La connaissance peut-elle reposer sur une base aussi instable que la sensation ?
Extrait du document
«
VOCABULAIRE
Connaissance
Du latin cognitio, « action d'apprendre ».
Activité de l'esprit par laquelle l'homme cherche à expliquer et à
comprendre des données sensibles.
Le problème de l'origine et du fondement de la connaissance, ainsi que celui de ses limites, oppose en particulier
Kant et les empiristes.
Pourtant, les sensations et les connaissances rationnelles diffèrent profondément : l'expérience sensible est, pour
une part, relative à chaque individu, alors que la raison donne accès à des vérités universellement valables.
De plus,
pour chaque individu la sensation est changeante, fonction du moment ; ce vin que je trouvais hier agréablement
corsé m'apparaît aujourd'hui acide ; cette valise que je portais avec aisance ce matin me semble maintenant peser
le double.
Au contraire la raison n'admet pour vraies que les idées stables et immuables ; la règle qui permet de
calculer la surface du rectangle ne peut être autre qu'elle n'est (c'est une vérité nécessaire) et elle est valable pour
tout esprit (c'est une vérité universelle).
Platon conclut de cela, dans le Phédon, que la raison n'a rien à attendre de l'expérience sensible.
Mieux, elle doit
s'en défier, car elle est cause de trouble et de vertige pour la pensée rationnelle.
La nécessité de cette rupture est
exprimée de façon imagée dans La République de Platon, par l'allégorie de la caverne.
Tant que l'homme accorde sa
confiance au sensible, il est en proie à l'illusion.
La connaissance vraie exige qu'il s'en détourne au profit des objets
intelligibles, c'est-à-dire les idées qui ne sont accessibles qu'a l'intelligence pure.
Cette théorie implique que l'esprit n'apprend rien de l'expérience sensible.
Les sensations ne sont au mieux que
l'occasion pour notre âme de retrouver un savoir qu'elle portait en elle.
Pour nous convaincre, Platon nous montre,
dans le Ménon, Socrate soumettant un problème de géométrie à un jeune esclave.
L'enfant, qui n'a pas fréquenté
l'école, guidé par les questions de Socrate, trouve la solution après quelques erreurs qu'il redresse lui-même.
Le
savoir, conclut Platon, est une réminiscence, c'est-à-dire l'émergence d'un souvenir oublié mais déjà présent en
nous et non issu d'une impression externe.
L'enfant qui apprend progressivement, fait l'expérience des obstacles qu'il a devant lui, il apprend la distance, il
apprend à les contourner et cela de manière sensible, la sensation étant pour lui certainement motif de
connaissance, mais la connaissance que l'enfant a acquise correspond-elle à toute connaissance ?
Toute connaissance commence-t-elle avec la sensation ? La sensation est une donnée presque impossible à saisir
dans sa pureté mais dont on s'approche comme d'une limite, ce serait l'état brut et immédiat conditionné par une
excitation physiologique susceptible de produire une modification consciente en d'autre terme, ce qui resterait d'une
perception si on en retirait tout ce qui s'y ajoute la mémoire, l'habitude, l'intelligence, l'entendement, la raison, et si
l'on rétablissait tout ce que l'abstraction en écarte, notamment le ton affectif , l'aspect dynamogénique ou
inhibitoire qu'elle présente.
Le premier problème est que nous savons qu'il faut se méfier des sensations, du fait même qu'elles sont
remplies de subjectivité et qu'elles ne nous donnent pas l'universalité des principes de la raison, car elles sont
souvent du domaine de l'individuel et du singulier.
Le sujet est d'autant plus difficile qu'il parle d'une sensation, et
non de la sensation, mais justement de quelle sensation s'agit-il au juste ?
Nous allons entreprendre dans un premier temps l'examen des diverses connaissances afin de comprendre ce qu'elles
tiennent d'une sensation, ensuite nous nous demanderons si une sensation est à l'origine ou le fondement de la
connaissance pour voir ensuite que ce n'est que la collaboration de la raison et de la sensation qui nous offre les
meilleures garanties pour obtenir une connaissance.
I L'examen des diverses connaissances
-1 La connaissance scientifique.
Analyser les diverses types de connaissance scientifique en vue d'en déduire ce
qu'elles tiennent de la sensation.
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Les mathématiques
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La logique
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La physique
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La géométrie
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La biologie
-2 La connaissance religieuse
- le rapport avec une entité supérieure Dieu, comment ce rapport tient-il de la sensation, y a-t-il une.
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