La liberté est-elle limitée par la nécessité de travailler ?
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«
VOCABULAIRE:
NÉCESSITÉ: Caractère de ce qui ne peut pas ne pas être.
Une proposition est nécessaire quand elle est
rigoureusement démontrée, qu'on ne peut la refuser; synonyme: apodictique; contraire: contingent.
LIMITE (n.
f.) 1.
— Ce qui sépare deux portions d'espace ; par anal., ce qui borne une étendue, un temps, une
fonction.
2.
— Extension extrême d'une étendue, d'une faculté, sans que pour autant on ait à concevoir quelque
chose qui lui serve de borne ; en ce sens, KANT oppose limite à borne.
3.
— (Math.) Un nombre A est la limite d'une
série croissante S, si, quel que soit ∑ aussi petit que l'on veut, il existe toujours un nombre B appartenant à s, tel
que A - B < ∑.
LIBERTÉ:
Ce mot, en philosophie a trois sens :
1° Libre arbitre.
Pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui me sollicitent sans être déterminé par aucun
d'eux.
2° Liberté de spontanéité.
S'oppose non plus au déterminisme mais à la contrainte : état de celui qui agit sans être
contraint par une force extérieure.
3° Liberté du sage.
État de celui qui est délivré des passions et agit à la lumière de la raison.
TRAVAIL: Du latin populaire tripalium, «machine à trois pieux » destinée à immobiliser les chevaux pour les ferrer,
d'où « instrument de torture ».
Toute activité visant à la production d'une oeuvre utile.
Spécialement, ensemble des activités accomplies par
l'homme pour produire des biens et des services en contrepartie desquels il est rémunéré.
• Le travail est souvent associe a la peine et a la souffrance.
Dans la Bible d'ailleurs, Dieu punit le premier péché en
chassant Adam du jardin d'Eden et en l'obligeant à cultiver désormais une terre stérile : « Tu gagneras ton pain à la
sueur de ton front ».
• Pour Marx, le travail humain contribue à transformer l'homme tout autant que la nature.
En
effet, contrairement à l'animal, qui agit par pur instinct, l'homme détermine dans sa conscience le but qu'il veut
atteindre avant de le réaliser.
« Ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte,
écrit Marx, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche.
» • Le travail salarié
constitue, selon Nietzsche, « la meilleure des polices » : « il tient chacun en bride et s'entend à entraver
puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance ».
NÉCESSAIRE:
Est nécessaire ce qui ne peut pas ne pas être, ou être autrement.
S'oppose à contingent.
Sur le plan logique, est nécessaire ce qui est universellement vrai, sans remise en cause possible.
À l'origine, n'y a-t-il pas une expérience ? La nécessité de travailler, c'est l'expérience des contraintes de la
matière et des exigences du corps.
L'homme est libre, soit, mais il faut travailler pour vivre, ou du moins certains le
doivent.
C'est ainsi que les Grecs considéraient le travail comme une tâche servile, indigne des hommes libres.
C'est
ainsi, aussi, que l'on peut critiquer une vision formelle de la liberté : les classes les moins favorisées
économiquement n'ont guère le loisir nécessaire pour exercer leur liberté, qui reste une potentialité irréalisable face
aux contraintes de la survie.
De ce fait, le travail bride la liberté (même celle de pensée).
(Marx) Telle est
l'expérience qui fait se poser la question.
Ensuite, on peut observer au contraire que le travail libère, du moins dans
certaines conditions, qu'il est ce par quoi l'homme révèle son humanité et sa liberté : il transforme les contraintes de
la nature en transformant la nature même.
Il domine donc ce qui l'aliène.
(Hegel) Les tensions entre ces deux thèses
seront conduites à travers l'analyse du terme " limitée ".
La notion de limite n'est-elle acceptable que dans la mesure
où l'on considère le travail comme une nécessité ? La liberté ne prend- elle pas son sens dans la contrainte, et
répondre affirmativement au sujet, ne serait-ce pas montrer que la limite est une ouverture, c'est-à-dire une borne
positive, à la base de l'existence de la liberté (et non pas son point d'arrêt) ?
Introduction
Se fatiguant à la tâche, les hommes rêvent souvent de loisir, de temps libre et éprouvent le travail, dont ils ont
besoin pour vivre, comme un poids, une contrainte; on peut se demander s'il en est nécessairement ainsi et si la
nécessité de travailler constitue une limitation de la liberté humaine.
Nous verrons que, si elle constitue une limitation de la liberté naturelle, la nécessité de travailler peut être une
dimension importante de la liberté proprement humaine, à condition de ne pas se transformer en aliénation de
l'homme par l'homme.
I.
La nécessité de travailler : une limitation de la liberté naturelle...
• Une contrainte extérieure.
La comparaison entre les peuples d'Océanie et ceux des pays froids montre que l'homme n'éprouve pas
spontanément le besoin de travailler mais y est souvent contraint par les difficultés extérieures qui menacent sa vie
: climat rude ou nature avare.
D'où, souvent, le sentiment que les peuples favorisés par le climat et la générosité de
la nature sont plus heureux et plus libres car ils ne doivent consacrer qu'une très petite partie de leur temps à
subvenir à leurs besoins.
1) Le travail comme médiation..
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