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la guerre est-elle un mal nécessaire?

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« INTRODUCTION Définition des termes et problématisation : La guerre est un conflit armé ; elle peut être civile, interétatique ou même mondiale.

Elle oppose dans tous les cas deux parties, elle naît d'un désaccord initial ne pouvant se résoudre par la voie diplomatique.

La politique utilise la guerre comme instrument, comme un moyen, convoqué dans certaines circonstances.

En effet la guerre est lourde de conséquences pour les deux camps, pertes financières mais surtout humaines.

Elle peut devenir une zone de non-droit et c'est dans ce contexte que sa légitimation devient difficile.

Si la fin poursuivie, la paix ou l'acceptation d'un compromis, est bonne pour autant est-ce que tous les moyens sont bons pour y parvenir ? Peut-on éviter d'avoir recours à la guerre ? La décision militaire à la source de la déclaration de guerre semble devoir être prise quand tous les autres moyens ont été essayés.

Le problème lié à la guerre se rapproche de celui du mal.

Comment peut-on la justifier et peut-on la maîtriser ? Pour répondre à la question de la justification de la guerre nous analyserons trois hypothèses.

La première consiste à voir la guerre, non pas comme le lieu de toutes les atrocités, mais comme pouvant avoir une dimension positive.

La deuxième tente de montrer la guerre comme un instrument politique dont la maîtrise s'avère difficile.

Enfin la troisième hypothèse vise à faire de la guerre un mal pour un bien sous certaines conditions. Première partie : La guerre entre purification et excellence. 1.1 La guerre une violence cathartique. La guerre peut être comparée à une catharsis, c'est-à-dire une purification de la violence contenue en l'homme et en général dans le milieu social.

« La guerre, en faisant disparaître la facilité de la vie quotidienne, enseigne la violence et met les passions de la multitude en accord avec la brutalité des faits.

» THUCYDIDE, Guerre du Péloponnèse, III- 82. 1.2 La guerre peut-elle être sublime ? Il apparaît à Kant que sous certaines conditions, l'ordre et le respect, la guerre peut être considérée comme sublime.

« La guerre elle-même, lorsqu'elle est conduite avec ordre et un respect sacré des droits civils, a quelque chose de sublime en elle-même et elle rend d'autant plus sublime la forme de penser du peuple qui la conduit ainsi, qu'il fut exposé à d'autant plus de périls en lesquels il a pu se maintenir courageusement.

» Critique de la faculté de juger, § 28. 1.3 L'excellence à la guerre. La guerre est le contexte privilégié de l'expression du courage.

« La plus noble forme de la mort est celle qu'on rencontre à la guerre, au sein du plus grand et du plus beau des dangers.

» ARISTOTE, Ethique à Nicomaque, III 9. Transition : La guerre est irréductible au mal, elle peut sous certaines conditions, ordre et respect, être sublime ou bien encore être l'occasion pour l'homme de révéler son courage.

Cependant cette caractérisation positive de la guerre s'avère périlleuse, en tant que l'ordre et le respect sont bien souvent absents de la guerre, celle-ci se défaisant difficilement de sa part d'atrocités. Deuxième partie : La guerre difficilement maîtrisable et justifiable. 2.1 La guerre un instrument du politique. Clausewitz dans son ouvrage intitulé De la guerre tisse le lien entre le politique et le militaire.

« On voit que la guerre devient ainsi non seulement un acte, mais l'instrument même de la politique, et que celle-ci, en y ayant recours, ne fait que poursuivre son œuvre par d'autres moyens.

» 2.2 La guerre, comme moyen, doit être maîtrisée. Dans son article Sur la violence Hannah Arendt souligne les différentes caractéristiques du contexte militaire contemporain.

Avec les avancées techniques l'armement a fait d'énormes progrès mais en contrepartie il devient de plus en plus difficile de le contrôler.

« Les instruments de la violence ont désormais atteint un tel point de perfection technique qu'il est devenu impossible de concevoir un but politique qui soit susceptible de correspondre à leur puissance destructive ou qui puisse justifier leur utilisation au cours d'un conflit armé […] La partie d'échecs « apocalyptique » qui s'est engagée entre les superpuissances, c'est-à-dire entre celles qui évoluent au niveau le plus élevé de notre civilisation, respecte, la règle selon laquelle « si l'un ou l'autre « gagne », c'est la fin des deux » ; il s'agit là d'un jeu qui est totalement différent des jeux guerriers des précédentes périodes.

» 2.3 La critique kantienne de l'argument de la guerre juste. Au Moyen-âge et notamment à l'occasion des croisades il a été question de guerres justes.

Or la guerre pose la problème de sa justification et loin de s'accorder au système des valeurs elle tend plutôt à le brouiller ou même à. »

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