Kant: La révolution copernicienne
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Thème 467
Kant: La révolution copernicienne
Dans la Critique de la Raison Pure, Kant compare sa méthode à celle de Copernic.
Le savant polonais mit
enfin l'astronomie sur la voie de la science moderne lorsqu'il plaça le soleil au centre de son astronomie et
en délogea la Terre (héliocentrisme).
Kant compare le décentrement opéré par Copernic au sien propre:
jusqu'alors, on a cherché à résoudre le problème de la connaissance en faisant tourner le sujet autour de
l'objet.
Décentrons l'objet, replaçons au centre le sujet qui connaît et mettons l'objet connu à la
périphérie.
Ainsi, affirme Kant, nous pourrons savoir en quoi la connaissance consiste au juste et quelles
en sont les limites.
1.
Les objets doivent se régler sur notre connaissance
Kant veut réaliser en philosophie ce que Copernic a réalisé en astronomie.
Voyant qu'il
ne pouvait réussir à expliquer les mouvements du ciel en admettant que les étoiles
évoluaient autour du spectateur, Copernic chercha s'il n'aurait pas plus de succès en
faisant tourner l'observateur lui-même autour des astres immobiles.
En prenant modèle
sur cette révolution scientifique, la métaphysique aura plus de succès : au lieu de régler
la connaissance sur la nature des objets, il faut tenter de supposer que les objets
doivent se régler sur notre faculté de connaître.
« Nous ne connaissons a priori des
choses que ce que nous y mettons nous-mêmes » (Critique de la raison pure).
2.
Phénomènes et choses en soi
Les phénomènes désignent ce qui apparaît dans l'espace et dans le temps et ce dont
nous pouvons faire l'expérience.
Les choses en soi, ou noumènes, désignent les réalités
en elles-mêmes.
Elles ne sont pas objets d'une expérience possible et nous ne pouvons
en avoir de connaissance.
Une chose en soi ne peut être donnée dans l'intuition sensible
ni être appréhendée par notre entendement.
La révolution kantienne tente d'assigner
des limites à la raison humaine : nous ne pouvons connaître que des phénomènes ; il n'y a donc pas lieu de se
perdre dans de vaines spéculations métaphysiques.
Lorsque Einstein dit que la chose du monde la plus incompréhensible, c'est que le monde est compréhensible, il
s'inscrit dans un cadre de pensée qui est celui du criticisme de Kant (Kant a eu une influence dominante sur la
pensée allemande à la fin du XIXe siècle, date à laquelle Einstein tait ses études et où apparaît par réaction contre
le matérialisme des sciences un courant appelé néokantisme).
Au début de la Critique de la raison pure, Kant compare sa méthode à celle de Copernic.
Le savant polonais mit enfin
l'astronomie sur la voie de la science moderne, au )(vie siècle, lorsqu'il plaça le Soleil au centre du système et en
délogea la Terre (modèle héliocentrique).
Toute l'Antiquité, à de très rares exceptions près, avait cru et vu la Terre
au centre du monde et le modèle géocentrique avait reçu sa traduction mathématique grâce à Ptolémée.
Kant
compare le décentrement opéré par Copernic au sien propre: jusqu'alors, constate-t-il, on a cherché à résoudre le
problème de la connaissance en faisant tourner le sujet autour de l'objet, d'où les impasses et les controverses.
Décentrons l'objet, replaçons au centre le sujet qui connaît et mettons l'objet connu à la périphérie.
Ainsi, affirme
Kant, pourrons-nous savoir en quoi la connaissance consiste au juste et quelles en sont les limites.
Plus tard, Bertrand Russell, entre plusieurs autres, fera remarquer l'inconséquence de l'analogie kantienne car le sens
du geste de Copernic fut précisément d'avoir délogé l'être humain de la position centrale qu'il s'était avec un bel
orgueil attribuée.
La science moderne, en effet, tient en bonne partie dans le rejet de l'anthropocentrisme millénaire
(dont le géocentrisme est une expression).
Kant part du principe que de l'être humain dispose de facultés - une
sensibilité, un entendement, une raison - et que celles-ci dans leur structure et leur fonctionnement sont des
données définitives.
Or, cela
peut être remis en question par la science contemporaine..
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