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La liberté, est-ce pouvoir choisir ?

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« VOCABULAIRE: CHOIX: Action consistant à se déterminer en arrêtant une conduite à tenir, retenue entre plusieurs possibles.

La capacité de choisir est considérée traditionnellement comme caractéristique du libre arbitre. LIBERTÉ: Ce mot, en philosophie a trois sens : 1° Libre arbitre.

Pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui me sollicitent sans être déterminé par aucun d'eux. 2° Liberté de spontanéité.

S'oppose non plus au déterminisme mais à la contrainte : état de celui qui agit sans être contraint par une force extérieure. 3° Liberté du sage.

État de celui qui est délivré des passions et agit à la lumière de la raison. NÉCESSAIRE: Est nécessaire ce qui ne peut pas ne pas être, ou être autrement.

S'oppose à contingent. Sur le plan logique, est nécessaire ce qui est universellement vrai, sans remise en cause possible. Ce sujet présuppose une synonymie de départ entre choix et liberté.

Le problème est de savoir s'il y a des limites au sein de cette équivalence ou si elle est complète.

Il faut donc travailler dans une problématique de la définition, et de la comparaison entre deux notions.

La liberté implique non seulement le choix, mais que le choix semble impliquer la liberté.

Dans la phrase " la bourse ou la vie " par exemple, une des deux alternatives est tellement contraignante qu'elle me contraint à choisir l'autre.

Donc je n'ai pas un vrai choix, puisque les alternatives se réduisent à une seule.

Ainsi on peut se demander si le choix n'implique pas dans sa définition, non pas seulement deux alternatives, mais deux alternatives possibles, qui laisse liberté à chacun de préférer l'une ou l'autre.

Le choix est-il toujours liberté ? La liberté est-elle toujours la conséquence du choix ? Les passions ne constituent-elles pas des mauvais choix ? Nous libèrent-elles ? Y a-t-il un choix quand on a deux alternatives, ou deux alternatives doivent-elles remplir certaines conditions pour qu'on soit en présence d'un vrai choix ? Les hommes n'ont-ils pas souvent l'illusion de faire des choix, alors qu'ils ne sont pas libres, ou en tous cas qu'ils sont fortement déterminés par leur culture, leur éducation, etc.

? Référence utile : Sartre, L'existentialisme est un humanisme. Si notre culture et notre éducation nous conditionnent et restreignent notre liberté, en même temps elles nous forment l'esprit en nous dispensant la connaissance et l'apprentissage de la rationalité.

Elles apparaissent donc à la fois comme un obstacle et une condition de la liberté, ce qui constitue une problématique. La logique à l'oeuvre dans les événements nous échappe, car ils proviennent de données initiales qui nous demeurent inaccessibles et dont les conséquences ne nous plaisent pas toujours.

Peut-on alors prétendre choisir son être ou sa destinée ? Faut-il par conséquent suivre la voie de la raison, celle de l'éducation et de la logique, bien qu'elle puisse nous renvoyer à une perte de liberté ? La raison n'est-elle pas illusoire ? Il peut arriver que la liberté se fonde sur l'ignorance, faisant ainsi l'économie du savoir.

À travers le risque qu'elle implique, l'épreuve du doute et la notion de responsabilité qui en semblent indissociables, la liberté peut aussi représenter un fardeau dans l'existence.

Le jeu est un bon exemple de la liberté qui s'exprime au travers de la prise de risque. L'homme, comme le dirait Rousseau dans la Profession de foi du vicaire savoyard, a le sentiment intime de sa propre liberté : l'on se sent libre dès lors que l'on prend conscience de sa propre conscience.

Prendre conscience de soi et de sa propre activité d'être pensant, c'est donc avoir le sentiment irréductible de la structure inconditionnée de son propre être, qui ne dépend pas des choses extérieures au moi s'atteignant lui-même.

Or, un acte ne peut être dit libre que s'il est effectif, et dans son effectivité, cet acte peut toujours être expliqué, c'est-à-dire que l'on peut toujours reconstituer a posteriori une chaîne causale ayant déterminé cette action prétendue libre.

La prétention à la liberté ne peut-elle donc accéder à un statut autre que celui de simple hypothèse ? La certitude de ma propre liberté ne peut-elle donc prendre la forme que d'une "intuition" immédiate, et irréductible à toute démonstration possible ? Ainsi, l'aspect absolu de ma certitude ne peut-elle pas jouer, paradoxalement, en défaveur de cette certitude même, au sens où rien d'extérieur à cette certitude ne pourrait la vérifier comme telle ? I.

La liberté est à l'origine même de toute certitude, sans être elle-même une certitude en tant que telle : le cogito cartésien et ce qui le rend possible. -L'entreprise cartésienne d'un savoir absolument indubitable : à travers le doute méthodique, il s'agit de parvenir à une vérité absolument première, indéracinable.

Cette vérité, c'est que je ne peux pas douter que je doute, donc que je suis dans mon activité même de penser.

Or, cette vérité n'a été possible qu'à partir du doute, qui procède d'une liberté absolue, celle de se déprendre de toute opinion jusqu'ici acceptée comme vraie.

Avoir une certitude n'est donc originairement possible qu'à partir de la liberté. -Descartes développe également une théorie de la décision, dans les Méditations métaphysiques, selon laquelle l'homme, contrairement à l'âne de Buridan, peut choisir entre deux options également possibles, même si aucune raison ne pousse à choisir l'une plutôt que l'autre.

Cette "liberté d'indifférence" permet à l'homme d'éprouver. »

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