La loi peut-elle etre une garantie de la liberté ?
Extrait du document
«
Analyse du sujet :
« Loi » : La loi peut s'entendre en plusieurs sens :
Sur le plan scientifique, les lois sont l'ensemble des règles qui régissent, d'après le scientifique, la nature.
Les lois en
ce sens s'appliquent à l'homme lui-même en tant qu'il est produit de la nature.
(Il doit subvenir à ses besoins
physiques pour ne pas mourir, il est soumis à la gravitation, etc.)
Sur le plan politique la loi est la règle qui détermine le « vivre ensemble », qui régit les rapports entre les hommes.
Sur le plan moral, la loi est la règle que l'homme doit suivre pour être digne de son humanité.
« Liberté » : Il y a deux grandes façons de conceptualiser la liberté : la première liberté absolue ou spontanéité,
s'identifie à la toute puissance de la volonté, c'est la liberté de « faire ce que l'on veut partout et toujours », elle
est « soumise » aux fluctuations des désirs.
La liberté est en un second sens la liberté de l'esprit ou responsabilité, liberté de se déterminer soi-même à agir et
à poursuivre un but, choisi par soi seul, elle est soumise à l'exercice de la raison.
Problématisation :
Nous nous interrogeons sur la liberté et son rapport à la loi.
La loi peut-elle être une garantie de la liberté ? Alors
que la loi est, en apparence au moins, contrainte ; comment cette contrainte pourrait garantir notre liberté ? Même
si je le veux je ne peux pas voler (comme l'oiseau), c'est un fait, je ne peux pas désobéir aux lois de la nature.
Par
contre, je peux désobéir aux lois humaines, je peux voler (une bicyclette).
Je suis donc libre de désobéir à la loi
politique et à la loi morale, c'est grâce à elle que l'on peut faire l'expérience de sa liberté mais en même temps, la
punition de celui qui la transgresse est bien souvent la privation de cette liberté (Prison dans le premier cas, remord
dans le second).
Comment dans ces conditions, quand elle fait peser la menace de la sanction, envisager que la loi
puisse garantir la liberté sinon celle de ceux qui lui obéissent ? Ne faudrait-il pas considérer alors que la liberté est
plus que la simple spontanéité, qu'elle n'est réellement libre que quand elle assume ses choix, qu'elle en est
responsable devant la loi ? Ce serait alors que la liberté serait comme une spontanéité responsable d'elle-même, une
spontanéité qui aurait réfléchi son action et ses conséquences : une responsabilité.
Proposition de plan :
1 La loi peut-être une contrainte pour la volonté.
a)Les lois physiques sont un obstacles à la toute puissance de la volonté : je peux vouloir voler mais quoi qu'il
arrive, je ne peux pas.
b) Les lois politiques et morales sont parfois des contraintes à la toute puissance de ma volonté, je peux vouloir tuer
quelqu'un.
La loi politique fait peser sur moi dans ce cas le poids d'une condamnation à perpétuité, la loi morale fait
peser sur moi le remord devant cet acte inhumain qui me hantera toute ma vie et fera de moi un homme indigne de
son humanité.
c) La loi peut donc être une contrainte pour ma volonté, et donc pour ma liberté de faire ce que je veux.
Je ne peux
pas faire tout ce que je veux.
Transition : Il y a tout de même une différence entre lois « naturelles » et lois « humaines », si l'on ne
peut désobéir aux premières, on peut par contre ne pas se conformer aux secondes.
C'est donc qu'à leur
égard l'homme est libre.
Comment comprendre cette liberté ?
2 C'est dans l'expérience de la désobéissance que l'on fait l'expérience de la liberté, dans ce sens la loi
humaine semble la contraindre par la sanction.
a) Le meurtre est puni par la loi politique de la réclusion à perpétuité afin de dissuader celui qui voudrait s'en libérer
et passer à l'acte..
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