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La Métamorphose de Kafka : un livre sur l'identité

Publié le 24/11/2024

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« Métamorphose, Franz Kafka Introduction: Bonjour à tous, aujourd’hui on va vous présenter le livre La Métamorphose, un court roman écrit par Franz Kafka en 1912.

L’auteur n’as pas choisi le titre par hasard vous vous en doutez, le sujet de la Métamorphose constitue bien le cœur de son œuvre.

Kafka annonce le thème dès les premières lignes en nous présentant la métamorphose physique de Gregor Samsa, un jeune homme qui travaille dans le commercial,qui voyage beaucoup pour son travail “ Lorsque Gregor Samsa s’éveilla un matin au sortir de rêves agités, il sr retrouva changé en un énorme cancrelat” ( Tt le monde sait ce que c’est un cancrelat ? = cafard ) On va suivre dans la suite du livre le quotidien de Gregor Samsa s’adaptant à son nouveau corps et subissant le rejet progressif de son entourage ( sa mère, son père et sa soeur Grete).

Il sera enfermé d’ailleurs par sa famille dans sa chambre.

Mais Kafka ne se contente pas de nous décrire la transformation simplement physique de Grégor, il présente au lecteur bien d’autres métamorphoses et bien d’autres reflexions comme la question de l’identité quand à sa transformation voire sa disparition sous l’influence du regard des autres mais aussi de notre propre regard.

Ainsi on se demandera comment La Métamorphose de Kafka peutelle s’envisager au pluriel ? Dans un premier temps nous analyserons la métamorphose physique de Grégor et comment elle met en péril son identité.

Avant de voir que la véritable métamorphose se trouve peut-être plutôt dans son entourage. Enfin nous nous intéresserons à la métamorphose psychologique progressive du personnage principal associée à la dégradation de son être extérieur mais aussi intérieur. I- La métamorphose physique et la perte d’identité .Au début de sa transformation, Gregor semble étrangement détaché, presque indifférent, comme s’il n’avait pas encore conscience de ce que cette métamorphose implique.

“ Et si je continuais à dormir et oubliait toutes ces bêtises” pense-t-il lorsqu’il remarque que son aspect a été modifié.

Il reste focalisé sur ses responsabilités,”Avant que ne sonne huit heures un quart il faut absolument que j’aie quitté le lit” se préoccupant surtout de justifier son retard au travail, montrant ainsi l’importance que prend encore sa vie professionnelle et sociale dans sa conception de lui-même.

Cette banalisation initiale de l’événement montre bien l’aliénation profonde de Gregor..

Pourtant, il va rapidement se rendre compte que cette transformation entraîne une rupture totale avec la vie humaine qu’il menait jusque-là.

En effet cette transformation brutale modifie radicalement le rapport de Gregor à son propre corps.

En effet il fait le constat d’une toute nouvelle apparence Gregor se retrouve avec un ventre bombé et dur, semblable à une carapace d’insecte.Kafka continue de décrire en détail les pattes de Gregor, qui sont devenues de nombreuses petites jambes frêles, incohérentes avec sa corpulence et qui frétillent dans tout les sens.

Au fil de ses tentatives pour bouger, Gregor se rend compte que ce corps d’insecte est peu maniable et maladroit.

Il essaie de se lever, mais il est entravé par sa propre carapace rigide et ses nombreuses pattes désordonnées.

« Malgré tous ses efforts, il se laissa retomber dans sa position première avec un petit gémissement.

» Ce gémissement trahit la frustration de Gregor, enfermé dans un corps qu’il ne peut contrôler. Donc Ce corps d'insecte impose à Gregor des limitations inconnues jusqu’alors.

Il découvre avec angoisse qu’il ne peut plus bouger comme un être humain ; son corps le trahit en permanence, incapable de réaliser même les mouvements les plus simples comme changer de co^té dans son lit. Cette incohérence dans ses mouvements souligne la dissociation complète qui s’effectue entre son corps de cafard et sa conscience encore habituée a son corps d’etre humain.

Avant, son corps était un simple outil pour travailler et interagir avec le monde ; désormais, il est une prison encombrante et étrangère. IIl découvre les capacités animales associées, comme la possibilité de ramper le long des murs, qui le déstabilisent et changent sa perception de l’espace.

Son rapport aux plaisirs quotidiens se modifie également : il ne supporte plus le lait, son aliment préféré, et commence à préférer des restes,notamment le fromage moisi dont il avait auparavant horreur.

Ces bouleversements de goûts et de mobilité illustrent la perte d'une partie de son identité humaine et son entrée dans le monde animal. La perte de la parole joue également un rôle central dans cette crise identitaire.

Lorsqu’il essaie de communiquer avec sa famille, Gregor se rend compte qu’il ne produit que des sons inintelligibles.

Privé de la parole, il est également privé d’une part essentielle de son humanité.

Il ne peut plus exprimer sa pensée ni ses émotions, ce qui l’empêche de maintenir des liens avec les autres et le pousse à une solitude extrême.

Kafka montre ici que la capacité à communiquer est fondamentale pour l’être humain : en étant réduit au silence, Gregor perd un aspect essentiel de lui-même. De plus son sens de la vue se voit lui aussi peu à peu modifié.

Les objets autour de lui perdent de leur clarté, Il ne peut plus voir distinctement les visages de ses proches, il ne peut meme plus observer la rue depuis sa fenetre, .

Kafka décrit cette nouvelle vision comme « faible », ce qui rend son environnement étrange et distant, augmentant son isolement, comme s’il n’appartenait plus à ce monde humain qu’il connaissait autrefois. Cette transformation en insecte reflète aussi la réflexion de Kafka sur la condition humaine.

Devenir un cafard, une créature que l’on méprise et qui vit dans les recoins sombres, symbolise l’absurdité de l’existence humaine, souvent solitaire et aliénée.

Kafka semble questionner la place de l’homme dans le monde : que devient-il quand il perd tout ce qui le relie à la société ? Pour résumer tout ce que j’ai dis, Cette métamorphose physique se présente plutot comme synonyme d’une perte d’identité.

Cela pose le problème de la définition de l’identité.

sommes nous définis par notre apparence ? On est tentés de penser que non car on peut se demander si Grégor change véritablement en sois.

Ne reste-t-il pas lui meme au fond ? Dans sa conscience ? Car il est toujours doté de capacitées de reflexions humaines, il a toujours les meme opinions, il s’associe toujours à sa vie passée, reconnait ses proche garde un comportement humain et surtout a toujours une sensibilité propre.

D’ailleurs Kafka suggère que Grégor est resté le même car le narrateur appelle le personnage Grégor et non pas “ le cafard” ainsi il refuse de le réduire à son aspect.

Cette idée rejoint l’image des silhènes que nous avons vu en cours, présentée par Rabelais des petites boites inutiles en apparence mais qui contiennent en elle en réalité des petits objets précieux, Il les comparait à Socrate : laid à première vue mais au fond grand sage et philosophe. Mais alors serions nous définis uniquement par notre conscience notre intériorité meme ? Nous pensons que notre identité peut se définrt par notre apparence et notre conscience.

Ainsi grégor dans cette perspective aurait perdu effectivement une part de lui meme sans se perdre completement.

c’etait sans compter le fait que ce changement d’apparence va entrainer un profond rejet de la part de son entourage ce qui entrainera par la suite une métamorphose de la conscience de Grégor et ainsi vous le deviner une perte totale d’identité qui se conclura symboliquement par sa mort. II- L’aliénation sociale et familiale : la transformation du moi sous le regard des autres, métamorphose de son entourage En effet, cette transformation physique de Gregor marque le début de sa perte d’identité, c’est véritablement dans le regard de sa famille et de la société que cette déshumanisation se renforce, jusqu’à altérer l’existence même du personnage. En effet, de façon assez étonnante et paradoxale, cette métamorphose semble plus déranger la famille de Gregor que Gregor lui-même.

Au départ, la famille, choquée, garde tout de même l’espoir d’une guérison, et c’est cet espoir qui motive la sœur de Gregor, Grete, qui est d’abord la seule à s’occuper de lui et à lui apporter de la nourriture.

Mais à partir du moment où ils réalisent que cette transformation est durable, ils commencent à le rejeter de façon beaucoup plus incisive : Gregor n’est plus le frère et le fils qu’ils ont connu autrefois, il n’est même plus un être humain mais une chose inutile, pire, un fardeau dont la famille souhaite se débarrasser au plus vite.

Il est enfermé dans sa propre chambre et nourri par sa soeur comme s’il était un animal dangereux alors même que sa sensibilité et tous les égards qu’il prend, comme le fait de se cacher avec une couverture lorsqu’elle entre dans la chambre, sa bienveillance, et sa tristesse lorsqu’il entend sa famille parler de leurs problèmes d’argent, prouve que son identité, ou du moins une partie, a malgré tout été maintenu dans ce corps d’insecte.

Ce changement de perception va se traduire par des comportements inhumains chez chaque membre de.... »

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