La liberté s'oppose-t-elle à la nécessité ?
Extrait du document
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Termes du sujet:
DIRE: signifie ici affirmer en connaissance de cause, mais cela désigne aussi l'opinion qui dit n'importe quoi, qui se
contente d'affirmer ce qu'elle affirme, qui transforme son désir en vérité universelle.
NÉCESSITÉ: Caractère de ce qui ne peut pas ne pas être.
Une proposition est nécessaire quand elle est
rigoureusement démontrée, qu'on ne peut la refuser; synonyme: apodictique; contraire: contingent.
CONNAÎTRE / CONNAISSANCE: 1.
— Être familier de quelqu'un ou quelque chose.
2.
— Discerner, distinguer
quelque chose : « Le premier et le moindre degré de connaissance, c'est d'apercevoir » (CONDILLAC) 3.
— Posséder
une représentation de quelque chose, en part.
une représentation exacte.
4.
— Connaissance: a) Acte par lequel un
sujet s'efforce de saisir de saisir et de se représenter les objets qui se présentent à lui.
b) Résultat de cet acte.
LIBERTÉ:
Ce mot, en philosophie a trois sens :
1° Libre arbitre.
Pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui me sollicitent sans être déterminé par aucun
d'eux.
2° Liberté de spontanéité.
S'oppose non plus au déterminisme mais à la contrainte : état de celui qui agit sans être
contraint par une force extérieure.
3° Liberté du sage.
État de celui qui est délivré des passions et agit à la lumière de la raison.
NÉCESSAIRE:
Est nécessaire ce qui ne peut pas ne pas être, ou être autrement.
S'oppose à contingent.
Sur le plan logique, est nécessaire ce qui est universellement vrai, sans remise en cause possible.Sens du sujet
Est-il légitime de dire que l'acceptation des contraintes et déterminismes imposés par la nature et la société nous
permet, par l'obéissance aux lois rationnelles, d'agir librement?
Problème
La contradiction apparente entre la liberté et la reconnaissance de la nécessité comme fondement de celle-ci
représente le paradoxe qui doit être levé par la discussion.
Il faut venir progressivement à l'idée que la nécessité
n'est une contrainte aveugle que dans la mesure où elle n'est pas comprise.
Le plan proposé sera ainsi du type
progressif.
Plan
1.
L'ordre nécessaire des choses.
L'ordre de la nature.
Devant là nature, ce que j'expérimente, au premier chef, c'est un ordre qui ne se laisse point modeler par une
volonté, une puissance qui me résiste.
Les phénomènes obéissent, en effet, à des lois indépendantes de nous, à des
relations qui paraissent inflexibles.
Nul ne peut échapper à la pesanteur, ni aux lois entropiques qui règlent le vivant.
Une loi physique, par exemple, est une proposition qui établit un lien impossible à rompre entre des grandeurs
physiques mesurables.
Un aveugle déterminisme paraît organiser le monde.
L'ordre de la nature est une nécessité
apparemment incontournable.
2.
La nécessité dans la vie sociale : les lois.
La contrainte des lois de la cité.
La contrainte des lois civiles représente un nouvel obstacle les lois civiles, règles impératives formulées par l'autorité
souveraine d'une société, commandent pour tous.
En effet, elles sont, d'abord, l'expression de l'organisation
nécessaire de la vie sociale à laquelle l'homme ne peut échapper.
Par conséquent, le citoyen qui obéit aux lois civiles
voit sa subjectivité humiliée et domptée.
Loin d'agir selon son bon plaisir, il se soumet à des lois qui rabaissent le
principe de la subjectivité.
Dès lors, il semble qu'à ce niveau d'analyse également, l'obéissance aux lois réduise
l'homme en esclavage.
L'ordre universel des lois civiles dompte l'homme et l'asservit.
Cet ordre universel s'appuie sur
la violence du pouvoir d'État qui s'exerce à travers différents corps d'administration.
Les lois de l'État représentent
ainsi un pouvoir paraissant limiter nos libres penchants ; elles semblent, elles aussi, nous enchaîner et nous asservir,
faire de nous des esclaves, des animaux domestiques.
Dans la sphère civile et politique, la volonté générale, chère à Rousseau, volonté de tous faisant abstraction des
intérêts particuliers, peut aussi représenter un danger et un obstacle, puisqu'alors l'individu n'existe plus vraiment.
La liberté idéale tombe en poussière quand le citoyen obéit à une volonté où il ne se retrouve pas.
3.
Par la compréhension des lois (naturelles et sociales), on admet et on accepte la nécessité que l'on
utilise pour agir.
L'autonomie par compréhension de l'ordre des choses et obéissance à cet ordre..
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