Jean-Jacques Rousseau - Du bonheur public - Fragments publiques
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Demande d'échange de corrigé de Bayard Flore ([email protected]).
\Sujet déposé :
Le bonheur
Jean-Jacques Rous seau - « Du bonheur public » - Fragments publiques 1792
O n peut observer que dans cet extrait de texte, Jean-Jacques Rousseau souhaite d'exposer sa thèse s ur le thème du bonheur et plus particulièrement le
« bonheur public » et de son rapport envers la politique.
M ais on peut notifier que ce texte est paradoxal en effet Rousseau dans une première partie affirme
que le bonheur n'es t lié qu'à l'individu puis dans un second temps que le bonheur individuel et collectif sont tous les deux liés .
Notre but sera donc ici de
justifier que le bonheur a un aspect tout d'abord individuel et de savoir la plac e de l'homme heureux dans la société, « s'il existe ? ».
A fin d'expliquer cet
extrait de texte, nous allons voir dans une première partie quelle est la thèse exprimée par Rousseau et comment la défend-t-il à travers un exemple, puis
dans une deuxième l'introduc tion d'une thèse générale à travers la description d'un situation concrète, enfin nous discuteront sur la thèse de l'auteur.
T out d'abord, nous allons expliciter la thèse entreprise par Rous seau dans cet extrait « Du bonheur public » des Fragments publiques.
P our cela, on peut observer ici que Rousseau considère que le bonheur est individuel.
En effet un homme ne peut exiger d'un autre d'être heureux et par la
même occasion comment pourrions nous déceler des signes du bonheur alors que par définition le bonheur suppose de savoir ce qui fait la perfection de la
nature humaine, hors d'un individu à un autre cette perfection sera différente.
De même que le bonheur fait presque toujours l'objet d'un quête, qui diffère
selon les individus.
Et même s'il est d'abord compris négativement : comme absence de tout ce qui peut nuire à la paix de l'âme, il donne un sens à la vie
humaine.
Enfin le bonheur est un état permanent donc pas distinguable pour les autres (et d'après les Stoïciens, pour être heureux le sage ne doit vouloir
que « ce qui dépend de nous ») même s'il peut s'exercer à différents degrés.
De plus, Rousseau ouvre un autre aspect du bonheur, son rapport aux sociétés
et le fait que selon lesquelles « Leurs biens, leurs maux sont toujours apparents et visibles » alors ce sentiment de bonheur individuel devient alors public .
O n a pu observer ce phénomène aux travers de l'Histoire, notamment pendant les guerres successives en Europe où les populations étaient submergées
par un sentiment national et se considéraient heureux de s uivre leur régime.
O n peut donc conclure que le bonheur porte tout d'abord un sens individuel mais que dans certains cas celui-ci peut devenir collectif et donc public.
Ensuite, on peut également voir que Rousseau, dans la seconde partie de l'extrait, développe une seconde thèse plus générale bas ée sur le lien toujours
du bonheur individuel et collectif mais en rapport avec la politique et l'Etat.
En premier lieu, il nous dit que « C e qui fait la misère humaine est la contradic tion qui se trouve entre notre état et nos désirs », ici il fait alors référence à
l'opposition entre le bonheur et les joies et plais irs (les désires donc).
Le bonheur est défini comme un état : on peut avoir des désires mais on est heureux,
c'est une disposition de l'âme qui apporte la paix et la sérénité par l'absence de troubles, de craintes ou de remords … C ontrairement à c es joies et
ces plaisirs qui adviennent comme des accidents, l'individu est responsable de son bonheur ains i que de son malheur par la même occasion.
C 'est ce que
justifie Rousseau lorsqu'il dit « rendez l'homme un, vous le rendrez heureux autant qu'il peut l'être » (ce qui semble être ici un concept fondamental).
M ais il
nous dit aussi que le bonheur peut-être alors partagé même si amène à déchirer l'homme, à le faire choisir entre « l'homme et le citoyen » tout comme il
pourrait c hoisir « entre la nature et les institutions sociales » même si cela parait impossible de nos jours car l'homme est comme forgé par ces institutions.
C 'est alors que pour Rousseau, ce qu'on appelle « bonheur public es t en lui-même une chimère » car il est vrai qu'il paraît impossible de définir un critère
commun au bonheur de tous, d'ailleurs Kant pensait que « le problème de déterminer de manière sûre et universelle quelle action favoriserait le bonheur d'un
être raisonnable est totalement insoluble » ce que laisse aussi pens er Rousseau ici.
C ar un Etat qui imposerait une façon d'être heureux sera qualifié de
totalitariste, de plus comment être persuadé que la politique apporte toutes les conditions requises au bonheur ? Toutes les questions que l'on pourrait
alors se poser nous montre que le bonheur est à la fois lié à l'Etat (s elon si on est placé sous un Etat démocratique ou totalitaire) mais qu'il dépends de
l'individualité de chacun et de sa recherche pers onnelle du bonheur.
Enfin dans sa toute dernière phrase : « si le sentiment du bien-être (traduction littéral
du mot bonheur pour la civilisation Grecque) n'est chez personne, il n'est rien et la famille n'est point florissante quand les enfants ne prospèrent pas.
»,
Rousseau démontre l'universalité du bonheur à travers l'exemple de la famille et d'une autre aspiration de l'homme qui est celle de la descendance et aussi
de la réussite de lui-même et de ses enfants.
O n voit alors que le bonheur selon les cas et les circonstance peut être individuel ou collectif (public).
Enfin, dans cette troisième et dernière partie nous verrons que l'on peut alors faire la critique des thès es exposées dans cet extrait et défendues par
Rousseau.
D'ordinaire, le sens commun représente le bonheur comme la satisfaction complète de ses désirs : être heureux, c'est être comblé.
Le bonheur s erait donc
un état de plaisir total, susceptible de différents degrés (on est plus ou moins heureux selon la quantité de plaisirs de et déplaisirs).
Nous retrouvons donc
bien l'idée d'individualité du bonheur car chaque individu peut être heureux par différentes joies ou différents plaisirs, personne n'aime les mêmes choses.
M ais on peut tout de même parler de bonheur public et partagé car le bonheur traduit l'aspiration universelle dont il est l'objet : tout être humain recherche
le bonheur, et y voit le bien s uprême et la finalité de l'existence humaine.
M ais tous se séparent sur sa définition, sur sa nature et sur les moyens d'y
parvenir.
C 'est en cela qu'il devient une question philosophique.
De plus, pour certains , la politique semble devoir se limiter à assurer la liberté permettant
la recherc he individuelle du bonheur selon une c onception libérale de celle-ci ; et pour d'autres d'après une conception cette fois-ci sociale de c ette
politique, affirmerais un « droit au bonheur » alors procuré à tous grâce à un « Etat-providence ».
Enfin certains autres philosophes se sont, tout comme
Rousseau, penchés sur cette question du bonheur et pour quelque d'entre eux tel que Schopenhauer, le bonheur est une invention de l'homme qui répondrait
à sa raison et consc ience afin de donner un sens à vie.
Puis quelques autres comme Kant estime que le bonheur « est un idéal, non de la raison, mais de
l'imagination » ce qui renforc e l'idée d'individualité du bonheur car la raison ne connaissant pas la totalité des désirs de chac un à combler alors le bonheur
est relatif à chacun.
La question du bonheur et du bonheur public pose différents avis même s'ils reposent sur de nombreux arguments valables.
O n peut désormais conclure que le bonheur est à la fois individuel et collectif donc public et que cet extrait de texte « Du bonheur public » de Fragments
politiques de Rousseau est toujours d'actualité c ar aujourd'hui les mêmes questions subsistent même si de nombreux philosophes se sont attardés sur ces
questions, les avis restent toujours aussi partagés et variés.
Sujet désiré en échange :
Hegel: La beauté artistique est-elle supérieure à la beauté naturelle ?.
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