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La conscience n'est-elle qu'un produit du cerveau ?

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« La conscience est une notion philosophique qui apparaît explicitement avec Descartes, même s'il est possible d'assimiler la conscience avec l'âme des philosophes antiques.

Etymologiquement, elle désigne le savoir accompagnant l'existence.

Le terme vient de cum : avec et de scientia : science.

Elle est cette présence à soi qui accompagne les gestes et les actes du sujet.

La démarche du doute chez Descartes conduit à la découverte du première vérité, « Je suis une chose pensante », à partir de quoi Descartes pose que la conscience est plus aisée à connaître que le corps.

Il établit un dualisme qui a longtemps prédominé dans la philosophie : conscience( âme) et corps sont distincts.

Pourtant, par ce dualisme on ne peut pas expliquer les phénomènes qui lient la conscience et le corps.

Peut-on réellement les dissocier ? La conscience n'est-elle pas totalement réductible aux mécanismes neuronaux ? Mais cela n'entraînerait-il pas des conséquences fâcheuses ? Ne peut-on pas concevoir des relations entre conscience et cerveau sur un mode non exclusif ? I Le dualisme cartésien : deux substances différentes - Descartes est le premier à vraiment s'interroger sur la conscience.

Dans Méditations métaphysiques, il cherche la « chose certaine et indubitable », « ce point fixe et assuré » qui servira comme fondement à toute science. Rien ne paraît plus certain que le fait d'avoir un corps.

Cependant, en tant qu'il appartient au monde sensible, le corps est soumis au doute philosophique.

Les sensations que j'ai d'un corps ne renvoient qu'à une apparence illusoire.

Je suis peut être certain des sensations mais je ne suis pas sûre de pouvoir les attacher à un support réel.

Est-ce cette dent qui me fait mal, ou ma gencive,… ? Je distingue donc mes sensations conscientes, d'une part et le corps qui en est peut-être à l'origine. - De plus, toute tentative de saisir la conscience comme une chose apparaît vouée à l'échec.

On ne saurait assimiler conscience et cerveau : un cerveau est étendu dans l'espace et a de multiples parties, là où une pensée conscience ne saurait avoir de partie, être découpée.

On ne peut assigner à la conscience un lieu que par métaphore. Je découvre l'existence de mon cerveau et des fonctions qu'il remplit par le biais de l'observations et d'appareils de mesure, alors que ma conscience est immédiatement présente, sans intermédiaire.

Je suis ma conscience ; j'ai un cerveau.

Le moi d'une personne n'est pas son corps matériel, en effet, il existe une identité du sujet au-delà de ses modifications physiques ou neuronales.

« Je connus de là que j'étais une substance dont toute l'essence ou la nature n'est que de penser, et qui, pour être, n'a besoin d'aucun lieu, ni ne dépend d'aucune chose matérielle ».( Descartes, Discours de la méthode) Melvin Morse rapporte ceci : « Le biologiste Paul Piestch de l'University of Indiana a démontré que si le cerveau d'une salamandre lui était retiré, l'animal restait vivant, mais dans un état de stupeur.

Lorsque son cerveau était réimplanté, son activité redevenait normale.

La manière doit il était remise n'avait aucune importance...

On pouvait en inverser les hémisphères, le placer à l'envers ou ne remettre que des petits bouts, les mélanger, les découper, les retourner, etc.

Le batracien se comportait normalement tant qu'une partie de son cerveau était présente, peu importait la configuration» ! »( a divine Connexion )Cet aspect est incompatible avec une théorie de l'identité du cerveau et de la conscience. - Le plus fort argument, pour l'instant, en faveur du dualisme est la question des qualia, ce qui veut dire l'effet que cela fait.

Par exemple, nous connaissons le mécanisme du son.

Il s'agit d'une longueur d'onde qui rencontre le tympan, celui-ci fournit des informations au nerf auditif qui les transmet en impulsion au cerveau.

Nous pouvons savoir quelles parties du cerveau se mettent en action quand j'écoute de la musique.

Et pourtant, même si nous savons quel mécanisme cérébral crée le son, nous ne pouvons expliquer l'effet que cela fait d'entendre un chant d'oiseau, ou une symphonie de Beethoven. Pourtant comment concevoir l'interaction entre la conscience et la matière si les deux substances sont totalement différentes? Si mon esprit n'est pas physique, pourquoi ne peut-il pas agir sur d'autres corps ou s'échapper de mon corps? La conscience n'est rien d'autre qu'un mécanisme d'états physiques du cerveau - Le dualisme ne peut en effet expliquer comment l'esprit peut avoir des conséquences sur le corps ou l'inverse et pourtant il est évident qu'une maladie par exemple agit sur notre esprit.

Pour que deux entités agissent l'une sur l'autre, il faut qu'elles partagent un point commun.

De plus, si notre conscience n'était pas matériel, lié au cerveau, il ne serait pas assujetti au lois physiques et pourrait donc se déplacer librement ou tout au moins, ne pas respecter ses lois, or aucune observation de telle sorte n'a jamais été faite. - Il existe alors dans la philosophie du XXème siècle, un courant appelé "théorie de l'identité" qui postule grâce aux avancées des neurosciences que l'esprit n'est rien d'autre que l'activation du cerveau.

Ou plus exactement que les états mentaux sont états physiques du cerveau.

En effet, les matérialistes, tel Paul Churchland récusent l'emploi du mot "conscience" parce qu'il renvoie à une conception populaire qui postule une entité indépendant et distincte du corps.

L'avancée des neurosciences a en effet permis de démontrer qu'en agissant sur certains neurones, sur certaines parties du cerveau, on pouvait avoir des effets sur la conscience.

La destruction de certains zones par exemple, entraîne l'incapacité à construire des phrases ou à reconnaître des visages.. »

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