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JEAN SCOT ÉRIGÈNE, OU L’OUVERTURE IRLANDAISE

Publié le 11/03/2022

Extrait du document

« JEAN SCOT ÉRIGÈNE, OU L' OUVERTIJRE IRLANDAISE La France a peut-être commencé avec Clovis.

Certains le disent.

Des commémorations « nationales » l'ont attesté récem­ ment encore.

C'est la fonction de ce genre d'exercice : produire le fictif.

Pour l'historien de la philosophie, plus de sobriété s'impose.

Rien ne serait pire ici que d'antidater.

Soyons donc clair : la lente décomposition du royaume conquis par Clovis grâce à ses victoires sur les Wisigoths (Vouillé, 507), les Alamans et les Burgondes -l'époque mérovingienne -ne fut pas pro­ pice à la philosophie ; elle est philosophiquement vide.

C'est à partir de Pépin le Bref que se met en place la réalité nouvelle d'où résulte la possibilité d'une philosophie en France.

Elle a nom« empire»: l'empire des« Franks».

Deux mots d'histoire, donc, en accéléré.

Après la mort de Pépin le Bref (24 septembre 768) et de Carloman (4 décembre 771), fils de Pépin, Charles, frère de Carloman, s'empare de la totalité du royaume de Pépin. Notre personnage principal vient d'entrer en scène.

Maître du royaume des« Franks », Charles s'attaque à celui des Lombards (déposition de Didier, 774) qui, en 751, avait porté un ultime coup à la présence byzantine en s'emparant de leur tête de pont, l'exar­ chat de Ravenne ; à la Bavière (déposition de Tassilon, 788) ; à la Saxe (soumise en 799) ; aux Avars de Pannonie (conversion du khagân Tudun, chef des Avars, 805).

En Espagne, il tente de s'opposer à 'Abd al-Rahmân, échoue à Roncevaux (778), mais dégage une zone de sécurité comprenant, outre Barcelone, les. »

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