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La diversité des cultures vous semble-t-elle une "richesse inestimable" ?

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« Les sociétés démocratiques occidentales sont caractérisées par l'existence de plusieurs systèmes axiologiques ( systèmes de valeurs ) en leur sein, ce qui provoque des tensions dans la mesure où les différentes conceptions du Bien c'est-à-dire de la vie bonne adoptée par une communauté, peuvent entrer en conflit avec d'autres conceptions.

Ainsi la diversité des cultures semble être de prime abord un facteur de conflit social.

Mais cette vision pessimiste peut-elle être discutée ? Ne peut-on pas voir dans la diversité des cultures un moyen pour l'homme d'élargir sa connaissance et de comprendre ainsi ce qui fait son humanité ? En ce sens la diversité des cultures n'est-elle pas d'une richesse inestimable ? Une culture désigne l'ensemble des conduites, des représentations, et des mœurs déterminées par la société.

Ainsi la culture est un phénomène social qui est spécifique à chaque société. Mais cette diversité culturelle peut être source de conflit quand des cultures différentes coexistent au sein d'une même société.

Faut-il alors considérer qu'il est impossible pour l'homme de s'ouvrir à d'autres cultures sans éviter les conflits ? Mais s'il est possible de le faire que peut-on attendre de cultures différentes ? A travers les différentes cultures ne peut-on pas reconnaître ce qui fait notre humanité ? I A : Les sociétés démocratiques occidentales sont caractérisées par le pluralisme culturel, ce qui signifie qu'il existe en leur sein la présence de plusieurs systèmes axiologiques qui déterminent les différentes conceptions de la vie bonne en prescrivant des normes de conduites et de valeurs existentielles différentes.

En ce sens la diversité culturel semble être source de conflits dans la mesure où certaines conceptions peuvent s'opposer à d'autres.

Ainsi la diversité culturel pose un problème politique. B : Ainsi pour le philosophe anglais Rawls, la solution réside dans le fait qu'une société doit d'abord faire primer le Juste sur le Bien, afin que les cultures puissent être compossibles entre elles.

Ainsi, il ne s'agira pas de discriminer telle conception du Bien plutôt que telle autre, en raison de son contenu, mais plutôt d'évaluer les différentes conceptions, en fondant cette évaluation sur les exigences de justice, dont le respect doit permettre à chacun la possibilité de réaliser sa conception de la vie bonne. La culture est donc un phénomène social car chaque société sécrète sa propre culture comme autant de manières de faire, de parler, de se comporter.

En ce sens la culture est bien ce qui constitue les mœurs et les coutumes d'une société voire d'un pays.

Mais cette diversité montre aussi que la culture est un fait proprement humain.

Ainsi faut-il voir dans la culture un fait anthropologique majeur dont la compréhension nous renseignerait sur ce qui fait notre humanité ? II A : Ainsi s'il nous est possible de parler de diversité culturelle c'est parce que nous sommes capables de déterminer ce qui fait culture.

La culture semble être spécifique à l'homme.

En effet la culture peut désigner cette disposition qu'à l'homme de développer ces facultés par l'éducation et par la vie en société.

Ainsi la culture semble moins être pensée comme une opposition stricte à la nature, que comme son développement.

La culture désignerait ce qui permet à l'homme de développer son humanité.

Pour Kant la culture désigne cette faculté qu'à l'homme de se fixer ses propres fins.

La culture est un phénomène essentiel pour Kant dans la mesure où elle permet l'avènement de la moralisation en développant les facultés humaines. La culture est donc ce qui permet à l'homme de parfaire ses dispositions naturelles, d'accomplir son humanité.

Mais du coup ? si on comprend la culture en ce sens ne risque-t-on pas de refuser à certaines tribus qui vivent dans la forêt amazonienne, une humanité qui leur reviendrait de droit ? III A : Lévi-Strauss considère que l'attitude qui consiste à renier l'humanité à des hommes de cultures différentes, est ce qui caractérise la barbarie.

Pour Lévi-Strauss, c'est quand on cherche à établir une discrimination entre les différentes cultures que l'on s'identifie le plus avec ce que l'on rejette.

En refusant l'humanité à ceux qui apparaissent comme les plus « sauvages » ou « barbares » de ses représentants, on ne fait que leur emprunter une de leurs attitudes typiques.

( Lévi-strauss, Race et histoire ).

De l'aveux de Lévi-stauss lui même, il aurait pris conscience de ce qui faisait notre humanité au sein des Nambikwara, au travers d'actions tendres et émouvantes. Notre humanité est-elle à rechercher du coté de notre sensibilité ? Conclusion La diversité culturelle de prime abord semble poser des problèmes politiques.

Mais la culture peut aussi s'avérer comme être un fait anthropologique majeure.

La diversité culturelle est une richesse car elle est la marque du pouvoir infiniment créateur de l'homme.

Les différentes cultures sont ainsi autant de miroirs qui reflètent notre humanité en montrant que celle-ci ne saurait être qu'un concept figée.. »

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