La conscience de soi suppose-t-elle autrui ?
Extrait du document
«
La conscience est la loge de notre pensée, elle nous permet d'aborder le monde, d'en prendre connaissance, de
stocker nos souvenirs dans notre mémoire (conscience latente, passive) et de tout simplement être un être humain
conscient de son individualité dans un monde où d'autres conscience cohabite.
La conscience permet à l'homme de
savoir qu'il existe et donc à pouvoir différencier son être de son entourage contrairement à l'animal à l'animal qui vit
dans l'immédiateté.
L'homme vit dans le présent, le passé et l'avenir, il peut se projeter dans le futur ou se souvenir
de choses révolues.
La conscience nous permet donc en quelque sorte de « stocker » tout notre savoir, et de
l'organiser de façon à pouvoir y puiser ce qu'il veut selon ses besoins.
L'animal lui ne vit qu'instinctivement, l'homme
est réfléchi grâce à sa conscience c'est à dire qu'il peut intérioriser ses pensées.
La conscience nous condamne à
une solitude intérieure car nous seul pouvons y accède, autrui reste en dehors de nous bien que je lui reconnaisse
une conscience égale à la mienne.
Je suis conscient de mon existence contrairement à l'animal car je peux me
projeter hors de mon être , je dois donc m'extérioriser pour cela.
Comment puis je me reconnaître comme un individu
si ce n'est pas comparaison aux autres?
Cependant tel que le demande ce sujet, n'est pas paradoxal de
devoir aller hors de soi pour pouvoir prendre conscience de soi? Ma conscience me condamne à la solitude car
personne d'autre ne peut y accéder, alors comment les autres pourraient ils m aider à être conscient de moi même?
PLAN
I La conscience comme isolation
A Ma conscience me définit comme un être capable de concevoir son existence et celle des autres, elle définit ma
vie intérieure cependant c est au dépens de mon lien au monde, ma conscience est médiate ce qui signifie que je
vis en marge du monde.
B- En effet, l animal lui vit en contact direct avec ses instinct, et la nature.
Il ne se réfléchit pas c est à dire qu'il n
opère aucun retour sur lui même tandis que l'homme est sans cesse tiraillé entre sa vie intérieure et sa vie sociale,
Bergson a d'ailleurs distinguer deux types de moi dans les deux sources de la morale et de la religion, s'agissant du
moi intérieure que seules l'individu perçoit et le moi social, fait pour autrui.
II La conscience comme lien à mon entourage
A- Bien qu'elle juge tous mes actes, ma conscience est la seule capable de me relier au monde.
Si je suis conscient
je sais ce que je fais, je possède la faculté de choisir.
Ce n'est qu'en étant conscient de mes possibilités que je
peux être libre , le pouvoir moral de la conscience n'est que passif, je reste seul possesseur de mes actes.
La
conscience règne mais ne gouverne pas.
B- Ma conscience est donc le « pont » qui me permet d'être connecté à autrui.
Sans elle je ne pourrais me
distinguer des autres et donc je me fondrais dans un tout immédiat hors de la conscience du temps et de l'espace
qui agissent sur mon corps et mon esprit.
III Je dois m'extérioriser pour revenir sur moi
A-Cela peut donc paraître paradoxal mais la prise de conscience de mon être doit nécessairement être réfléchie et
cette réflexion implique que je m'éloigne de moi en allant vers autrui pour y revenir.
B- La conscience de soi est donc un constat, celui du fait que je ne suis pas autrui, que je lui suis distinct et pour
cela il faut donc d'abord que je constate l'existence d'autrui et que lui même la constate pour qu'ensuite je puisse
établir une certaine conscience de moi même issue de la relative existence de l'autre..
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