La division du travail. Le « comment » du travail ?
Extrait du document
«
Termes du sujet:
TRAVAIL: Du latin populaire tripalium, «machine à trois pieux » destinée à immobiliser les chevaux pour les ferrer,
d'où « instrument de torture ».
Toute activité visant à la production d'une oeuvre utile.
Spécialement, ensemble des activités accomplies par
l'homme pour produire des biens et des services en contrepartie desquels il est rémunéré.
• Le travail est souvent associe a la peine et a la souffrance.
Dans la Bible d'ailleurs, Dieu punit le premier péché en
chassant Adam du jardin d'Eden et en l'obligeant à cultiver désormais une terre stérile : « Tu gagneras ton pain à la
sueur de ton front ».
• Pour Marx, le travail humain contribue à transformer l'homme tout autant que la nature.
En
effet, contrairement à l'animal, qui agit par pur instinct, l'homme détermine dans sa conscience le but qu'il veut
atteindre avant de le réaliser.
« Ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte,
écrit Marx, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche.
» • Le travail salarié
constitue, selon Nietzsche, « la meilleure des polices » : « il tient chacun en bride et s'entend à entraver
puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance ».
Dans la « République », Platon affirme que c'est « l'impuissance ù se trouve chaque homme de se
satisfaire à lui-même et le besoin qu'il éprouve d'une multitude de choses.
»
(Livre II) qui donne naissance à une cité.
Il y a trois besoins fondamentaux :
la nourriture, l'habitation, le vêtement.
A ces trois besoins correspondent trois
travailleurs, « le laboureur, le maçon et le tisserand », auxquels « nous
pouvons ajouter le cordonnier » par souci de symétrie puisqu'il s'agit d'une
reconstruction intellectuelle et non historique.
A partir de là, Platon affirme
que deux solutions sont possibles :
·
Soit ces quatre activités sont confiées à chaque travailleur qui
partagera son temps de travail en quatre.
C'est ce qui se passe
dans les communautés agraires « primitives ».
·
Soit chaque travailleurs se spécialise dans une des quatre
activités et y consacre la totalité de son temps de travail.
C'est ce
qui existe dans les sociétés actuelles.
C'est ce qu'on appelle la
division sociale du travail .
D'abord elle correspond à la différence entre les aptitudes naturelles qui rend
les hommes complémentaires les uns des autres.
Ensuite la spécialisation dans
une activité déterminée y produit une plus grande habileté.
Enfin la
spécialisation fait l'économie des pertes de temps qu'occasionne le passage d'un travail à un autre.
De plus il y a
pour toute activité une saison.
Abordons le problème de la division du travail, cad la répartition des tâches nécessaires et le problème général des
conditions de travail.
On peut considérer la division du travail du point de vue de son efficacité pour la production des biens nécessaires à
la société, donc de son utilité économique.
Mais il faut aussi considérer les conséquences de la division du travail
sur la personne du travailleur.
L'utilité économique de la division en métiers paraît évidente : elle est la condition d'une production diversifiée et de
la satisfaction de besoins variés.
Considérée du point de vue du travailleur, elle implique un développement de
l'habileté individuelle et un perfectionnement des capacités.
La maîtrise d'un métier, qu'il soit manuel ou intellectuel,
permet une réalisation de soi et une reconnaissance sociale (ainsi, l'admiration pour le professionnalisme).
Aussi
l'ambition d'avoir un métier et d'y réussir est-elle autre chose que la volonté de gagner sa vie, même si la
spécialisation dans un métier, en interdisant par définition les autres, peut apparaître comme un enfermement dans
un seul domaine.
En revanche, la division du travail qui s'est imposée avec le développement de la grande industrie, et qui caractérise
encore aujourd'hui nombre d'entreprises a vu son utilité très vite contestée.
Des premières manufactures aux usines modernes, la division technique du travail s'est en effet accentuée jusqu'à
l'extrême parcellisation.
Tant que le travail est divisé en métiers différents, chaque homme de métier peut réaliser un
produit dans son ensemble, et même s'il existe une coopération, chacun est capable d'accomplir toutes les tâches
nécessaires à la réalisation du produit (au Moyen âge par exemple, la fin de l'apprentissage est symbolisée par la
réalisation d'un chef-d'oeuvre).
Avec les manufactures cette capacité à réaliser le produit en entier se perd et, dans
la grande industrie, avec le machinisme, elle disparaît totalement..
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