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La logique est-elle une science ?

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« [En tant que «science de la preuve», la logique est la science des sciences.

C'est elle qui, en dernier lieu, permet de vérifier la rigueur des raisonnements sur lesquels se fonde toute théorie.] La logique est l'oeuvre de la pensée pure Plus encore que les mathématiques, la logique s'affranchit de toute référence à l'expérience.

Elle est un pur produit de l'esprit.

C'est ce qui lui donne son caractère parfaitement rigoureux.

Les moyens qu'elle emploie pour prouver la validité d'un raisonnement ne dépendent aucunement d'une condition expérimentale extérieure ou psychologique (intuition, conviction, etc.). Les principes logiques de la raison sont ceux qui commandent la mise en oeuvre de tout raisonnement déductif.

La pensée discursive a une cohérence interne, elle chemine, elle se déplace selon un ordre logique. Les principes rationnels sont des principes d'intelligibilité du réel. Tous les raisonnements (ou du moins ceux d'entre eux qui sont reconnus logiquement valables) s'appuient sur des principes, qui, selon une célèbre formule de Leibniz, « sont nécessaires comme les muscles et les tendons le sont pour marcher quoiqu'on n'y pense point ». Ces principes ne figurent jamais explicitement dans nos raisonnements mais ils sous-tendent toutes les démarches. 1. a) Les principes logiques. Le principe d'identité. C'est d'abord le principe d'identité qui est à tel point fondamental et nécessaire (sans lui aucune pensée ne serait possible) que son énoncé déconcerte toujours un peu (tant il paraît aller de soi) : « Ce qui est, est ; A est A ».

Par exemple, lorsque le géomètre a défini le triangle et qu'il entreprend de déduire toutes les propriétés des triangles, il va de soi qu'il prend toujours le concept de triangle au sens où il l'a défini.

Le sens de ce concept reste identique dans tous les moments du raisonnement.

Sans cela notre pensée serait tout à fait incohérente. On le formule ainsi : « Une chose est ce qu'elle est » ou encore « A est A ».

Ce principe fondamental exprime simplement le besoin qu'a la pensée d'être en accord avec elle-même.

Il nous oblige à ne pas changer la définition des concepts en cours de raisonnement. b) Le principe de non-contradiction. Sa formule est : « Une chose ne peut pas, en même temps, être et n'être pas » ou encore « A n'est pas non A ». Aristote a donné de ce principe la définition suivante : « Un même attribut ne peut pas être affirmé et nié d'un même sujet en même temps et sous le même rapport.

» Par exemple, o ne peut pas dire à la fois d'une plante qu'elle est verte et qu'elle n'est pas verte. Le principe de Contradiction n'est que la forme négative du principe d'identité.

Aristote l'énonce ainsi : « Il est impossible que le même attribut appartienne et n'appartienne pas au même sujet sous le même rapport.

»Par exemple, le cheval d'Henry IV ne peut pas être à la fois blanc et non blanc.

Le principe.

Ou bien. »

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