KANT
Extrait du document
«
Sujet : commentaire du texte de Kant.
Analyse.
·
Thème : Le thème est ici clairement donné : la liberté de penser.
Nous pouvons considérer que ce terme
regroupe l’ensemble des théories d’autonomie de la pensée : la liberté de pensée est l’affirmation de la
possibilité pour l’homme de choisir par lui-même, en conscience.
·
Thèse.
La thèse de Kant suit le principe de ce que nous venons de voir : la liberté de penser est la marque
d’une autonomie pour l’homme .Autonomie de la raison avant tout, la liberté de penser se traduit aussi par une
définition négative chez Kant : on voit avant tout ce qu’elle n’est pas, ou plutôt ce à quoi elle s’oppose, avant
de parvenir à la thèse principale : la raison est libre, et ne se soumet qu’a ses propres lois.
Telle est la liberté
de penser selon l’auteur.
·
·
Enjeux.
o
Le premier enjeu de ce texte est de mettre en évidence la primauté de la raison dans la pensée.
Il s’agit
donc de poser comme principe premier de la liberté l’autonomie de la raison.
o
L’autre enjeu tiens aussi dans la négation des sphères civiles ou idéologiques quand à leur implication
dans la liberté de penser.
Autrement dit, Kant va démontrer que le libre penseur n’est pas sous
influence.
Dès lors que la censure ou la suggestion interviennent dans la pensée, nous ne pouvons plus
parler d’autonomie de la raison, et de fait de liberté de penser.
Notions.
o
Liberté de penser.
Ce texte est une définition, selon Kant, de ce qu’est la liberté de penser.
La définition
que nous pouvons en donner, hormis celle de Kant, c’est celle d’une attitude philosophique, qui consiste
à refuser tout dogmatisme, qu’il soit religieux ou non.
Etre un libre penseur consiste à ne se fier alors
qu’a sa seule raison.
Problématisation.
Afin de définir la liberté de penser, Kant va passer par trois points de définition essentiels : les deux premiers
consistent en une définition négative : ce qui n’est pas de la liberté de penser : contrainte civile et contrainte sur la
conscience.
L’affirmation tiens son sens dans le fait que toute contrainte, même si elle est acceptée de plein grès,
s’oppose à la liberté.
Le troisième point de définition est le seul qui pose un principe positif : l’autonomie de la raison.
« À la liberté de penser s'oppose en premier lieu la contrainte civile.
On dit, il est vrai, que la liberté de parler ou
d'écrire peut nous être ôtée par une puissance supérieure, mais non pas la liberté de penser.
Mais penserions-nous
beaucoup, et penserions-nous bien, si nous ne pensions pas pour ainsi dire en commun avec d'autres, qui nous font
part de leurs pensées et auxquels nous communiquons les nôtres ? [...] En second lieu, la liberté de penser est prise
au sens où elle s'oppose à la contrainte exercée sur la conscience.
C'est là ce qui se passe lorsqu'en matière de
religion en dehors de toute contrainte externe, des citoyens se posent en tuteurs à l'égard d'autres citoyens [...].
En
troisième lieu, la liberté de penser signifie aussi que la raison ne se soumette à aucune autre loi que celle qu'elle se
donne à elle-même.
»
KANT
Proposition de plan.
1.
L’opposition à la contrainte civile.
·
La première façon de dire ce qu’est la liberté de penser, c’est de dire ce qu’elle n’est pas.
Ou plutôt,
ce à quoi elle s’oppose.
Kant nous dis donc que, en premier lieu, nous ne sommes pas dans une vrai
liberté de penser si nous sommes sous le coup d’un contrainte civile.
·
Pourtant, la première chose qui vient à l’esprit, c’est que la contrainte civile peut s’appliquer sur
notre écriture, ou sur notre parole.
Mais quel souverain ou despote parviendra à nous interdire de
penser ce que l’on veut ?
·
Pour Kant, le problème est dans la censure que nous impose alors la vie civile.
Quel que soit le mode
de vie que nous ayons, nous sommes toujours en train de mettre en rapport notre pensée avec celle des
autres.
Or, dans un tel contexte, il apparaît à peu près certain que la pensée ne peut être tout à fait
libre de contraintes extérieurs.
·
Il y a donc une censure politique qui s’exerce jusque dans la pensée.
Le mode de fonctionnement de
cette censure est insidieuse : elle n’est pas directe, mais due au seul contacte que nous pouvons avoir.
»
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