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La conscience est-elle le produit de l'éducation ?

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« VOCABULAIRE: ÉDUCATION (n.

f.) 1.

— Processus consistant en ce qu'une ou plusieurs fonctions se développent graduellement par l'exercice et se perfectionnent. 2.

— Suite des opérations par lesquelles des adultes développent les qualités de l'enfant ( apprentissage, enseignement ; l'éducation a un caractère global). 3.

— Résultat de 1 ou de 2. MORAL(E): Moral: 1) qui concerne la morale.

2) qui est conforme aux règles de la morale; opposé à immoral. Morale: ensemble des règles de conduite -concernant les actions permises ou défendues- tenues pour universellement et inconditionnellement valables. La conscience vient du latin conscientia, qui signifie « accompagné » (cum) de « savoir » (scire).

Être conscient signifie donc que lorsque l'on sent, pense, agit, on sait que l'on sent, pense ou agit.

Mais il convient de distinguer la conscience directe ou immédiate, qui accompagne ainsi tous les actes du sujet, de la conscience réfléchie, conscience qui se saisit elle-même comme conscience.

La première consiste à « avoir conscience », tandis que la seconde consiste à « être conscient d'avoir conscience ».

Le passage de l'un à l'autre serait le fait de « prendre conscience ». Analyse du sujet et problématique: La capacité de porter des jugements éthiques (sur le bien ou sur le mal) représente-t-elle seulement le fruit du développement des facultés et qualités acquises sous l'impulsion des adultes et de la société ou bien renvoie-t-elle à d'autres sources ? Le problème que soulève le sujet est ainsi celui du caractère inné ou acquis des notions de bien ou de mal. Le sujet, par son intitulé, vous appelle, sans ambiguïté, à dépasser le rôle de l'éducation dans la formation de la conscience morale.

Souvenez-vous de Rousseau qui y voit une sorte d'instinct divin, de Nietzsche, pour qui elle reflète un mode d'une hiérarchie d'instincts, etc.

Un plan dialectique semble le plus approprié à ce sujet. [Ce sont la famille et la société qui forment notre conscience morale.

L'enfant n'est rien qu'un être en devenir.

Il ne vient pas au monde avec des valeurs de bien ou de mal.

Il ne sera que le résultat d'influences psychologiques et sociologiques qui pèseront sur lui.] Conscience psychologique et conscience morale. La conscience psychologique est connaissance immédiate de notre existence, de nos facultés et de nos actes: j'ai conscience que je suis en train d'écrire, de penser, de marcher, etc. La conscience morale me permet de juger du bien et du mal, de ce qui est bon ou mauvais pour moi donc pour autrui.

Pour être capable d'un tel jugement, il faut avoir reçu une «éducation» ou, tout au moins, se référer à un modèle, celui qui prédomine dans la société où nous vivons.

Les valeurs morales ne sont nullement innées mais acquises.

Elles se forment à la faveur de nos expériences et des modèles qui nous sont proposées.

a sa naissance, l'esprit de l'enfant est comme une "tabula rasa".

L'expérience est donc la condition de possibilité même de toute évaluation éthique.. »

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