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La culture est-elle un luxe ?

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« PREMIERE CORRECTION Approche problématique La culture s'oppose par définition à ce qui n'est pas naturel.

Elle comprend le patrimoine collectif hérité des ancêtres, elle est composée de découvertes, du folklore, elle est le symbole de l'identité d'une civilisation et de ses connaissances acquises au fil du temps.

Le luxe paraît être en opposition aux premiers abords car il est le symbole de la rareté, de l'exception, de la possession tandis que la culture est partagée uniformément entre chaque citoyen.

Le luxe est un privilège, il n'est pas nécessaire, il est considéré comme superflu, il nous écarte d'autrui tandis que la culture nous rapproche de nos alter ego.

Dans ce cas comment peut on associer le luxe à la culture sans commettre un oxymore? Le luxe fait partie de la troisième catégorie des besoins chez Épicure, il n'est li nécessaire ni naturel, le luxe représente la richesse comparativement aux autres, si je vis dans le luxe c'est que je bénéficie de confort supérieurement à mon voisin.

Ce luxe ne m'est pas nécessaire pour vivre, il m'aide juste à mieux vivre.

Ne peut on pas dans ce cas dire la même chose pour la culture ? Elle n'est pas naturelle donc elle ne m'est pas nécessaire pour vivre, un homme n'a pas besoin de son identité culturelle pour se nourrir, boire ou dormir.

La culture est elle superficielle comme le luxe? I La culture et le luxe sont fabriqués par l'homme A- Tout ce qui n'est pas naturel, est fabriqué par l'homme.

L'homme impose sa marque, il crée produit et rassemble cette production au sein de la société, qu'il le distribue équitablement (comme la culture) ou pas (comme le luxe). "L'usage qu'un homme fera de son corps est transcendant à l'égard de ce corps comme être simplement biologique. Il n'est pas plus naturel ou pas moins conventionnel de crier dans la colère ou d'embrasser dans l'amour que d'appeler table une table.

Les sentiments et les conduites sont inventés comme les mots.

Même ceux qui, comme la paternité, paraissent inscrits dans le corps humain, sont en réalité des institutions.

Il est impossible de superposer chez l'homme une première couche de comportements que l'on appellerait"naturels" et un monde culturel ou spirituel fabriqué.

Tout est fabriqué et tout est naturel chez l'homme, comme on voudra dire, en ce sens qu'il n'est pas un mot, pas une conduite qui ne doive quelque chose à l'être simplement biologique, et qui en même temps ne se dérobe à la simplicité de la vie animale, ne détourne de leur sens les conduites vitales, par une sorte d'échappement et par un génie de l'équivoque qui pourraient servir à définir l'homme." Merleau Ponty B- La culture et le luxe remette à l'homme de s'extraire de leur condition animale en ne se limitant pas uniquement aux besoins naturels et nécessaires.

Ils sont l'expression d'un affranchissement de l'homme, un mode d'expression de leur liberté. "Ce qui caractérise la société humaine, c'est la faculté de réagir contre les lois purement physiques, qui favoriseraient l'inégalité générale en raison de la diversité des fonctions, pour formuler, après l'avoir conçue, l'égalité des droits et des personnes.

La tendance de toute société humaine à proclamer l'égalité de tous et la valeur absolue du droit répond à un effort de la raison contre les lois purement naturelles ...

La société est oeuvre de liberté" Bergson, Qu'est-ce qu'une société Transition Certes la culture et le luxe sont des produits humains non nécessaires, cependant on doit constater leurs différences de nature dans le fait qu'ils ne sont pas partagés de la même manière.

Le luxe s'inscrit dans la mesure tandis que la culture se trouve dans le partage. II Culture, identité et dépendance A- Contrairement au luxe, la culture s'inscrit dans l'identité de l'homme, il ne la perd pas et ne souffre pas de son absence car elle est présente inconsciemment " Mais la difficulté n'est pas de comprendre que l'art grec (mythologie grecque) et l'épopée sont liés à certaines formes de développement social.

La difficulté, la voici : ils nous procurent encore une jouissance artistique, et à certains égards ils servent de norme, ils nous sont un modèle inaccessible.(c'est la thèse) Un homme peut redevenir enfant, sans être puéril.

Mais ne se réjouit-il pas de la naïveté de l'enfant, et ne doit-il pas lui-même s'efforcer, à un niveau plus élevé, de reproduire sa vérité? Est-ce que , dans sa nature enfantine, ne revit pas le caractère de chaque époque, dans sa vérité naturelle? (questions qui me pose problèmes) Pourquoi l'enfance historique de l'humanité, au plus beau de son épanouissement, n'exercerait-elle pas l'attrait éternel du moment qui ne reviendra plus? Il est des enfants mal élevés, et des enfants grandis trop vite.

Beaucoup de peuples de l'Antiquité appartiennent à ces catégories.

Des enfants normaux, voilà ce que furent les Grecs.

Le charme que nous trouvons à leurs oeuvres d'art n'est pas contrarié par le peu d'avancement de la société où elles ont fleuri.

Il en est plutôt le résultat, il est inséparable de la pensée que l'état d'immaturité sociale où cet art est né, où seul il pouvait naître, reviendra jamais.

". »

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