Jean-Claude Grumbach, scénariste et dramaturge contemporain, confie à un journaliste qu'il observe le monde « avec un oeil sur le sordide, un oeil sur le sublime ». En vous appuyant sur les oeuvres que vous connaissez, sans vous limiter nécessairement au
Extrait du document
• La phrase porte sur l'observation du monde, mais bien entendu elle concerne les œuvres puisque J.-C. Grumbach est un créateur. Vous pouvez analyser la présence du sublime et du sordide dans les arts, séparés ou mélangés, et vous interroger sur le sens de cette présence. • Soyez sensibles à l'opposition extrême entre les termes de sublime et sordide. Définissez-les, et demandez-vous si l'art ne se situe pas aussi parfois entre les deux. • Il faut faire des liaisons entre les parties, comme toujours. Elles peuvent se situer à la fin d'un développement ou au début du suivant. • Suggestion : vous avez tout intérêt, comme vous le conseille l'intitulé, à étendre votre réflexion aux autres arts : littérature, peinture. Donnez des exemples variés pour chaque idée importante.
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DIFFICULTÉS...
CONSEILS...
PROPOSITIONS...
• La phrase porte sur l'observation du monde, mais bien entendu elle concerne les œuvres puisque J.-C.
Grumbach
est un créateur.
Vous pouvez analyser la présence du sublime et du sordide dans les arts, séparés ou mélangés, et
vous interroger sur le sens de cette présence.
• Soyez sensibles à l'opposition extrême entre les termes de sublime et sordide.
Définissez-les, et demandez-vous si
l'art ne se situe pas aussi parfois entre les deux.
• Il faut faire des liaisons entre les parties, comme toujours.
Elles peuvent se situer à la fin d'un développement ou
au début du suivant.
• Suggestion : vous avez tout intérêt, comme vous le conseille l'intitulé, à étendre votre réflexion aux autres arts :
littérature, peinture.
Donnez des exemples variés pour chaque idée importante.
PLAN DÉTAILLE
Introduction
• Il est souvent difficile de définir l'art : quels sont ses thèmes et ses procédés privilégiés ? Comment réussir un film,
une pièce, un livre? Chaque nouveau créateur renouvelle par ses œuvres la curiosité du public.
• À notre époque, les journalistes posent souvent aux artistes ces questions qui intéressent les lecteurs ou
spectateurs.
À l'un d'entre eux le scénariste et dramaturge contemporain J.-C.
Grumbach répondit qu'il observait le
monde « avec un œil sur le sordide, un œil sur le sublime ».
• Cette réplique en forme de boutade, qui fait plaisamment loucher l'artiste, contient cependant une indication
précieuse sur sa manière de travailler et sur le choix qu'il opère dans la réalité pour la retranscrire ou la transformer.
Sublime et sordide constituent en effet des extrêmes : le premier désigne ce qui est le plus haut dans la hiérarchie
morale et esthétique, le second est employé pour la saleté repoussante, la misère complète, la mesquinerie ignoble.
• Questions :
1.
Quelle est la part, dans l'art, du sublime et du sordide ?
2.
Effets de leur mélange ?
3.
Jusqu'où va la variété de la palette d'un artiste ?
I.
Part du sublime et du sordide
1.
Le sublime
Cette exaltation des plus hautes valeurs esthétiques et morales, dignes de l'admiration, est une constante dans
l'art, et parfois même son but avoué.
• Pour le XVIIe siècle, il est un élément des grands genres, épopée et tragédie.
Boileau dans L'Art Poétique
recommande cependant de ne pas abuser d'un « sublime ennuyeux et pesant » : l'évocation des vertus et de
l'héroïsme doit plaire pour frapper les esprits.
— Épopée : la référence reste les valeureux guerriers d'Homère.
— Tragédie : Corneille touche au sublime plus que tout autre, parce que ses personnages tentent sans cesse de se
dépasser dans la recherche d'une morale épurée.
Ex.
: Polyeucte préfère la religion à l'amour et va au martyre.
Ex.
: le célèbre « qu'il mourût » du vieil Horace est
pour
Voltaire, un siècle plus tard, encore un « trait du plus grand sublime », et il signale que l'auditoire en fut transporté.
Un tableau de David représente d'ailleurs la pose figée et grandiose du Serment des Horaces.
• Le Romantisme recherche aussi certaines formes de sublime, en particulier celui de la présence divine dans la
nature.
— Ex.
: dans les Contemplations, le poème « Eclaircie » peint un paysage transfiguré par le regard de Dieu.
• Le cinéma présente aussi de grandes fresques qui reprennent des mythes historiques valables pour l'édification des
foules.
Ex.
: Napoléon d'A.
Gance.
Ex.
: Alexandre Nevsky de S.
M.
Eisenstein (le peuple russe se révolte contre les envahisseurs).
Ex.
: La Passion de.
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