Aide en Philo

La culture définit-elle l'identité des hommes ?

Extrait du document

« Discussion : La question posée pourrait être interprétée de deux manières distinctes.

Tout d'abord dans un contexte général, c'est-à-dire que le problème soulevé concernerait toute l'humanité, les hommes en général.

Et ensuite dans un contexte particulier, où l'on s'adresserait à l'identité d'un seul homme au sein de la culture dans laquelle il a évolué : suis-je ce que mon monde m'a enseigné ? I.

Première partie : entre nature et culture. Si la culture ne définit pas l'identité des hommes, elle sert en tout cas de ligne de démarcation entre les animaux et les hommes.

C'est-à-dire qu'elle est pour les hommes un moyen de refouler le plus possible leur état de nature pour n'être plus que des animaux culturels.

Ainsi cette démarche vient donc rompre toute harmonie entre nature et culture.

Hannah Arendt, La crise de la culture : « Les Grecs tendaient à considérer même l'agriculture comme un élément de la fabrication, comme appartenant aux artifices "techniques" ingénieux et adroits par lesquels l'homme, plus effrayant que tout ce qui est, domestique et domine la nature ».

On constate bien ici, la volonté des hommes de trouver une identité qui diffère de celle de la nature, une identité qui les écarte de ce qu'ils sont tout d'abord biologiquement : des animaux.

Ainsi toute la recherche des hommes à travers la cité, à travers la culture, est de n'être plus identifiés en tant que singes mais en tant qu'humains. Aristote, La Politique : « Il est évident que l'homme est un animal politique ».

Le terme « politique » vient directement du mot « polis » qui signifie en grec la « cité ».

Par conséquent si l'homme est un animal politique, il est donc un animal qui vit dans une cité.

Son identité découle donc tout d'abord de son appartenance à la cité, à une vie communautaire, à une relation de proximité avec l'autre.

De plus, Aristote souligne que la Cité est le principal moyen pour l'homme d'être heureux, et le bonheur est la fin suprême.

Ainsi cette fin universelle qui ne peut s'exprimer sans la conscience dont disposent les hommes, permet aussi de créer l'identité des hommes.

Les hommes tendent tous à être heureux, cela fait partie presque intégrante de leur identité d'êtres humains.

Grateloup, Philosophie TA : « La culture est ce par quoi l'individu accède à l'humanité en développant en lui des dispositions virtuelles en vue d'une fin suprême.

» Deuxième partie : La culture comme identité collective Freud, L'avenir d'une illusion : « C'est en effet la tâche principale de la culture, le véritable fondement de son existence que de nous défendre contre la nature.

» Si le combat des hommes est de s'éloigner le plus possible de leur état naturel par le biais de la culture, c'est justement parce qu'avant toute chose l'homme appartient à la nature.

Leur volonté d'échapper à leurs instincts ne fait que refléter leur grande similarité avec les animaux.

Hannah Arendt, La crise de la culture : « Pour les Romains, le point essentiel fut toujours la connexion de la culture avec la nature ; culture signifiant originellement agriculture, laquelle était hautement considérée à Rome, au contraire des arts poétiques et de fabrication...

Selon les Romains, l'art devait naître aussi naturellement que la campagne ; il devait être de la nature cultivée ».

Est-ce qu'une relation nature/culture serait envisageable ? Pourquoi l'homme doit-il nécessairement s'écarter de manière aussi brutale de la nature ? Car si on observe ses faits et gestes. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles