Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs (1785), première section,
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«
FICHE LECTURE FONDEMENTS DE LA METAPHYSIQUE DES MOEURS (section 1)– KANT
MINI-BIOGRAPHIE DE KANT :
E.
KANT naît en 1724 à Königsberg en Prusse orientale.
Le piétisme maternel le marque dès sa petite enfance.
C'est
ainsi qu'il fréquence un collège dirigé par une pasteur piétiste avant de commencer des études universitaires :
physique, philosophie, sciences naturelles, et mathématiques.
La mort de son père l'oblige à interrompre ses études
et à devenir percepteur.
En 1755 il devient Privatdozent (professeur payé par ses élèves) à l'université de
Königsberg ; en 1770 il devient professeur titulaire.
KANT est un des premiers philosophes à être enseignant.
C'est
ainsi qu'on peut comprendre son intérêt philosophique pour l'éducation.
Ses cours sont très diversifiés : géographie,
théologie, pédagogie, droit, anthropologie, métaphysique...etc.
Sa vie est essentiellement marquée par la soif de
savoir et par sa sédentarité légendaire.
Sédentarité physique et non intellectuelle.
On peut ainsi penser à la vive
attention qu'il a porté à la Révolution Française, à ses publications traitant de sujets contemporains de son époque
et aux nombreux diners qu'il organisait en compagnie de ses amis.
Il meurt en 1804 à Königsberg.
MINI-BIBLIOGRAPHIE SUR LA PHILOSOPHIE PRATIQUE DE KANT :
·
Fondements de la métaphysique des moeurs, KANT (Livre de Poche – introduction de DELBOS est très
intéressante)
·
Critique de la Raison Pratique, KANT (GF (dernière édition-l'introduction est remarquable)
·
La Religion dans les limites de la simple raison, KANT
·
L'Oeuvre de KANT (Tome II), PHILONENKO (Vrin)
PLAN DE L'OUVRAGE GENERAL :
Section 1 : Passage de la connaissance rationnelle commune de la moralité à la connaissance
philosophique
Section 2 : Passage de la philosophie morale populaire à la métaphysique des moeurs
Section 3 : Dernière démarche de la métaphysique des moeurs à la Critique de la Raison Pratique
LES POINTS CLES DE LA PREMIERE SECTION
1) « Il n'est rien qui puisse sans restriction être tenu pour bon, si ce n'est seulement une BONNE
VOLONTE »
L'intelligence, la faculté de discerner le particulier, le courage ne peuvent pas être tenus pour bons à tous
égards, voire ils peuvent être tenus pour mauvais si la volonté n'est pas bonne
Les dons de la fortune ne sont pas absolument bons dès lors qu'ils peuvent se dégrader en présomption.
La bonne volonté = la condition indispensable de ce qui nous rend dignes d'être heureux.
C'est le principe de
bonne volonté qui rend la modération, la maîtrise bonnes.
En effet ces deux dernières ne sont pas absolument
bonnes.
On ne peut pas dire que la maîtrise du scélérat soit bonne ab-solument.
Ce qui fait que la volonté est
bonne, c'est le vouloir :
Même si la bonne volonté peut échouer, s'il ne restait que la bonne volonté seule, « elle n'en brillerait pas moins,
ainsi qu'un joyau, de son éclat à elle, comme quelque chose qui a en soi sa valeur toute entière.
»
L'utilité ou l'inutilité n'ont pas de valeur absolue – elles ne sont que la sertissure du joyau.
« L'organe » le plus approprié à la vie dès lors que nous y sommes conformés, c'est non pas la raison mais l'instinct.
Cependant la raison nous a été départie comme puissance pratique, qui doit avoir une influence sur la volonté, qui
doit produire une bonne volonté.
L'usage du verbe devoir insiste sur le rôle, la fonction nécessaire de la raison.
La volonté est un bien suprême, la condition de tous les autres biens, de toutes les aspirations au bonheur.
2) La volonté est souverainement estimable, indépendante de toute intention ultérieure : l'examen du
devoir contient celui de la bonne volonté avec certaines restrictions :
Non prise en compte de :
Actions reconnues contraires au devoir
Actions conformes au devoir pour lesquelles les hommes n'ont aucune inclination immédiate mais
qu'une autre inclination les y poussent.
Exemple du commerçant étant honnête avec l'enfant en vue de
garder une bonne réputation.
MAIS
Actions conformes au devoir + inclination immédiate
Ex : conserver sa vie.
KANT introduit la distinction entre ce qui est conforme au devoir, et ce qui est fait par devoir.
Ainsi on peut
conserver sa vie parce qu'une inclination immédiate (mon amour de la vie) m'y pousse – mon action est
alors conforme au devoir ; mais un homme empreint de chagrin qui n'a plus envie de vivre et qui néanmoins
s'oblige à vivre, lui agit par devoir.
La valeur du caractère tient dans le fait de faire le bien non par
inclination mais par devoir.
C'est ici qu'il y a introduction de la notion de LOI.
« Aime ton prochain » Ce commandement permet à Kant de distinguer deux types d'amour :
L'amour pratique : réside dans la volonté, principe de l'action, la seule forme d'amour à pouvoir être.
»
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