Inconscient: la première topique
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«
Définition des termes du sujet:
INCONSCIENT
Du préfixe privatif in- et de -conscient, d'où « qui n'est pas conscient ».
a) Adjectif : ce qui est dépourvu de conscience.
b) Ce qu'on ressent ou perçoit sans en prendre conscience (cf.
les
« petites perceptions » de Leibniz).
Nom : chez Freud, l'inconscient est fait de tous les contenus psychiques
(pulsions, désirs, souvenirs) qui sont refoulés hors de la conscience, et qui demeurent cependant actifs.
c)
Inconscient collectif : désigne, chez Jung, l'ensemble des images et motifs qui symbolisent les instincts
fondamentaux de l'homme.
• La psychanalyse freudienne accorde une grande importance à l'étude des rêves, des lapsus et des actes
manqués, qu'elle considère comme des manifestations travesties de l'inconscient.
• Certains philosophes nient
l'existence de l'inconscient.
Alain, par exemple, y voit une dangereuse valorisation de nos pulsions et de nos
instincts, tandis que Sartre lui substitue la notion de mauvaise foi.
Pour Freud, la conscience n'est pas la totalité de l'activité psychique.
Au début du siècle, il propose une description à trois niveaux de l'appareil
psychique.
C'est la première topique, du grec topos : "lieu".
Les trois instances de la première topique:
• Le conscient : il est caractérisé par la vigilance.
• Le préconscient : il est formé par l'ensemble des processus disponibles,
provisoirement inconscients mais accessibles à la conscience.
• L' inconscient : commun à tous les hommes, il est le siège des activités
psychiques inaccessibles à la conscience, parce que des forces de
refoulement s'y opposent.
Le sujet repousse les idées ou les images qui
représentent les pulsions inconscientes.
Les pulsions de l'inconscient
• Freud distingue : – les pulsions d'autoconservation comme la faim, – les
pulsions sexuelles ou libido.
• C'est à ces dernières que la conscience s'oppose.
En effet, elles sont
dangereuses car anarchiques, excessives et elles refusent la réalité.
Seul
compte, pour elles, le plaisir, la satisfaction immédiate.
• Toutes ces pulsions insatisfaites, ces désirs refoulés, pénètrent dans la conscience sous une forme symbolique :
– le rêve est, d'après Freud, la « voie royale vers l'inconscient » .
Il a un double contenu : contenu manifeste (ou
apparent) et contenu latent (ou caché).
Déchiffré par le psychanalyste, le rêve révèle son sens profond et ses
implications dans le réel.
– les lapsus et les actes manqués sont des subterfuges par lesquels se manifeste également l'inconscient.
L'inconscient.
Il y a bien des manières d'introduire le concept d'inconscient et plus encore les phénomènes qu'il permet
d'appréhender.
Si Leibniz parle au XVII ième de perceptions inconscientes, c'est d'un point de vue métaphysique et
non psychologique, pour montrer que nous ne sommes pas conscients à chaque instant de tout ce qui nous affecte,
distinguant ainsi perception et aperception (comme conscience de ce que nous percevons) ou réflexion, soulignant
que si la pensée est continue en nous elle ne se réduit pas à la conscience, comme pour les cartésiens, si au XIX
ième, Schopenhauer puis Nietzsche critiqueront le privilège accordé à la raison et à la conscience pour définir
l'homme et feront du corps le lieu de forces inconscientes refoulées et de l'instinct sexuel les causes profondes et
obscures de nos actes et pensées, il est nécessaire, en vue d'analyses rigoureuses de comprendre en quel sens
Freud, père de la psychanalyse (mais les questions de paternité dans le domaine de la pensée sont toujours
complexes et propres à controverses), produit une théorie de l'inconscient tout à fait originale (une théorie des
névroses qui a ses lois spécifiques étrangères à celles de la conscience) qui prétend prendre ses distances par
rapport à la spéculation philosophique pour revendiquer un statut de scientificité dont la spécificité est encore
aujourd'hui âprement discutée et, comme il est en plus de bon ton, rejetée avant même examen des pièces du
dossier.
De façon générale, l'inconscient était identifié, par la tradition rationaliste cartésienne à la partie animale et
instinctive de l'homme, à sa face d'ombre que précisément Freud se propose d'interroger.
La psychanalyse ne doit
pas sa naissance à des préoccupations théoriques (comme par exemple l'étude du psychisme humain qui ne se
réduit pas à la conscience et au moi) mais tout au contraire à des sources thérapeutiques, ce que montre aussi son
développement qui repose sur des hypothèses heuristiques dont il faut évaluer les apports pratiques dans la
technique analytique.
Freud, médecin de formation, travaillant sur les maladies nerveuses, notamment à Paris, avec
Charcot, observe l'impuissance de la psychiatrie à guérir ce qu'il nommera des névroses, telle l'hystérie (ensemble de.
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