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KANT

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L'homme ne peut devenir homme que par l'éducation. Il n'est que ce qu'elle le fait. Il est à remarquer qu'il ne peut recevoir cette éducation que d'autres hommes, qui l'aient également reçue. Aussi le manque de discipline et d'instruction chez quelques hommes en fait-il de très mauvais maîtres pour leurs élèves. Si un être d'une nature supérieure se chargeait de notre éducation, on verrait alors ce qu'on peut faire de l'homme. Mais, comme l'éducation, d'une part, apprend quelque chose aux hommes, et, d'autre part, ne fait que développer en eux certaines qualités, il est impossible de savoir jusqu'où vont nos dispositions naturelles. Si du moins on faisait une expérience avec l'assistance des grands et en réunissant les forces de plusieurs, cela nous éclairerait déjà sur la question de savoir jusqu'où l'homme peut aller dans cette voie. Mais c'est une chose aussi digne de remarque pour un esprit spéculatif que triste pour un ami de l'humanité, de voir la plupart des grands ne jamais songer qu'à eux et ne prendre aucune part aux importantes expériences que l'on peut pratiquer sur l'éducation, afin de faire faire à la nature un pas de plus vers la perfection. KANT

« « L'homme ne peut devenir homme que par l'éducation.

Il n'est que ce qu'elle le fait.

Il est à remarquer qu'il ne peut recevoir cette éducation que d'autres hommes, qui l'aient également reçue.

Aussi le manque de discipline et d'instruction chez quelques hommes en fait-il de très mauvais maîtres pour leurs élèves.

Si un être d'une nature supérieure se chargeait de notre éducation, on verrait alors ce qu'on peut faire de l'homme.

Mais, comme l'éducation, d'une part, apprend quelque chose aux hommes, et, d'autre part, ne fait que développer en eux certaines qualités, il est impossible de savoir jusqu'où vont nos dispositions naturelles.

Si du moins on faisait une expérience avec l'assistance des grands et en réunissant les forces de plusieurs, cela nous éclairerait déjà sur la question de savoir jusqu'où l'homme peut aller dans cette voie. Mais c'est une chose aussi digne de remarque pour un esprit spéculatif que triste pour un ami de l'humanité, de voir la plupart des grands ne jamais songer qu'à eux et ne prendre aucune part aux importantes expériences que l'on peut pratiquer sur l'éducation, afin de faire faire à la nature un pas de plus vers la perfection.

» KANT. Kant, représentant de la philosophie des lumières, propose un idéal pour l'humanité : l'éducation.

Et, comme tous les penseurs du xviiie siècle, il choisit comme référence l'animal, en songeant à l'homme sauvage qui s'y rattache.

L'animal utilise tous ses instincts pour se protéger et ne pas se nuire à lui-même.

Il est dès sa naissance « tout ce qu'il peut être ». En revanche, l'homme se découvre sans instinct, contraint de se dicter les lois de sa propre conduite.

Or, dès sa naissance, il ne peut tout seul élaborer de plan.

Donc, d'autres doivent le faire pour lui.

Et, Kant propose d'abord une constatation.

Il s'agit de discipliner l'être car des penchants animaux le détourneraient de son véritable but.

Il faut donc qu'une discipline très précoce éduque l'enfant puisqu'il risquerait de se laisser submerger par les instincts. Cette éducation que chaque génération entreprend, correspond à l'histoire générale de l'humanité et chaque individu collabore au grand dessein du «parachèvement de la nature humaine ». Articulation des idées - Kant commence par énoncer une idée générale: L'éducation est fondamentale, car c'est par elle que l'homme devient réellement homme.

(L'homme est donc essentiellement un être culturel.) - Il en tire une conséquence: Puisque ce qu'est l'homme dépend largement de son éducation, l'homme apparaît comme perfectible. –Il pose un problème: «Quelle est la limite de cette perfectibilité»? (En d'autres termes, quelles sont les limites imposées à l'homme par sa nature – par ses «dispositions naturelles»?) Nous ne le savons pas, faute d'expérimentation sur l'éducation.

– Il exprime sur ce plan un regret: Que ces problèmes d'éducation soient si négligés par les hommes supérieurs, les «grands ». Intérêt philosophique du texte Il est multiple.

Ce texte pose en effet le problème de la valeur de l'éducation, et de la possible perfectibilité de l'homme, problème qui dépend largement du rapport entretenu chez l'homme entre la culture et la nature: l'homme estil avant tout déterminé par sa nature (déterminisme biologique) ou est-il essentiellement un être culturel, donc uniquement ce que l'éducation (entendue au sens large) le fait ? KANT (Emmanuel).

Né et mort à Königsberg (1724-1804).

Fils d'un sellier d'origine écossaise, il fit ses études à l'Université de Königsberg, et s'intéressa davantage à la physique et à la philosophie qu'à la théologie.

En 1755, il est privat-dozent de l'Université de sa ville natale, puis il est nommé professeur extraordinaire de mathématiques et de. »

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