La famille constitue-t-elle une menace pour l'individu ?
Extrait du document
«
PREMIERE CORRECTION
La famille[f] a toujours sembler une cellule particulièrement adéquate au plein épanouissement de l'individu et
apparaît désormais comme un rempart aux dangers d'une société de plus en plus cruelle.
Comment quelqu'un peut-il
s'exclamer : « famille, je vous hais ! » ? Ne s'agit-il qu'un mot d'écrivain vide de sens ou la famille présente-t-elle
vraiment des caractères haïssables ?
1.
Une vision idyllique de la f
a.
« f, sweet f ».
Petit nid douillé, refuge confortable où l'on peut se retrouver avec ses proches, structure
que l'on constitue en vue de se reproduire en tout quiétude : tel apparaît la f dans une conception un
peu naïve.
b.
un milieu naturel...
La f semble en outre une cellule tellement primitive que l'on peut la croire première.
Il y
règne essentiellement un lien de sang et son acte fondateur semble être l'attirance entre 2 personnes .
c.
...et naturellement favorable à l'individu.
C'est là que l'individu fait ses premiers pas, au sens propre
comme au sens figuré.
Son absence est source de traumatismes parfois insurpassables.
2.
Une cellule haïssable ?
a.
La force d'un modèle social.
En fait, le caractère social de la famille humaine est patent.
Il suffit de voir la
multitude des systèmes familiaux (ex : patriarcat vs matriarcat) et de constater que la f est radicalement
différente de la cellule composée par les animaux supérieurs en vue de la seule subsistance des individus
sains.
b.
Un facteur anxiogène.
D'un point de vue psychanalytique, la f est l'instance où s'exerce le plus clairement
la dictature d'un surmoi qui s'impose de façon violente au ça du petit enfant.
On comprend alors qu'elle
soit source de haine ;
c.
Le visage humanifié d'un rapport de forces primitifs.
On peut considérer que la f constitue le lieu où se
joue un rite primitif que les anthropologues nomment « le sacrifice du père », processus par lequel
l'enfant, avant de devenir adulte, doit renverser le rapport de forces qui le soumet au plus ancien ou
puissant.
3.
L'important est d'en sortir...
a.
une nécessité pour l'enfant...On ne peut nier que la présence d'adultes structurée sur un mode f(même
s'il n'existe aucun lien naturel entre les parents et l'e)soit nécessaire au développement du petit e.
Mais
très vite, dès 3 ans, il est tout aussi nécessaire à son développement d'entretenir des rapports sociaux.
b.
...
et pour l'adolescent.
L'a, quant à lui, se constitue la plus part du temps par réaction au modèle f
(même s'il reproduit plus tard ce modèle).
Il se pose en s'opposant.
D'où la haine.
c.
une haine bénéfique.
Il ne faut aucunement concevoir ce sentiment, certes négatif en lui-même, de façon
négative : sans lui, l'e ne deviendrait peut-être jamais adulte..
»
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