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La mémoire collective, Halbwachs

Publié le 30/10/2022

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« La mémoire collective, Halbwachs Introduction « Nos idées nous viennent des autres » aimait à dire le philosophe Henri Bergson.

Ce texte, écrit par Maurice Halbwachs, extrait de La Mémoire collective, évoque que ce qui semble le plus individuel et le plus intime chez l’homme : la mémoire, relève en fait d’une construction sociale.

De même que l’homme n’est jamais seul quand il pense, quand il se souvient, il mobilise une mémoire collective.

Alors, tout souvenir subjectif est aussi une construction collective, notre identité de ce fait est multiple, polyphonique et polyvalente, et notre perception de la réalité participe d'un héritage culturel dans lequel on s'inscrit.

Nous allons donc voir, comment Halbwachs construit il l’idée d’une mémoire collective, à la fois culturelle et sociale ? Dans un premier temps nous aborderons l’idée de la mémoire collective, par la suite nous verrons que nous avons chacun une perception différente de notre environnement en fonction de notre sensibilité individuelle, et pour finir, nous verrons que c’est cette sensibilité individuelle qui créée la mémoire collective. Développement Le social, le groupe, la mémoire des groupes, ne sont jamais absents.

Comme l’écrit Halbwachs dans une phrase hautement significative : « En réalité, nous ne sommes jamais seuls.» Les mémoires collectives nous entourent et ne cessent de se transformer, mais simultanément, on porte en nous même des fragments de mémoires collectives que l’on reconstruis en fonction de ce qu’on est et de ce que nous cherchons.

Selon Halbachws, même nos souvenirs les plus intimes sont en réalité collectifs car autrui est toujours présent d’une manière ou d’une autre « car nous portons toujours avec nous et en nous une quantité de personnes qui ne se confondent pas » l.4-5. Cependant, Halbachws marque une réelle différence entre la mémoire collective et le souvenir commun.

En effet, à la ligne 16 il aborde la notion de « divers points de vue » donc certes la mémoire est collective mais chacun à sa propre perception.

Dans son œuvre, Halbwachs a donné au concept de mémoire collective au moins deux sens distincts dont on peut retrouver l'influence jusque dans les travaux actuels.

Dans le premier, la notion de mémoire collective renvoie à l'idée que la mémoire individuelle est systématiquement influencée par les cadres sociaux dans lesquels elle s'insère « nos souvenirs demeurent collectifs, et ils nous sont rappelés par les autres » l.1.

Dans le deuxième sens, la mémoire collective prend un sens plus radicalement collectiviste et renvoie à la mémoire du groupe en lui-même, au-delà de la mémoire de ses membres.

Tandis qu’un souvenir commun se définirait plus comme un souvenir que tout le monde a de la même façon.

Un souvenir que chacun perçoit de la même manière et non d’une façon individuelle puis influencée par les cadres sociaux.

Pour Halbachws, un souvenir est d’abord individuel mais il est ensuite influencé par la culture et par le social.

En effet, chacun pense et vit d’une manière différente mais ces manières se ressemblent dans un premier temps lorsqu’il s’agit d’une population de la même nation car ils partagent de nombreuses choses et les mettent inconsciemment en commun.

Selon Halbachws, les cadres sociaux sont tellement présents qu’il n’est en aucun cas question d’être seul.

Même lorsque physiquement nous le sommes, et que nous pensons être seul a partager ce moment car nous nous plaçons toujours sur un certain point de vue qui n’est pas le notre, ou un que nous avons adopté car il nous semblait bon « je ne puis dire que j’étais seul, que je réflechissais seul, puisqu’en pensée je me replaçais dans tel ou tel groupe » l.19-20.

De ce fait, la réflexion personnelle est toujours rattachée a une pensée collective quelle soit culturelle ou sociale. Par ailleurs, la mémoire est collective mais la sensibilité est individuelle.

C’est cela qui créé les diverses perception « divers points de vue » l.14.

En effet, Halbachws esquisse un portrait d’une balade à Londres.

Cette dernière est strictement différente selon la sensibilité de chacun.

Nous savons que la sensibilité est subjective et propre à un sujet conscient et est relative aux sujets dans leur singularité.

Ici, Halbwachs prend l‘exemple d’une balade avec des personnes aux sensibilités différentes tels qu’un historien, plus sensible à l’histoire de la ville « cette rue à été tracée a quelle époque », un architecte, sensible à la structure de la ville « les édifices, leurs proportions [...]», un peintre, un commerçant et un homme d’affaire ; eux aussi sensibles à différentes choses de la ville. Ils ont tous une image différente de la ville car ils attirent leur attention sur des choses qui leur importent plus, auxquelles ils sont le plus sensibles.

Toutes les personnes évoquées par Halbwachs en exemple ont une sensibilité artistique : ils abordent des questions d’ésthétiques,.... »

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