La conscience et la vie d'Henri Bergson
Extrait du document
«
La conscience est plongée dans le temps.
Pour Bergson, elle est conscience de
la durée même, propre temporalité.
Alors que l'entendement est spatial,
analytique, immobile, la conscience est saisie de la durée intime comme flux
ininterrompu.
L'entendement est une faculté qui organise, classe, ordonne,
hiérarchise, formalise souvent sous le modèle du classique mécanisme ; la
conscience est une continuité indécomposable d'instants qui s'agencent à la
manière des notes dans une symphonie musicale.
Isoler une note ne signifie rien
et bouleverse l'harmonie de l'ensemble.
Lorsque nous tenons un discours, le
début de notre phrase appartient déjà au passé.
Pourtant, dans ce discours,
nous suivons le sens de ce qui est dit, et nous comprenons ce qui se dit.
Le
passé, bien qu'objectivement passé, demeure en notre conscience où il ne cesse
de vivre.
Si notre conscience n'était que pure intuition de l'instant, elle ne serait
rien.
La conscience intègre la totalité du passé dans la mémoire, qui est comme
la source de notre intégration et de notre compréhension du moment présent.
La conscience est donc à entendre dans un sens profondément vital.
Elle
résume et exprime notre puissance de choix.
Choisissant une action plutôt
qu'une autre, elle ne laisse de contenir en elle l'intégralité du possible.
Ce par
quoi se définit notre pure et immédiate liberté.
Être conscient, c'est s'inventer
sans cesse soi-même dans de libres choix..
»
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