GODARD, Jean-Luc
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(né le 3 décembre 1930) Cinéaste Parmi les cinéastes de la Nouvelle Vague, qui ont débuté leur carrière à la fin de la décennie cinquante, Jean-Luc Godard est le plus controversé. Honni par les uns, adoré par les autres, il poursuit une carrière irrégulière mais surprenante. Né à Paris en 1930 dans un milieu bourgeois qu'il ne rejettera jamais vraiment, Godard fait des études à Nyons (en Suisse) où vit une partie de sa famille, et à Paris. L'ethnologie le tente et il s'inscrit à la Sorbonne mais lui préfère la cinémathèque et les ciné-clubs du Quartier latin. Ainsi il rencontre d'autres aspirants cinéastes (Rivette, Rohmer, Truffaut) et comme eux rédige des articles (sous le nom de Hans Lucas) pour la Gazette du Cinéma et Les Cahiers du Cinéma sous la houlette d'André Bazin. Après quatre courts-métrages, il tourne A bout de souffle. Le succès est immédiat. Suivront Le petit Soldat (1960), Une femme est une femme (1961), Vivre sa vie (1962), Les Carabiniers (1963) Le Mépris (1963) et Bande à part (1964). Ses films sont à la fois marqués par la présence d'Anna Karina (qu'il épouse en 1961) et par l'idée que toute relation humaine se fonde sur une relation commerciale proche de la prostitution. Ses héros sont souvent marginaux, en dérive, insoumis, prostitués ou délinquants. Il jette un regard de curieux sur un univers qu'il saisit intuitivement plus qu'il ne le comprend. Il est alors le cinéaste le plus intéressant de son groupe, on l'idolâtre. Le Mépris qu'il tourne avec Brigitte Bardot est un succès, comme Pierrot le Fou (1965) avec Belmondo, Deux ou trois choses que je sais d'elle (1967) ou Alphaville (1965). Mai 68 bouleverse sa vie et il entre dans une période militante caractérisée par la Chinoise avec Anne Wiazemski, qu'il épouse la même année (1968). Du Gai Savoir (1968) à Sauve qui peut la vie (1979), il se veut révolutionnaire. Adhérant au groupe Dziga Vertov (du nom d'un cinéaste expérimental russe), il réalise des films sur les Palestiniens et sur le Vietnam. Il s'installe ensuite à Grenoble et crée une coopérative de films, travaille en vidéo réalisant des séries pour la télévision : Six fois deux, France Tour et détours deux enfants, diffusées sans vrai succès. Avec Sauve qui peut la vie, il retourne au cinéma. Suivront Passion (1981), Prénom Carmen (1982), Je vous salue Marie (1984) Détective (1985) avec Johnny Halliday, Notre Histoire (1987) avec Alain Delon et Nathalie Baye. Il aime engager des vedettes qui toutes acceptent, pour vivre cette aventure de "tourner avec Godard". Mais le cinéma selon Jean-Luc est moins bien reçu des spectateurs. Toujours aussi incompris d'une fraction importante du public et de la critique, il voit se réduire le nombre de ses adorateurs. Il réalise en 1990 une importante Histoire du cinéma en vidéo. Pourtant il demeure un des seuls de sa génération, fidèle à l'incessante remise en question, à l'inlassable curiosité qui inspira les débuts de la Nouvelle Vague.
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GODARD, Jean-Luc
(né le 3 décembre 1930)
Cinéaste
Parmi les cinéastes de la Nouvelle Vague, qui ont débuté leur carrière à la fin de la décennie cinquante, Jean-Luc
Godard est le plus controversé.
Honni par les uns, adoré par les autres, il poursuit une carrière irrégulière mais
surprenante.
Né à Paris en 1930 dans un milieu bourgeois qu'il ne rejettera jamais vraiment, Godard fait des études à Nyons (en
Suisse) où vit une partie de sa famille, et à Paris.
L'ethnologie le tente et il s'inscrit à la Sorbonne mais lui préfère la
cinémathèque et les ciné-clubs du Quartier latin.
Ainsi il rencontre d'autres aspirants cinéastes (Rivette, Rohmer,
Truffaut) et comme eux rédige des articles (sous le nom de Hans Lucas) pour la Gazette du Cinéma et Les Cahiers
du Cinéma sous la houlette d'André Bazin.
Après quatre courts-métrages, il tourne A bout de souffle.
Le succès est
immédiat.
Suivront Le petit Soldat (1960), Une femme est une femme (1961), Vivre sa vie (1962), Les Carabiniers
(1963) Le Mépris (1963) et Bande à part (1964).
Ses films sont à la fois marqués par la présence d'Anna Karina (qu'il
épouse en 1961) et par l'idée que toute relation humaine se fonde sur une relation commerciale proche de la
prostitution.
Ses héros sont souvent marginaux, en dérive, insoumis, prostitués ou délinquants.
Il jette un regard de
curieux sur un univers qu'il saisit intuitivement plus qu'il ne le comprend.
Il est alors le cinéaste le plus intéressant de
son groupe, on l'idolâtre.
Le Mépris qu'il tourne avec Brigitte Bardot est un succès, comme Pierrot le Fou (1965)
avec Belmondo, Deux ou trois choses que je sais d'elle (1967) ou Alphaville (1965).
Mai 68 bouleverse sa vie et il entre dans une période militante caractérisée par la Chinoise avec Anne Wiazemski,
qu'il épouse la même année (1968).
Du Gai Savoir (1968) à Sauve qui peut la vie (1979), il se veut révolutionnaire.
Adhérant au groupe Dziga Vertov (du nom d'un cinéaste expérimental russe), il réalise des films sur les Palestiniens
et sur le Vietnam.
Il s'installe ensuite à Grenoble et crée une coopérative de films, travaille en vidéo réalisant des
séries pour la télévision : Six fois deux, France Tour et détours deux enfants, diffusées sans vrai succès.
Avec Sauve qui peut la vie, il retourne au cinéma.
Suivront Passion (1981), Prénom Carmen (1982), Je vous salue
Marie (1984) Détective (1985) avec Johnny Halliday, Notre Histoire (1987) avec Alain Delon et Nathalie Baye.
Il aime
engager des vedettes qui toutes acceptent, pour vivre cette aventure de "tourner avec Godard".
Mais le cinéma
selon Jean-Luc est moins bien reçu des spectateurs.
Toujours aussi incompris d'une fraction importante du public et
de la critique, il voit se réduire le nombre de ses adorateurs.
Il réalise en 1990 une importante Histoire du cinéma en
vidéo.
Pourtant il demeure un des seuls de sa génération, fidèle à l'incessante remise en question, à l'inlassable
curiosité qui inspira les débuts de la Nouvelle Vague..
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