La justice vise-t-elle l'égalité ?

« Sujet : La justice vise-t-elle l’égalité ? Thémis, fille d'Ouranos (le Ciel) et de Gaïa (la Terre), est une déesse dans la mythologie grecque.

Elle est le symbole de la justice et du droit. Elle est souvent représentée yeux bandés, signe d’impartialité, tenant un glaive dans une main, signe du châtiment, et une balance dans l’autre, signe de l’égalité.

Cela montre que quel que soit son profil, l’homme doit pouvoir bénéficier d’une même justice. Du latin justitia « conformité avec le droit, sentiment d’équité ; esprit d'équité », la « justice » est à la fois, une vertu morale, celle de l’homme juste, et, une institution qui détermine ce qui est permis ou défendu dans le cadre de la vie en société.

« Vise-t-elle » est relatif à si la justice a pour objectif, souhaite atteindre, tend vers l’égalité. « L’égalité » du latin aequalis, de aequus, « uni, juste » peut avoir un double sens : on peut parler de l’égalité géométrique : proportionnelle, mais aussi d’égalité arithmétique : tous doivent être traités de la même manière, avec la même dignité.

Les hommes recevront les mêmes récompenses et les mêmes punitions. L’opinion commune, la doxa semble donc dire que la justice vise l’égalité, c’est son rôle.

En effet, l'injustice nous révolte.

Ainsi cela montre que la justice est avant tout une nécessité, une nécessité d'égalité. Symbolisée par l'équilibre de la balance, la justice devrait donc se fonder sur l'égalité.

Cependant, après réflexion, en regardant l’histoire, la justice aspire-t-elle toujours à une absence de discrimination ? Les hommes sont-ils tous traités de la même manière ? Finalement, qu'est-ce qu'une égalité juste ? Ainsi, apparaît le paradoxe, qui est que, selon les sociétés, la justice ne vise pas forcément l’égalité. La justice implique-elle inévitablement le principe d’égalité ? Tout d’abord, la justice semble être fondée sur le principe d’égalité. Cependant cette valeur parait compliquée à atteindre pour la justice.

La justice n’impliquerait donc pas nécessairement l’égalité. En se référant à la définition de justice, cette dernière semble être fondée sur le principe d’égalité.

En effet, tous les hommes devraient recevoir la même justice égale.

Mais sur quoi repose cette assimilation de l’égalité à la justice ? Au sein d'un Etat, la justice est le pouvoir judiciaire qui prend la forme d'une institution ou d'une administration publique.

La justice s'appuie sur des décisions conçues au cours de l'exercice du pouvoir judiciaire et sur des règles universelles construites par des instances extérieures (constitution, traité, loi, règlement).

Hobbes soutient la 1 théorie qu’il n’y a pas de justice hors de la loi.

Par conséquent la loi ne peut jamais être injuste.

La justice est un principe moral qui exige le respect du droit positif (la loi) et du droit naturel (l'équité).

D’ailleurs, cette exigence d’équité apparait dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.

En effet, l’égalité y est posée comme principe premier : « Tous les hommes naissent libres et égaux en droits ». D’autre part, quelle que soit sa nature : commutative ou distributive (en fonction du mérite), la justice voudrait que l’égalité soit respectée.

Chez Aristote, dans le système de justice commutative, les échanges entre individus sont réglés conformément au principe d’une égalité arithmétique.

Ricoeur illustre cette idée dans Le Juste : « l’acte de juger est celui qui dé-partage, sé-pare » … on retrouve dans cela dans la définition romaine de l’acte de juger. Il est bon que la justice garantisse l’égalité des droits.

Rawls dans son ouvrage Théorie de la justice soutient que le premier principe de justice est celui de l’égalité des droits (libertés…).

Le second principe affirme que les inégalités sociales et économiques doivent être réparties en assurant l’égalité des chances.

Ainsi, les principes de justice visent donc à garantir l’égalité.

Par exemple, Rousseau dans Le Contrat social expose que la justice ne peut pas se définir comme « le droit du plus fort ».

Il prône l’égalité des citoyens. La justice tente donc de viser l’égalité.

Mais aucun individu n’est semblable à son voisin.

Ne serait-il donc pas injuste, dans ces conditions, de vouloir une égalité pour tous ? Les citoyens ont-ils toutes les mêmes chances de réussite dans la société ? En grande partie, l’éducation, la culture, le lieu géographique, le milieu social où ils grandissent va plus ou moins permettre à l’être humain de s’intégrer à la société et d’obéir à ses lois. Dans la société, pour la justice le principe de l’égalité parait trop compliqué à atteindre puisqu’il existe trop d’inégalités. Aujourd’hui encore, une certaine inégalité peut persister par rapport aux peines imposées aux détracteurs.

Il est vrai que la rhétorique de l’avocat va jouer lors du procès.

Par la force de persuasion, celui-ci pourra réduire la peine.... »