La conscience est-elle un obstacle au bonheur ?
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PREMIERE CORRECTION
Problématique
Le bonheur est traité dans la tradition philosophique comme un état accessible à l'homme le plus souvent par des
exercices intellectuels contraignants et donc parfaitement conscients.
Dans cette position on ne peut accéder au
bonheur que si notre esprit se met en accord avec notre corps et lorsqu'on est plus soumis à son état sensible.
L'idée d 'associer le concept du bonheur à un état d'inconscience peut alors paraître étonnante.
S'il le bonheur obéit
à des règles précises de mode de conduite, l'homme doit en être parfaitement conscient.
Cependant, si le bonheur
est l'absence de troubles, être conscient ne nuit il pas à une paix de l'esprit?
Ébauche de plan et références
I Le bonheur comme ataraxie est l'absence de troubles de l'âme
Le bonheur chez les stoïciens: la non considération de son entourage, le détachement de l'esprit.
L' « imbécile heureux » est celui qui n'est pas conscient pas des évènements extérieurs.
Cf.
Épictète, Manuel
II Le bonheur est un attribut humain comme la conscience
Seul l'homme grâce à sa conscience peut avoir une idée du bonheur.
Vivre dans l'inconscience serait comme vivre à
l'état bestial, il n'y a pas de bonheur pour l'animal
L'imbécile est celui qui n'est pas conscient de façon intelligente de la réalité.
L'ignorance de ce qui l'entoure
l'empêche de se préoccuper du passé et de l'avenir.
III Le bonheur est un exercice conscient de retour sur soi
Pour être heureux, il faut en être conscient.
Sans la conscience on ne peut savoir que l'on est heureux, tout comme
on ne l'est pas.
Le bonheur passe par la conscience du bonheur, l'inconscient ne peut pas être heureux car il ne
peut faire de retour sur lui même.
Le bonheur comme bonne volonté.
C'est un acte intelligent pour le bien de la société qui garantit le bonheur de l
individu
Textes utiles
Il vaut mieux être un homme insatisfait qu'un pourceau satisfait; il vaut mieux être Socrate malheureux plutôt qu'un
imbécile heureux." J.
S.
Mill.
Auguste COMTE
Il n'est pas question de nier la puissance de l'industrie qui attache l'individu à lui-même, ni même de nier la
prépondérance naturelle, fixée dans notre chair, de l'instinct individuel sur l'instinct sympathique ou généreux.
Mais il
n'est pas question non plus de soutenir que la société, n'étant faite que d'individus, n'a de réalité que le nom qui la
désigne, et que le bien public n'est jamais que le bonheur privé bien compris.
Pour tenir à la fois les deux bouts de la
chaîne, il faut considérer le développement réel de l'homme, par une largeur de vue que rend possible ce
développement lui-même.
Alors on verra que si l'homme n'a pas d'abord été capable, en raison de la très grande
énergie de l'instinct qui attache l'individu à lui-même, et à ses propres vues, de comprendre ce qu'il doit à ses
contemporains et à ses prédécesseurs, le développement de son intelligence lui permet désormais de saisir, comme
une vérité criante, que l'individu humain n'existe pas.
Car, l'individu, exemplaire de notre espèce biologique, n'est
pas, comme tel, un homme, mais un animal.
Ce qui fait homme l'individu, ce n'est pas l'individu lui-même, réduit à luimême, mais le langage, la pensée, le savoir et le savoir-faire, toutes choses qui viennent non de lui-même, mais de
la société de ses contemporains et de ses prédécesseurs.
Dire qu'il n'existe que l'humanité, comprise comme la
société passée, présente et future, et que l'idée d'individu n'est qu'une abstraction de notre intelligence, c'est
proclamer une vérité si évidente, qu'on peut s'étonner qu'elle puisse passer pour un paradoxe.
Platon
Comment un homme pourrait-il être heureux, s'il est esclave de quelqu'un ? Voici ce qui est beau et juste suivant la
nature [...].
Pour bien vivre, il faut laisser prendre à ses passions tout l'accroissement possible, au lieu de les
réprimer et, quand elles ont atteint toute leur force, être capable de leur donner satisfaction par son courage et son
intelligence et de remplir tous les désirs à mesure qu'ils éclosent.
Mais cela n'est pas à la portée du vulgaire.
De là
vient qu'il décrie les gens qui en sont capables, parce qu'il a honte de lui-même et veut cacher sa propre
impuissance.
Il dit que l'intempérance est une chose laide, essayant par là d'asservir ceux qui sont mieux doués par
la nature et, ne pouvant lui-même fournir à ses passions de quoi les contenter, il fait l'éloge de la tempérance et de
la justice à cause de sa propre lâcheté.
Car pour ceux qui ont eu la chance de naître fils de roi, ou que la nature a
fait capables de conquérir un commandement, une tyrannie, une souveraineté, peut-il y avoir véritablement quelque
chose de plus honteux et de plus funeste que la tempérance ? Tandis qu'il leur est loisible de jouir des biens de la.
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