James Cook
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James Cook
James Cook naquit le 27 octobre 1728 à Marton, dans le Yorkshire.
Placé en 1745 comme apprenti chez un épicier
de Staithes, près de Whitby, il y travailla pendant une année et demie, puis son patron le présenta à un armateur
de l'endroit, John Walker, et ce fut ainsi que, sur un navire charbonnier, Cook commença sa carrière.
En 1755 il
s'engagea dans la Marine Royale.
Deux ans plus tard, il fut nommé maître chargé, prit part à la guerre de Sept-Ans
contre la France et, après la chute de Québec, resta dans les eaux de l'Amérique du Nord, chargé de surveiller le
Saint-Laurent et plusieurs ports.
En octobre 1762 il rentra en Angleterre et épousa, peu après, Elizabeth Batts.
En 1763, Cook fut envoyé aux îles Saint-Pierre et Miquelon pour s'y livrer à des observations ; après une brève
visite en Angleterre, il repartit pour Terre-Neuve, avec mission d'y poursuivre des recherches approfondies.
Chaque
hiver, il rentrait en Angleterre.
A la fin de 1766, il rapporta les résultats d'une observation de l'éclipse de soleil qui
s'était produite le 5 août.
Il en tira des calculs de longitude publiés plus tard par la Royal Society.
L'attention de la Royal Society s'était portée sur le passage de la planète Vénus qui, d'après les pronostics de
Halley, devait être prévu pour 1761, éventuellement pour 1769, et ne plus se reproduire jusqu'en 1874, mais les
observations tentées en 1761 n'avaient pas été concluantes.
Entre temps, l'astronome royal, Maskelyne, avait
calculé que l'endroit d'où ce phénomène pourrait être observé dans les meilleures conditions se trouvait dans le
Pacifique et, au centre de cette région, Wallis avait découvert l'île de Tahiti.
A ce problème d'astronomie s'en
ajoutait un d'ordre géographique, celui du grand continent austral, et l'exploration de ce continent, dont l'existence
semblait prouvée par des témoignages certains, était vivement recommandée à la fois par un Anglais, Alexander
Dalrymple, et un Français, Charles de Brosses.
L'Amirauté britannique se refusant à confier le commandement d'une telle expédition à une personnalité sans
attache avec la Marine Royale, la candidature de Dalrymple fut rejetée.
Heureusement, Cook était capable de
satisfaire aux exigences formulées de part et d'autre, de sorte que, d'une part, il reçut de l'Amirauté le
commandement de l'expédition et, d'autre part, la Royal Society le choisit avec Charles Green, assistant de
l'astronome royal, pour observer le passage de Vénus.
Green avait étudié de près la méthode Maskelyne pour le
calcul des longitudes au moyen des distances lunaires, ce qui permit à Cook de contrôler sa longitude à un degré
près, précision qu'il n'avait pas encore été possible d'atteindre.
(Le chronomètre conçu par John Harrison en 1768
n'était pas encore au point.) La Royal Society tint également à joindre à l'expédition l'excellent naturaliste Joseph
Banks, le botaniste suédois Solander et un autre naturaliste, Sporing.
Les travaux de Banks et de ses collaborateurs
enrichirent grandement les résultats du voyage.
Le vaisseau que Cook choisit fut un charbonnier portant le nom officiel d'Endeavour Bark, petit et lent, mais
naviguant bien.
Il mit à la voile le 25 août 1768.
L'objectif principal était d'observer le passage de Vénus.
Cette
mission accomplie, Cook devait mettre le cap vers le sud, à la découverte du continent austral ; en cas d'insuccès,
il continuerait à l'ouest, vers la Nouvelle-Zélande, qu'il explorerait dans la mesure du possible, et des instructions
complémentaires lui enjoignaient de prendre possession, au nom de l'Empire britannique, de toute terre qu'il
découvrirait.
Il traversa l'Atlantique et doubla le cap Horn par les voies connues, puis, tournant plus à l'ouest, prit une direction
que n'avait encore jamais tentée aucun navire ; il put ainsi se rendre compte qu'il n'existait pas de continent à
proximité de la côte ouest de l'Amérique du Sud.
Le 13 avril 1769 il aborde dans Tahiti ; après avoir fait construire
un fortin dans lequel il installe ses instruments, il consacre avec Banks la plus grande part de ses loisirs à étudier la
vie des indigènes, et le 3 juin, c'est avec un succès complet que Cook et Green observent la conjonction de Vénus
et du Soleil.
L'Endeavour quitte Tahiti le 13 juillet, passe un mois à explorer les îles à l'ouest du groupe que Cook
nomme les îles de la Société et se dirige, le 9 août, vers le sud à la recherche du continent austral.
Conformément
aux instructions reçues, l'expédition devait avancer jusqu'à 40° S.
; Cook dépasse une fois de peu cette latitude,
mais ne trouve aucune terre et se voit contraint par le mauvais temps de reprendre le nord.
A mi-chemin environ de
la Nouvelle-Zélande, il se dirige à nouveau vers le sud, jusqu'au 39e degré, puis incline vers l'ouest.
Le 7 octobre, il
aperçoit une terre ; c'était la côte orientale de l'île nord de la Nouvelle-Zélande, dont la côte ouest avait déjà été
découverte par Tasman en 1642.
Cook fait le périple des deux îles et prouve ainsi qu'elles n'ont aucun rapport avec
le continent austral.
En six mois environ, une carte en général exacte de toute la ligne des côtes fut dressée.
Cook aurait naturellement préféré revenir par le cap Horn, pour achever ses recherches du continent austral ; mais
l'état de son navire ne semblait pas le permettre.
Il prend alors la route des Indes orientales, espérant découvrir la
côte est de la Nouvelle-Hollande, l'actuelle Australie.
Le 1er avril 1770, l'Endeavour quitte la Nouvelle-Zélande ; le
20 avril, par 38 degrés de latitude sud, il est en présence d'une terre que Cook baptise Point Hicks, du nom du
premier-lieutenant qui l'avait aperçue.
Le voyage se poursuit le long de la côte orientale.
Le 11 juin, le navire
échappe au naufrage, et sa réparation retient l'expédition plus d'un mois, qui fut mis à profit par les naturalistes.
Le
6 août, Cook repart et atteint enfin le détroit de Torrès, découvert en 1606, mais resté généralement inconnu
jusqu'en 1762, date de la prise de Manille par l'Espagne.
Cook prend possession de ce nouveau pays, passe par le
détroit et arrive à Batavia le 11 octobre.
Dans son rapport à l'Amirauté, il relève le fait qu'au cours de ce voyage,
aucun de ses hommes n'est mort de maladie ; l'indication suffit à prouver l'efficacité des moyens employés par Cook.
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