La liberté politique se réduit-elle à la possibilité de vivre tranquillement ?
Extrait du document
«
Parties du programme abordées :
— La liberté.
— La personne.
— L'État.
— La société.
Analyse du sujet : Une formulation originale d'un sujet classique : comment définir la liberté politique, c'est-àdire celle de l'homme considéré avant tout comme animal social appartenant à une communauté bien définie ?
La notion de vie tranquille, avec ce qu'elle recèle d'inertie, ou de passivité, y suffit-elle ?
Conseils pratiques : Demandez-vous avant tout de quelle tranquillité il s'agit.
Consiste-t-elle à ne pas causer
de troubles, de désordre, à accepter l'ordre établi ?
Prêtez attention à la formulation du sujet : «se réduit-elle», et à ce qu'une telle expression implique.
Bibliographie :
Aristote, La Politique, Denoël-Gonthier.
J.
Freund, L'Essence du politique, Sirey.
Sénèque, La Tranquillité de l'âme, Les Belles Lettres.
Spinoza, Traité politique, Garnier-Flammarion.
C.
Schmitt, Du politique, Fardés.
Difficulté du sujet : **
Nature du sujet : Classique.
[Un État libre est un État où chacun peut jouir de sa liberté en toute sécurité.
Être libre, au sens politique,
cela veut dire pour voir jouir tranquillement de ses droits individuels, sans craindre l'arbi traire des
individus ou de l'État.
Concrètement, la liberté consiste à pouvoir vivre sa vie de manière égoïste.]
La liberté, c'est la sécurité
Pour Hobbes, les citoyens ne peuvent pas connaître la liberté tant qu'un État fort ne les protège pas les uns
des autres.
Cet État doit être «apte à défendre les gens de l'attaque des étrangers, et des torts qu'ils
pourraient se faire les uns aux autres, et ainsi à les protéger de telle sorte que par leur industrie et par les
productions de la terre, ils puissent se nourrir et vivre satisfaits (...)» (Léviathan).
Il y a chez Hobbes une symétrie
fondamentale entre deux oppositions
: guerre et paix, état de nature et
état de société.
La paix hobbesienne
est le pacte, la suppression des
conflits dans l'association.
L'état
civil et le droit suppriment l'état de
nature exactement comme la paix
supprime la guerre.
Or la paix
hobbesienne n'a pas de contenu
propre: « Le reste du temps
(lorsqu'on ne fait pas la guerre) est
ce qu'on nomme la paix.
» Comme le
dit Giraudoux, la paix est l'intervalle
entre deux guerre .
La première loi de
nature a trait à la conservation de
soi.
Elle s'énonce ainsi: « Tout
homme doit s'efforcer à la paix aussi
longtemps qu'il a un espoir de
l'obtenir.
Quand il ne peut l'obtenir, il
lui est loisible de rechercher et d'utiliser tous les secours et tous les
avantages de la guerre.
» La paix comme la société ne sont pas l'objet d'un
désir, mais d'une utilité, d'une opportunité.
L'individu hobbesien ne fuit pas
la guerre parce qu'il aurait une Idée de la paix comme un impératif
catégorique de la politique.
Si je peux me conserver sans la guerre, je le.
»
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