Kant: L'inconscient m'empêche-t-il d'être libre ?
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Kant pose que la liberté ne saurait être démontrée ni même expliquée. En effet ramener l’expérience de la liberté à une cause c’est la réduire à un déterminisme c’est-à-dire à ce qui ne saurait tirer de soi-même la spontanéité de son agir.
Telle est la conclusion de la troisième antinomie de La critique de la raison pure, Dialectique transcendantale : en effet quoique je ne puisse pas connaître « la liberté comme propriété d’un être auquel j’attribue des effets dans le monde sensible », je puis cependant « penser la liberté, ce qui veut dire que sa représentation ne contient à tout le moins aucune contradiction en elle ». La morale présuppose nécessairement la liberté « en mettant en avant comme données de notre raison a priori des principes pratiques originels se trouvant en elle qui, sans la supposition de la liberté, seraient absolument impossibles ». La critique de la raison pratique montre que cette liberté, si elle est inconnaissable, peut cependant être pensée sans contradiction. A cet égard « la causalité inconditionnée de la cause dans le phénomène est la liberté », à la différence de la causalité conditionnée de la cause naturelle. Comme l’explique Kant dans la dialectique transcendantale de la Critique de la raison pure, cette liberté est envisagée comme un « commencement dynamique et non comme un commencement temporel de l’action ».La subjectivité est entendue comme une instance en première personne déterminée par son pouvoir d'initiative, et capable de représenter en elle-même un commencement moral, cognitif et métaphysique. Ce commencement absolu, révèle selon Kant, la liberté du sujet, sa spontanéité, sa capacité à être maître de lui et à ne pas pâtir. Être sujet et être libre pour Kant ne sont qu'un.
«
ANT: Le Je » prouve que j'agis par moi-même, que je suis un principe et non un
résultat.
J'ai conscience des déterminations et des actions, et un sujet qui a conscience
de ses déterminations et de ses actions a une absolue liberté.
Que le sujet possède une
liberté absolue, parce qu'il est conscient, prouve qu'il n'est pas un sujet qui pâtit, mais
qui agit.
C'est seulement dans la mesure où j'ai conscience d'une action effective, dans
la mesure où j'agis à partir du principe interne de l'activité suivant le libre arbitre, sans
une détermination extérieure, que je possède une spontanéité absolue.
Lorsque je dis : je pense, j'agis, etc., ou bien le mot je est employé à contresens ou
bien je suis libre.
Si je n'étais pas libre, je ne pourrais pas dire : je le fais, mais je devrais
dire : je sens en moi une envie de faire que quelqu'un a suscitée en moi.
Mais lorsque je
dis : je le fais, cela signifie une spontanéité dans le sens transcendantal.
Or j'ai
conscience de ce que je peux dire : je fais, je ne suis donc pas conscient d'une
détermination, et j'agis par conséquent d'une façon absolument libre.
Si je n'étais pas
libre, mais si j'étais seulement un moyen par lequel l'autre fait immédiatement en moi
quelque chose que je tais, je ne pourrais pas dire : je fais.
Je fais, en tant qu'action, ne peut s'employer que dans
un cas d'absolue liberté.
Avez-vous compris l'essentiel ?
1 Quels genres de « détermination extérieure peuvent m'empêcher d'être libre ?
2 Quelles sont les deux caractéristiques de la liberté ?
3 En quoi ces deux aspects s'opposent-ils à l'idée d'un inconscient ?
Réponses:
1 - D'une part une volonté étrangère à la mienne, d'autre part une contrainte physique, matérielle.
2 - Un acte libre est un acte dont : a) nous n'avons pas conscience qu'il soit déterminé par
des causes externes, b) nous avons conscience qu'il n'est déterminé que par nousmêmes.
Ces deux aspects de la chose ne sont pas opposés, mais complémentaires.
3 - Dans les deux cas, il y a conscience.
Le sujet qui pense l'action, l'agir, ne peut se
penser lui-même que comme un sujet libre.
Kant pose que la liberté ne saurait être démontrée ni même expliquée.
En effet ramener l'expérience de la liberté à
une cause c'est la réduire à un déterminisme c'est-à-dire à ce qui ne saurait tirer de soi-même la spontanéité de
son agir.
Telle est la conclusion de la troisième antinomie de La critique de la raison pure, Dialectique transcendantale : en
effet quoique je ne puisse pas connaître « la liberté comme propriété d'un être auquel j'attribue des effets dans le
monde sensible », je puis cependant « penser la liberté, ce qui veut dire que sa représentation ne contient à tout le
moins aucune contradiction en elle ».
La morale présuppose nécessairement la liberté « en mettant en avant comme
données de notre raison a priori des principes pratiques originels se trouvant en elle qui, sans la supposition de la
liberté, seraient absolument impossibles ».
La critique de la raison pratique montre que cette liberté, si elle est
inconnaissable, peut cependant être pensée sans contradiction.
A cet égard « la causalité inconditionnée de la
cause dans le phénomène est la liberté », à la différence de la causalité conditionnée de la cause naturelle.
Comme
l'explique Kant dans la dialectique transcendantale de la Critique de la raison pure, cette liberté est envisagée
comme un « commencement dynamique et non comme un commencement temporel de l'action ».La subjectivité est
entendue comme une instance en première personne déterminée par son pouvoir d'initiative, et capable de
représenter en elle-même un commencement moral, cognitif et métaphysique.
Ce commencement absolu, révèle
selon Kant, la liberté du sujet, sa spontanéité, sa capacité à être maître de lui et à ne pas pâtir.
Être sujet et être
libre pour Kant ne sont qu'un.
La possibilité du sujet ne réside pas comme c'était le cas avec Descartes dans une connaissance et une
transparence à l'égard de soi, mais dans cette capacité première de dire je, et de constituer par là même un
commencement absolu.
Nous verrons en premier lieu que la preuve de la possibilité du sujet réside dans cette capacité de dire « je » et
d'être irrémédiablement reconnu comme étant à l'origine de son action.
D'autre part que cette liberté est absolue ou n'est pas, et que ce qui me permet de dire que je suis libre c'est la
conscience des déterminations qui altèrent mon action.
Le « je » est action
« Le « Je » prouve que j'agis par moi-même, », agir par soi-même c'est constitué un commencement absolu, car.
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