La conscience est-elle le propre de l’homme
Publié le 08/04/2024
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«
Dissertation philosophie
La conscience est-elle le propre de l’Homme ?
Souvent, lorsqu’on évoque le terme de conscience, on pense spontanément à la faculté de
l’Homme d’être conscient de lui-même.
On la désigne alors comme quelque chose exclusivement
présent chez l’Homme.
Mais, si on la définit comme la capacité à ressentir les expériences, bonnes
comme mauvaises, dès lors, elle s’ouvre à un spectre plus large.
Ainsi, faut-il admettre que d’autres
êtres peuvent être conscients ? Autrement dit, la conscience est-elle le propre de l’Homme ? Faut-il
la refuser à toutes autres formes de vie ? L’animal, s’il n’admet pas le type de conscience que
possède l’Homme, est-il pour autant nullement touché par la conscience ?
N’y aurait-il pas
plusieurs degré de conscience ?
A l’origine, la conscience vient du latin « cum » et « scientia » qui signifie accompagné de
science.
Elle désigne ainsi la capacité du sujet à se représenter le monde ainsi que lui-même.
Il sait
qu’il perçoit, et savoir qu’il perçoit c’est être conscient de percevoir.
La conscience est alors une
sorte de savoir qui permet l’accompagnement de chacun de ses gestes ou de ses états internes.
La
conscience permet à l’Homme de se dire à lui même : « je pense » ou « je sais ».
Il sait qu’il existe
et sait également que le monde qui l’entoure existe.
La conscience permet à l’Homme de se
questionner sur lui-même, de se questionner intérieurement.
L’Homme est ainsi un être à part qui a
conscience de soi.
Par exemple, pour Kant, la conscience distingue l’Homme de l’animal, il est un être doué
de raison.
Il affirme que l’Homme à la notion du « je » et c’est par la qu’il en devient une personne.
Quant aux animaux ils sont qualifiés de « choses » dépourvus de raison et dont on peut disposer à
volonté.
L’Homme est alors supérieur aux animaux car il a la capacité de revenir sur lui-même et de
prendre conscience de ses états internes.
Il se différencie par le « rang » et la « dignité ».
Pour Pascal, comme pour Kant, l’Homme est métaphysiquement au dessus de l’animal.
En
effet, il affirme que la grandeur de l’Homme résulte de sa pensée.
Ainsi, il est décrit comme
misérable ou même faible et serrait même selon le philosophe : « le plus faible de la nature ».
Mais,
de façon assez contradictoire, cette faiblesse rend l’Homme l’être le plus noble et digne de tous.
Il
sait, il connaît.
Et même si par exemple il sait qu’il va mourir, ce qui peut le rendre misérable, cela
appuie le fait qu’il a conscience, constituant ainsi un des facteurs de sa dignité.
Descartes, pense
également que l’Homme est fondamentalement supérieur aux animaux.
Pour appuyer son propos,
dans son Discours de la méthode, il va chercher à douter de tout, de ce qu’il pense ou même de ce
qui l’entoure, et ce, dans le but de chercher une vérité incontestablement certaine.
Mais, il arrive à
la conclusion qu’on ne peut douter de la conscience de soi-même.
Penser suffit alors à prouver que
l’on existe d’où le fameux : « je pense donc je suis ».
Cependant, d’après nos observations du
monde animal, nul animal ne serait capable d’une telle introspection, l’Homme semble au dessus de
l’animal.
Or, cette première réponse n’est pas sans poser problème.
Effectivement, si on admet la
conscience comme une faculté présente uniquement chez l’Homme, cela admettrait que l’Homme
est toujours conscient.
Mais, l’Homme n’est pas toujours conscient.
Même s’il est doté d’une
conscience morale inée, elle semble avoir des limites subjectives.
En effet, elle pourrait être influencée, notamment par le corps et le désir.
Nous savons ce
que nous faisons, mais nous ignorons, nous n’avons pas conscience de ce qui nous pousse à agir.
Parfois, dans une dispute, nous avons des paroles blessantes en réponse instantanée à ce que l’autre
vient de dire, mais nous regrettons immédiatement.
Nous avons dit mais nous n’avons pas
conscience de ce qui nous a poussé à dire une telle chose.
Peut être ce cache-t-il en nous une part
inaccessible agissant sans conscience ? Selon Marx, notre conscience serait elle influencée par notre
milieu social.
Ainsi, la conscience pourrait-t-elle refouler des pensées inconscientes ? C’est ce que
certain pense, comme Freud.
Ces refoulements entraîneraient d’après lui des maladies chez
l’Homme tel les névroses.
Il y a donc une réelle nécessité à supposer l’existence d’un inconscient
présent dans chacun d’entre nous.
Enfin, si on tient compte du fait que l’Homme a une conscience morale inée - on peut par
exemple penser à l’enfant qui apprend de ses parents et de la société des valeurs en réalité relatives
et particulières.
Chaque Homme a sa propre conscience non pas inée et égale à tous mais acquise et
produite par l’éducation (Surmoi).
A la fin de cette première partie, nous pouvons affirmer que la conscience uniquement
présente chez l’Homme est discutable tant tous les Hommes ne dispose pas de celle-ci également.
Elle est une approche assez réductrice pour le reste des êtres vivants et anthropocentrique.
Donc, si
la conscience n’est pas réservée à l’Homme, n’y a-t-il pas dans l’univers d’autres choses
consciente ?
Dans un second temps, on peut expliquer que la conscience est le propre de l’Homme mais
pas seulement, elle n’est alors pas exclusivement humaine.
Si l’on sort de cette philosophie qui fait
de l’Homme le centre de l’univers, on se rend compte que la frontière entre l’Homme et l’animal
n’est pas aussi brutale et définie que ce qu’on croit.
Si l’on repart de la définition de la conscience
comme la capacité à ressentir des expériences, tout être en a la faculté.
Ainsi, à partir de cette
définition, elle ne nous distingue pas des autres êtres vivants.
Alors, ont-ils une certaine
conscience ? Par exemple, si l’on prend l’abeille, elle va construire sa ruche pour se mettre à l’abris,....
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