La liberté et l'égalité sont-elles opposées ou complémentaires ?
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Définition des termes du sujet:
LIBERTÉ:
Ce mot, en philosophie a trois sens :
1° Libre arbitre.
Pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui me sollicitent sans être déterminé par aucun
d'eux.
2° Liberté de spontanéité.
S'oppose non plus au déterminisme mais à la contrainte : état de celui qui agit sans être
contraint par une force extérieure.
3° Liberté du sage.
État de celui qui est délivré des passions et agit à la lumière de la raison.
Contre le sens commun, qui définit la liberté par la possibilité de l'assouvissement des désirs, Kant montre qu'il n'y a
de liberté que dans l'autonomie, c'est-à-dire l'obéissance à la loi morale, qui, issue de la raison, assure notre
indépendance à l'égard de tout motif extérieur et pathologique.
La liberté est alors non pas tant un fait qu'une exigence dont l'homme doit se montrer digne.
POUR DÉMARRER
Ne pas subir la contrainte de l'autre et se présenter de façon identique devant la société ou la loi sont-ils
incompatibles et inconciliables ou bien additionnels ? A priori, il ne semble pas y avoir de rapport entre ces deux
notions : c'est dans leurs relations réciproques dans le domaine social et politique que vous trouverez la clef de ce
sujet.
CONSEILS PRATIQUES
Souvenez-vous que des mises en garde extrêmement sévères ont été prononcées par de nombreux penseurs qui,
comme Hume, jugent qu'une égalité excessive conduit à la tyrannie.
Bien entendu, il y a également ici des allusions
au totalitarisme contemporain.
Le désir d'égalité conduit souvent à l'absence de liberté.
Réciproquement, n'oubliez
pas que certains réclament le droit d'aller jusqu'au bout de leur liberté.
Être libre, c'est faire absolument ce que l'on
veut et donner satisfaction à toutes ses passions.
Donc, dans cette perspective, plus je suis libre, moins je suis
l'égal de l'autre.
Mais la vraie liberté est davantage pénétrée de rationalité et donc d'égalité.
Sur le plan politique,
liberté et égalité (justice) sont complémentaires.
BIBLIOGRAPHIE
HUME, Traité de la nature humaine, Aubier.
PI.ATON, Gorgias, Garnier-Flammarion.
La République, Garnier-Flammarion.
K.
POPPER, La société ouverte et ses ennemis, Seuil.
ROUSSEAU, Du Contrat social, Bordas.
[Il n'y a de liberté réelle et concrète que dans une société démocratique.
Il n'y a de démocratie que
lorsque tous les citoyens sont égaux devant la loi.
L'égalité est condition de possibilité de la liberté.]
Nous ne sommes libres que parce que nous sommes égaux
La devise «Liberté, Égalité, Fraternité» n'est pas qu'un slogan républicain.
C'est l'expression de l'indissociabilité
des trois notions, car je ne peux être libre qu'avec les autres.
Ma liberté s'arrête où commence celle d'autrui,
parce que celle d'autrui s'arrête où commence la mienne.
Ou mieux encore, ma liberté commence avec celle
de l'autre.
Il ne faut pas confondre égalité et identité
Une stricte identité entre les hommes serait incompatible avec la liberté puisqu'elle nous condamnerait à être
tous semblables.
Mais l'égalité, ce n'est pas cela.
Si autrui est mon égal, c'est précisément parce que nous
sommes tous deux libres.
Il n'y a aucune incompatibilité entre l'égalité de droit et la liberté qui nous différencie
les uns des autres..
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