La connaissance scientifique est-elle le seul moyen d'atteindre la vérité ?
Extrait du document
«
Analyse du sujet: Un sujet qui, en profondeur, interroge sur le scientisme, tendance à considérer la méthode des
sciences physico-chimiques comme seule valable, ainsi que sur le positivisme, qui rejette toute connaissance autre
que la connaissance scientifique et la pensée dénuée de valeur.
N'existe-t-il pas une vérité en art, dans la religion ?
Examinez le problème posé de la manière la plus synthétique possible .
[Seule la science, qui repose sur la logique et confronte sans cesse théorie et expérience, parvient à la
vérité.
Les règles de la logique sont universelles.
Elles servent de fondement à tout raisonnement
scientifique.
Il n'y a qu'en science que l'on peut objectivement confronter théorie et expérience.]
La logique est le seul guide de la raison
Tous les raisonnements (ou du moins ceux d'entre eux qui sont reconnus logiquement valables) s'appuient sur
des principes, qui, selon une célèbre formule de Leibniz, « sont nécessaires comme les muscles et les tendons
le sont pour marcher quoiqu'on n'y pense point ».
Ces principes ne figurent jamais explicitement dans nos raisonnements mais ils sous-tendent toutes les
démarches.
a) Le principe d'identité.
C'est d'abord le principe d'identité qui est à tel point fondamental et nécessaire (sans lui aucune pensée ne
serait possible) que son énoncé déconcerte toujours un peu (tant il paraît aller de soi) : « Ce qui est, est ; A
est A ».
Par exemple, lorsque le géomètre a défini le triangle et qu'il entreprend de déduire toutes les
propriétés des triangles, il va de soi qu'il prend toujours le concept de triangle au sens où il l'a défini.
Le sens
de ce concept reste identique dans tous les moments du raisonnement.
Sans cela notre pensée serait tout à
fait incohérente.
On le formule ainsi : « Une chose est ce qu'elle est » ou encore « A est A ».
Ce principe fondamental exprime
simplement le besoin qu'a la pensée d'être en accord avec elle-même.
Il nous oblige à ne pas changer la
définition des concepts en cours de raisonnement.
b) Le principe de non-contradiction.
Sa formule est : « Une chose ne peut pas, en même temps, être et n'être pas » ou encore « A n'est pas non
A ».
Aristote a donné de ce principe la définition suivante : « Un même attribut ne peut pas être affirmé et nié d'un
même sujet en même temps et sous le même rapport.
» Par exemple, o ne peut pas dire à la fois d'une plante
qu'elle est verte et qu'elle n'est pas verte.
Le principe de Contradiction n'est que la forme négative du principe d'identité.
Aristote l'énonce ainsi : « Il est
impossible que le même attribut appartienne et n'appartienne pas au même sujet sous le même rapport.
»Par
exemple, le cheval d'Henry IV ne peut pas être à la fois blanc et non blanc.
Le principe.
Ou bien il pleut, en ce
moment, ou il ne pleut pas.
Le principe du tiers exclu élimine une troisième éventualité.
c) Le principe du tiers exclu.
Il découle du principe de non-contradiction.
On le formule ainsi : « De deux propositions contradictoires, si
l'une est vraie, l'autre est nécessairement fausse et réciproquement » ou encore « Entre A et non A, il n'y a
pas de milieu ».
Autrement dit, deux solutions sont possibles à l'exclusion d'une troisième.
Par exemple, une
plante est verts ou elles ne l'est pas.
En mathématiques, le raisonnement par l'absurde établit la vérité d'une proposition en démontrant que la
proposition contradictoire est fausse en raison des conséquences contradictoires qu'elle entraîne.
On le voit, les principes logiques assurent la cohérence interne de tout discours.
Or, cette logique, sur laquelle reposent toutes les sciences, ne peut aucunement fonder d'autres domaines
du savoir, tels que la sociologie, l'histoire, etc.
La vérité est universelle et ignore l'exception
Ainsi que le souligne Claude Bernard, le mot «exception» est antiscientifique.
Contrairement aux théories
scientifiques, les théories économiques, historiques ne permettent pas de prédire les faits de façon
certaine.
On peut dire qu'en ce qui concerne les sciences humaines, c'est bien plus l'exception qui est la
règle.
Prenons l'exemple de l'histoire.
Il nous faut reconnaître que dans le domaine historique où tout influe sur tout,
le savant ne peut pas isoler les causes déterminantes avec la même rigueur que le physicien ou le chimistes.
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