La conception de la mort et de la maladie d'Épicure
Publié le 30/04/2023
Extrait du document
«
La conception de la morte selon Épicure
J’espère que ma dernière lettre t’a plu et que j’ai pu augmenter tes
connaissances sur la philosophie.
Dans celle-ci, nous avions différencié
l’origine de la maladie du discours mythique de celle du discours rationnel.
Tout comme la maladie, l’origine de la mort se trouve à être un autre sujet
dont ces deux discours possèdent des opinions divergentes.
C’est pourquoi,
au cours de cette lettre, je répondrais à la question suivante : en quoi la
conception de la mort d’Épicure est-elle fondamentalement différente de
celle du discours mythique ? Pour cela, je vais démontrer que la conception
de la mort d’Épicure est radicalement différente, puisque l’âme est mortelle.
En effet, la conception rationnelle d’Épicure est matérialiste, c’est-à-dire
qu’elle croit que tout ce qui existe est composé d’une seule substance, la
matière.
Alors les dieux, le corps et l’âme sont tous matériels.
Étant
matériels, le corps et l’âme sont conséquemment mortels.
Selon Épicure, il
n’y a de plaisir ou de douleur que dans la sensation.
Or, la mort est
l’absence de toute sensation.
Ainsi, nulle n’est le besoin de la craindre ou de
la désirer, puisqu’elle n’est rien pour l’être humain.
Par ailleurs, pour
Épicure, la vie et la mort sont deux personnes qui ne peuvent pas être là en
même temps.
Pour cette raison, quand nous sommes vivants, la mort n’est
pas là et quand la mort est là, nous sommes plus vivants.
Par conséquent,
la mort n’existe pas.
Alors qu’en ce qui concerne la conception du discours mythique, elle est
dualiste.
S’opposant au moniste de la conception épicurienne, le dualiste
soutient l’existence de deux substances distinctes : l’âme et le corps.
Tout
comme la conception d’Épicure, le corps est mortel.
En revanche, dans le
discours mythique, l’âme est immortelle.
En raison de l’immortalité de
l’âme, la mort est quelque chose pour l’être humain.
Ainsi donc, dans la
conception mythologique, la mort est à craindre.
Après leur mort, les âmes
vont se retrouver sur la rive du Styx.
À bord de sa barque, Charon, le
nocher des Enfers, emmène les âmes qui souhaitent traverser le fleuve
maudit en échange de monnaie.
Pour cela, la famille des morts doit placer
une pièce de monnaie, l’obole, sous la langue des défunts avant d’enterrer
ceux-ci.
Si le rituel n’est pas effectué....
»
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