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Jusqu'à quel point « possédons »-nous notre conscience et dans quelles limites nous échappe-t-elle ?

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« Le pire état de l'homme, c'est quand il perd la connaissance et gouvernement de soi », affirme Montaigne. La conscience est ainsi, pour ce qui concerne la pensée comme pour la conduite de la vie, promue au rang de ce qu'il y a d'essentiel dans l'humain - ce dont chacun doit prendre le plus grand soin. Pourtant cette possession de la conscience est loin d'aller de soi. Pas seulement parce qu'elle est le résultat d'une conquête, mais parce que son unité et sa constance sont toujours problématiques. « Le pire état de l'homme, c'est quand il perd la connaissance et gouvernement de soi », affirme Montaigne. La conscience est ainsi, pour ce qui concerne la pensée comme pour la conduite de la vie, promue au rang de ce qu'il y a d'essentiel dans l'humain - ce dont chacun doit prendre le plus grand soin. Pourtant cette possession de la conscience est loin d'aller de soi. Pas seulement parce qu'elle est le résultat d'une conquête, mais parce que son unité et sa constance sont toujours problématiques. Jusqu'à quel point « possédons »-nous notre conscience et dans quelles limites nous échappe-t-elle ?

« Hernani, V, 6, v.

2063 à 2087 (Hugo) Hernani est un drame romantique en cinq actes et en vers.

L'action se déroule en Espagne et à Aix-laChapelle en 1519.

Hernani est un jeune noble proscrit par le roi Carlos et en lutte avec celui-ci.

Il est amoureux et aimé de Dona Sol, pupille du vieux du Donc Ruy Gomez qui est également épris d'elle.

Le passage dont nous sommes en présence est un extrait de l'Acte V, scène 6.

Dans celui-ci, la fête des noces entre Dona Sol et Hernani s'achève quand retentit le son d'un cor : c'est Don Ruy qui vient rappeler sa promesse à Hernani.

Dans l'Acte III, Don Ruy a effectivement protégé Hernani et lui a proposé un pacte : qu'il tue d'abord le roi et sa vie appartiendra ensuite à Don Ruy.

En quoi ce texte fait apparaître une tension dramatique ? Au travers de quels procédés ? Nous pourrons étudier, dans un premier temps, l'argumentation au sein de ce passage ; pour ensuite voir, dans un second temps, le tragique dominant le moment. I/ Un texte argumentatif : Ce texte semble proposer aux lecteurs un conflit verbal opposant plusieurs personnages dont chacun défend son propre point de vue. 1/ Un échange entre différents personnages : Cet extrait marque un échange entre divers personnages.

Dès une première lecture, on peut remarquer une concaténation des répliques sur deux plans.

Dans un premier temps, au plan lexical, on peut parler de bouclage parfait : chacune des répliques semblent effectivement reprendre la précédente dans les termes employés : « contre un serment juré.

– Quel serment ? », « Je l'aime tant – vous l'aimez trop ! ».

Dans un second temps, au plan syntaxique, on observe un enchaînement des répliques : question-réponse : « Quel serment ?- J'ai juré ». Cependant, les personnages semblent se trouver au sein d'un dialogue de « sourds » où chacun parle sans écouter les autres.

D'où un enchaînement des réponses parfois surprenant : « Quel serment ? –J'ai juré ».

La réponse ne reprend pas véritablement la question et n'apparaît donc pas comme une véritable réponse.

De même avec Dona Sol qui pose régulièrement des questions dans son propos mais ne semble pas en attendre des réponses : « Savez-vous ce que c'est que Dona Sol ? », « Voyez-vous ce poignard ? »,… 2/ La domination d'un personnage : Cet extrait de la pièce Hernani de Victor Hugo propose un échange de paroles entre différents personnages, comme le montre les didascalies : à savoir, « Don Ruy Gomez », « Dona Sol », et « Hernani ».

Dés lors, chacun des personnages semblent prendre tour à tour la parole.

Cependant, on remarque dés une première lecture de l'extrait, que la parole est largement dominée par Dona Sol.

Celle-ci discute effectivement durant 24 vers, contrairement à Ruy Gomez qui n'a que 4 vers pour lui tout comme Hernani.

De plus, les phrases utilisées par Hernani et Don Ruy Gomez pour s'exprimer sont des phrases simples telles que : « Laissez-moi Dona Sol.

Il le faut.

», « Vous l'aimez trop ».

Dés lors, les personnages d'Hernani et de Don Ruy Gomez ne parviennent pas à s'imposer face à Dona Sol qui dirige l'ensemble du passage.

Cette dernière semble pouvoir imposer ses idées aux autres et donne seule le rythme à l'extrait.

D'autre part, elle tente véritablement de ramener les autres personnages à sa cause, dont notamment Don Ruy Gomez.

Dona Sol tente effectivement de le flatter en utilisant à son égard des termes de plus en plus évocateurs : « vieillard insensé », devient « Don Ruy », puis « Mon oncle » et enfin « monseigneur ». 3/ Une scène agoniste : Cette scène présente aux lecteurs des personnages qui défendent chacun leur point de vue.

Dés lors, chacun des personnages tient des propos en rapport avec la cause qu'il défend.

Ainsi, on remarque l'emploi de. »

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