La connaissance ne dépend-elle que de l'entendement ?
Extrait du document
«
[Nos sens nous trompent.
Nous ne pouvons acquérir de connaissances certaines qu'au moyen de
l'entendement.]
Le fait de penser prouve indubitablement que j'existe
Le cartésianisme repose sur une première certitude: je peux douter de tout, du fait que j'ai un corps, de l'existence
du monde, de ma faculté de raisonner.
Mais alors même que je doute, je m'aperçois que je ne peux pas douter que
je pense.
Je saisis alors, au moyen de mon entendement, cette première vérité: je n'existe qu'en tant que
substance pensante.
Nos sens ne nous font pas connaître les premiers principes
Nos sens, pour Descartes, ne servent qu'à nous faire connaître ce qui est utile ou nuisible à la conservation de
notre vie.
Pour le reste, c'est-à-dire la connaissance «claire et distincte» de la cause véritable des phénomènes,
autrement dit, des principes premiers dont découle tout ce qui est, je ne peux compter que sur mon entendement.
L'entendement est seul capable de concevoir une idée
Dans les Méditations métaphysiques (méditation seconde), Descartes prend
l'exemple du morceau de cire pour prouver que nos sens ne nous permettent
pas d'accéder à la formation des idées.
Percevoir
• Dans la « seconde » des Méditations métaphysiques, Descartes* se livre à
l'observation d'un morceau de cire.
Il note qu'à l'état solide, ce dernier sent
encore l'odeur des fleurs dont il a été tiré, qu'il présente une couleur
spécifique, qu'il est dur, froid et qu'il rend quelque son si on le frappe.
• En somme, Descartes note les perceptions qu'il a de la cire par
l'intermédiaire de ses sens.
Puis, il se livre à l'expérience consistant à
approcher celle-ci du feu.
Autant dire que toutes les qualités auparavant
perçues s'évanouissent, laissant place à d'autres perceptions : l'odeur des
fleurs a disparu, sa couleur originelle n'est plus...
Connaître
Qu'en déduire pour ce qui concerne la façon dont nous connaissons ?
• D'une part, on ne peut pas conclure que l'expérience sensible instruit,
puisque les renseignements — les perceptions — que nous confèrent nos sens sont variables.
Elles changent, en
effet, en fonction du moment où nous percevons les objets, de l'état de l'objet, et nous pourrions penser qu'elles
varient aussi en fonction de l'état dans lequel le sujet qui perçoit se trouve.
• D'autre part, cet exemple nous laisse penser qu'une autre capacité de l'esprit humain intervient quand il s'agit de
connaître la cire.
Si l'on nous demande, après avoir fait chauffé la cire : « Est-ce la même cire ? », nous
répondrons positivement, « Oui, c'est la même cire », alors que nos perceptions notent une série de changements
et non pas une identité.
Il faudrait donc conclure, en suivant l'approche de Descartes, que c'est « l'entendement »
qui instruit..
»
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