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KANT

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Il y a un principe du doute consistant dans la maxime de traiter les connaissances de façon à les rendre incertaines et à montrer l'impossibilité d'atteindre à la certitude. Cette méthode de philosophie est la façon de penser sceptique ou le scepticisme. [...] Mais autant ce scepticisme est nuisible, autant est utile et opportune la méthode sceptique, si l'on entend seulement par là la façon de traiter quelque chose comme incertain et de le conduire au plus haut degré de l'incertitude dans l'espoir de trouver sur ce chemin la trace de la vérité. Cette méthode est donc à proprement parler une simple suspension du jugement. Elle est fort utile au procédé critique par quoi il faut entendre cette méthode de philosophie qui consiste à remonter aux sources des affirmations et objections, et aux fondements sur lesquels elles reposent, méthode qui permet d'espérer atteindre à la certitude. KANT

« KANT : DOUTE SCEPTIQUE ET MÉTHODE SCEPTIQUE La philosophie de Kant est une philosophie critique, non parce qu'elle critique livres et systèmes antérieurs, mais parce qu'elle critique le pouvoir de connaître en général : elle s'interroge sur la manière dont notre raison peut construire des connaissances universelles et nécessaires.

Elle détermine par conséquent aussi les limites de ce qu'il nous est réellement possible de connaître.

C'est dans ce cadre qu'elle donne toute sa valeur à l'examen sceptique de la vérité, mais refuse la philosophie sceptique proprement dite. « Il y a un principe du doute consistant dans la maxime de traiter les connaissances de façon à les rendre incertaines et à montrer l'impossibilité d'atteindre à la certitude.

Cette méthode de philosophie est la façon de penser sceptique ou le scepticisme.

[...] Mais autant ce scepticisme est nuisible, autant est utile et opportune la méthode sceptique, si l'on entend seulement par là la façon de traiter quelque chose comme incertain et de le conduire au plus haut degré de l'incertitude dans l'espoir de trouver sur ce chemin la trace de la vérité.

Cette méthode est donc à proprement parler une simple suspension du jugement.

Elle est fort utile au procédé critique par quoi il faut entendre cette méthode de philosophie qui consiste à remonter aux sources des affirmations et objections, et aux fondements sur lesquels elles reposent, méthode qui permet d'espérer atteindre à la certitude.

» ordre des idées 1) Le doute sceptique - sa règle essentielle : chercher en quoi les connaissances sont toujours incertaines, laissent toujours place à la possibilité de l'erreur. - sa valeur en philosophie est très contestable (le doute sceptique pose l'impossibilité d'atteindre une connaissance certaine de la vérité, fin majeure de la philosophie). 2) La méthode sceptique - sa valeur, par opposition au doute sceptique : cette méthode a pour fin ultime la découverte de la vérité. - sa règle générale : un usage du doute et de l'incertitude qui visent à découvrir ce qui résiste au doute, ce qu'il est finalement impossible de nier, ce qui est assurément certain.

Il s'agit donc non pas d'un jugement systématiquement négatif, mais d'une suspension méthodique du jugement, en vue d'atteindre des jugements certains et indubitables. - son application philosophique : la méthode sceptique est l'exercice de la raison en oeuvre dans la méthode critique qui s'interroge sur les conditions qui permettent à la raison d'atteindre une connaissance certaine et sur les limites des connaissances auxquelles nous pouvons prétendre. Kant s’interroge dans La critique de la raison pure sur les raisons qui ont amené la métaphysique a être marquée de contradictions, sans résultat certain.

Pour cela, il étudie les différentes attitudes de la raison qui ont dominé la philosophie.

Le dogmatisme est l’un des premiers et se caractérise par la certitude et la confiance des connaissances de la pensée.

Celui-ci, à cause de ce qu’appelle Kant, la guerre métaphysique, a vu naître le scepticisme que Kant analyse dans ce texte.

Selon lui, le scepticisme n’est pas bon.

Pour quelles raisons ? Que peut-il apporter à la philosophie ? Quelle attitude adopter pour traiter la pensée et les connaissances ? Le scepticisme est apologie du doute - Le scepticisme est une attitude philosophique.

Kant parle de « méthode » et il y a eu des mouvements sceptiques comme dans la philosophie antique.

A son époque, Kant est marqué par le scepticisme de Hume. - Le début du texte donne une explication de ce qu’est le scepticisme.

Il est « principe de doute » appliqué aux connaissances.

Le scepticisme entend en effet montrer que la raison humaine est ainsi faite que toutes les connaissances qu’elle croît posséder ou trouver ne peuvent être prouvées.

Le scepticisme ne dit pas qu’elles sont fausses, il affirme juste que nous ne pourrons jamais savoir si elles sont vraies ou fausses. - Le scepticisme est donc un mouvement qui vise à briser la confiance et l’idée de toute-puissance que la pensée a d’elle-même.

Il exhorte à l’humilité. Le scepticisme est nuisible en lui-même - Kant affirme que le scepticisme est mauvais.

Il ne donne pas de raison mais nous pouvons essayer de comprendre pourquoi.

C’est que le scepticisme en affirmant qu’aucune connaissance n’est assurée, sape toute envie de penser et de rechercher la vérité.

Ce n’est pas de la simple humilité, c’est un constat d’impuissance et d’incapacité. - Or, on connaît l’idée de Kant selon laquelle certaines choses ont un intérêt pratique, c’est-à-dire qu’elles ne seront peut-être jamais vraies mais elles permettent à l’homme d’agir en vue d’une amélioration du monde et de l’humanité et d’œuvrer en vue du bien.

Le scepticisme va à l’encontre de ce principe et enlève toute possibilité d’amélioration de l’humanité.. »

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