La justice
Publié le 15/05/2024
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La justice
2 sens :
1) La justice en temps d’institution qui va être présente par les magistrats,
les avocats, les tribunaux les lois ; en quelques sens le terme politique.
2) Moraux ; justice.
Critique du droit positif
On peut reprocher aux lois d’être injustes, parce qu’elles sont inventées par
des hommes eux-mêmes incapables de justice.
Les lois humaines peuvent en
effet paraître arbitraires, inégalitaires.
Il faudrait alors chercher un autre
fondement que le droit positif.
Le droit positif est l’ensemble des règles applicables dans un espace juridique
déterminé.
Le modèle du droit naturel
On peut croire que la justice peut s’établir de façon naturelle.
Pour Rousseau,
les hommes à l’état pur auraient un principe inné de justice : la pitié.
Ce
sentiment leur permettrait de se nuire le moins possible.
Pour Rousseau, la nature fait que la propriété privée est injuste : la terre est
naturellement la propriété de tous.
Bien sûr.
Les philosophes du droit naturel ont des perspectives variées, mais
ils partagent tous l'idée fondamentale que les principes du droit ne sont pas
uniquement déterminés par des lois humaines, mais qu'ils sont également
basés sur des principes et des valeurs intrinsèques à la nature humaine.
Voici
deux philosophes du droit naturel et leurs idées principales :
Thomas d'Aquin : "La loi humaine est juste dans la mesure où elle dérive de
la loi éternelle." Thomas d'Aquin soutient que la loi éternelle, qui est la volonté
divine, est le fondement ultime du droit.
Selon lui, les lois humaines ne sont
justes que si elles sont en accord avec la loi éternelle.
Ainsi, les principes de
justice et de moralité sont intrinsèquement liés à la nature humaine et à la
volonté divine.
John Locke : "Dans l'état de nature, tous les hommes sont égaux et
indépendants, ils n'ont de supérieur ni de roi pour les gouverner, ils vivent
dans l'égalité, la liberté et la paix." – John.
Pour Locke, les droits humains sont inaliénables et naturels.
Il soutient que
chaque individu a des droits naturels, tels que le droit à la vie, à la liberté et à
la propriété.
Selon Locke, les gouvernements sont institués pour protéger ces
droits naturels et doivent être légitimes et juste.
Les philosophes du droit
naturel cherchent à établir les fondements moraux et philosophiques du droit.
Ils soutiennent que les lois et les droits humains ne doivent pas être
simplement arbitraires ou subjectifs, mais plutôt fondés sur des principes
moraux universels.
Ces principes peuvent être déduits par la raison humaine
et sont valables pour tous les individus, indépendamment de leur culture ou
de leur contexte.
Ainsi, le droit naturel joue un rôle essentiel dans la
compréhension de la justice et de la moralité dans la société
C)Les différents fondements du droit et de la justice
On peut distinguer plusieurs catégories de droits comme le fait saint Thomas
d’Aquin : un droit naturel, un droit positif (issu des lois humaines), un droit
divin et un droit positif révélé (issu de texte sacré).
Une telle distinction permet
d’examiner une même situation de façon situation de façon différente.
Certaines actions pourront être considérées juste à certaines catégories de
droits tandis qu’elles seront considérées comme injustes selon d’autres
catégories de droits.
2.
A)Critique du droit naturel
Le droit naturel montre aussi certaines limites.
Il peut facilement être confondu
avec le droit du plus fort, suggéré par Hobbes, pour qui le droit naturel est
celui qu’ont les hommes “sur toutes choses [...] sur le corps des autres” et
pour qui “l’homme [naturel] est un loup pour l’homme”.
John Stuart Mill, quant à lui, propose le principe du "préjudice" comme limite
aux droits naturels.
Il soutient que les actions doivent être limitées lorsqu’elles
causent un préjudice direct envers autrui.
Par exemple, la liberté d'expression
peut être restreinte lorsque cela conduit directement à la diffamation ou à la
violence.
B)La nécessité et la valeur des lois
On peut poser la nécessité des lois, du droit positif, pour contraindre les
hommes à être justes et limiter leur agressivité naturelle.
Pour Platon,le mal
s'explique par l'ignorance et non pas par la volonté d’être injuste.
C)Egalité et équité
Certes, les lois ont le défaut d’être générales.
Selon Aristote, il faut que les lois
puissent être assouplies par le juge et les faire reposer sur la notion d’équité,
à savoir sur la justesse, la proportion, pour qu'elles puissent s’adapter aux
particuliers.
3.
A)Limites de l’obéissance aux lois
En effet, ces lois peuvent être injustes et dans ce cas, seule la morale de
chacun ou d’individus exceptionnels peut dénoncer l’injustice des lois et tenter
de les redresser.
Mais encore, il ne suffit pas d’obéir à une loi juste pour être
juste.
Notre justice ne serait que contrainte et artificielle.
Comprendre des lois
Pour spinoza, il faut savoir pourquoi on obéit à une loi.
Pour être intérieurement
juste, vertueux, il faut que l’homme obéisse aux lois “parce qu’il connaît la vraie
raison des lois et leur nécessité” (Traité théologico-politique).
Il doit obéir
volontairement à la loi.
D)Le rôle de l’éducation et la notion de “droits de l’homme”
Si la justice passe ainsi autant par l’obéissance à des lois extérieures que par
un sens intérieur de la justice, il faut peut-être également acquérir ce sens
moral et tel est le rôle de l’éducation et de la culture.
Pour que chaque société puisse progresser en matière d'égalité et d’équité,
faut-il encore s’entendre sur les droits fondamentaux des être humains.
Cette
entente sur les droits universels applicables dans toute société est la vocation
des “droits de l’homme”.
Peut-on se faire justice soi-même ?
Notre première expérience de la justice est peut-être celle de l’injustice.
Suscitant une réaction immédiate d’indignation, les premières injustices
vécues nous conduisent progressivement à réfléchir plus rationnellement à
l’exigence de l’idéal de justice.
Parfois, l’injustice nous pousse à nous faire
justice soi-même.
Mais la vengeance ne nous éloigne-t-elle pas de la justice.
Réparer soi-même un tort subi ou punir son agresseur peuvent être
considérés comme des réactions légitimes.
John Locke estime que dans l’état
de nature celui qui attaque quelqu’un s’en prend à ses droits naturels.
La vengeance ne sépare véritablement les torts subis, elle n’est pas
réellement juste.
Hegel montre que l'individu est partial dans l’évaluation des
faits qui le concernent.
Ainsi, la vengeance est arbitraire, privée et dépendante
de décisions des particuliers.
La justice fait preuve d’impartialité, est
rationnelle et identique pour tous.
Il faut donc renoncer à la tentation de
vengeance et instaurer des lois fondées sur la raison valant pour tous.
La justice est-elle un idéal universel ?
Nous attendons de la justice instituée qu’elle soit moralement juste.
L'institution judiciaire doit reposer sur une conception universelle et
incontestable de la justice.
Existe-t-il des choses invariablement justes ?
La justice apparaît d’abord comme relative.
Elle tranche les différends qui
opposent des points de vue inconciliables.
Platon estime que la justice n’est
pas un bien en soi parce qu’elle arbitre entre ce que l’un trouve bon et ce que
l’autre ne veut pas supporter.
La variabilité des lois selon le lieu et les époques peut conduire à adopter un
point de vue relativiste.
Blaise Pascal montre que ce sont l’habitude et la
coutume qui fondent le respect de la justice.
Elle ne révèlerait donc pas de la
raison mais du caprice et de l’intérêt, de l'imagination de la mode.
Au-delà de nos points de vue et de nos intérêts, il existe une conception
incontestable et universelle du juste.
Garantir les droits des êtres humains est
la volonté du genre humain tout entier.
Diderot défend l’idée que la justice
peut-être fondée sur des valeurs universellement partagées.
La défense de
ces droits est le fondement du droit positif.
Comment bien rendre la justice ?
La justice consiste à rendre à chacun ce qui lui revient.
Pour savoir ce qui
revient objectivement à chacun, le jugement individuel ne peut pas suffire, il
doit s’appuyer sur des lois publiques et reconnues.
Comment bien juger, c’est
-à-dire appliqué avec équité la même loi à des cas particuliers.
Chacun doit être soumis de manière égale à la loi : c’est ce qu’on appelle
l’isonomie, autrement dit l’égalité devant la loi.
Rousseau, soutient qu’il faut
appliquer les lois de façon inflexible.
La justice serait-elle un ordre idéal :
Dans La République, Platon tente de répondre à deux questions : ”qu’est-ce qu’une
cité juste ? ” Et “qu’est-ce qu’une âme juste ? ” En cherchant à répondre à ces
questions, Platon recense les 4 vertus cardinales.
La première vertu cardinale est celle de la prudence.
Proche du terme de
“sagesse” (sophia), cette première vertu permet à l’individu de discerner par luimême si son action est bonne ou mauvaise.
C’est un examen de la conscience qui
permet à l’être humain de....
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