrainte : l'homme devra travailler pour se nourrir au lieu de se délecter de la beauté du monde durant toute sa vie.

La liberté de l'homme semble être doublement entravée : le travail crée la non correspondance entre le pouvoir de l'homme et son vouloir.

Ceci dit, outre la dimension religieuse de ces notions, le but premier du travail est la transformation de la nature dans le sens où celle-ci se rende utile à l'homme.

L'homme travaille donc en vue de la satisfaction de ses besoins.

Pour pouvoir subvenir à ses besoins, l'homme travaille.

Cela implique que l'homme se passerait de travailler si les choses lui étant vitales venaient a lui d'elles-mêmes. Tertio, selon Aristote, « Le travail est l'activité humaine la plus proche de l'animalité ».

Or, ce qui définit l'animal, c'est qu'il est déterminé : les événements futurs qui constituent sa vie, dans la nature, sont déterminés d'avance et par conséquent complètement prévisibles.

En ce sens ses actes ne sont donc pas les fruits de son libre-arbitre mais au contraire, les fruits du déterminisme qui le constitue.

Un animal ne choisit pas d'agir, mais y est contraint.

Ici, Aristote semblerait affirmer que le travail soit un facteur de déterminisme de l'homme.

L'homme est dans ce sens déshumanisé.

Sa nature le détermine à travailler.

Ainsi, puisque la nature de l'homme est déterminée, la nécessité de travailler est comme écrite à l'avance, et il n'y a donc rien à faire pour l'éviter.

Il ne peut passer outre la contrainte du travail.

La liberté humaine est réduite, est rendue nulle par la nécessité de travailler.

Cela va même jusqu'à le réduire au rang d'animal.. »

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