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Géricault Jean-Louis-Théodore, Le radeau de la Meduse

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Principal représentant avec Eugène Delacroix de la peinture romantique en France, Jean-Louis-Théodore Géricault réalise le Radeau de la Méduse après son séjour italien de 1816-17, confirmant par le choix du sujet son intérêt pour les évènements du moment. La peinture, interprétée à l'époque surtout comme une allégorie de la dérive politique de la France post-napoléonienne, se réfère au naufrage du navire "Méduse", en 1816, au large des côtes d'Afrique.

« A vingt-trois ans, il entre dans l'atelier de Vernet, réputé pour ses études de chevaux, puis de Guérin qui l'initie à la tradition classique de David.

De 1812 à 1816, l'artiste peint de nombreuses scènes militaires.

Il acquiert sa renommée avec Officier de Chasseurs à cheval chargeant, exposé au Salon de 1812.

Après un séjour en Italie où il découvre Michel-Ange et Raphaël, il se réinstalle à Paris pour réaliser une toile ambitieuse Le Radeau de la Méduse (1819).

Il réalise de plus en plus de peintures inspirées de la vie contemporaine.

Durant son séjour en Angleterre, il découvre la lithographie.

Dès cette époque, il renoue avec le thème du cheval dans des scènes de courses (Derby d'Epsom, 1821) et dans l'évocation pathétique de la dure réalité du cheval au travail.

Mort prématurément, ironiquement d'une chute de cheval, Géricault laisse également une impressionnante série d'œuvres de malades mentaux, qui témoigne de sa quête émouvante de l'humain.

Marquée par une exécution picturale audacieuse, son œuvre annonce le Romantisme. Géricault Jean-Louis-Théodore, Le radeau de la Meduse Principal représentant avec Eugène Delacroix de la peinture romantique en France, Jean-Louis-Théodore Géricault réalise le Radeau de la Méduse après son séjour italien de 1816-17, confirmant par le choix du sujet son intérêt pour les évènements du moment.

La peinture, interprétée à l'époque surtout comme une allégorie de la dérive politique de la France post-napoléonienne, se réfère au naufrage du navire "Méduse", en 1816, au large des côtes d'Afrique. Après bien des jours de dérive sur un radeau, au cours desquels se vérifièrent même des actes de cannibalisme, les rares survivants furent sauvés par un bateau de passage.

Le peintre se documente amplement sur cette histoire en écoutant les témoignages de deux des survivants et il approfondit ses connaissances du corps humain en étudiant les cadavres et les pièces anatomiques dans un hôpital parisien.

Sur le radeau, fortement incliné par une vague, se pressent les corps, disposés en un agencement pyramidal qui culmine avec la figure du jeune nègre, debout sur un baril ; avec un autre survivant, il agite un linge pour attirer l'attention du bateau sauveur, très loin à l'horizon.

Le dynamisme de la scène souligne une innovation évidente par rapport à la tradition néo-classique, et révèle l'influence décisive de l'oeuvre de Michel-Ange, que Géricault a étudiée pendant son séjour romain, et de Caravage, par l'intensité de la lumière et le réalisme macabre des cadavres au premier plan. Géricault Jean-Louis-Théodore (Rouen 1791 -Paris 1842), peintre, graveur et sculpteur français.

Ayant passé son enfance à Rouen pendant la Révolution, en 1798 il s'installe à Paris avec sa famille.

De 1808 à 1812, il travaille d'abord dans l'atelier de Vernet, puis dans celui de P.N.

Guérin, élève de Jacques-Louis David, s'exerçant à la copie des grands maîtres du passé pendant ses fréquentations assidues du Louvre.

Dès ces toutes premières années se révèle sa passion pour les chevaux, dont il fait de nombreuses études et qui seront par la suite l'un de ses sujets favoris.

En 1816-17, il est en Italie où il étudie surtout Michel-Ange et Caravage, interprétant en des formes tout à fait nouvelles et avec une grande liberté le monde classique et le monde populaire de Rome.

Les nombreuses études consacrées à une manifestation du carnaval romain, la course des chevaux sauvages de la place du Peuple à la place Venezia, qui devaient préparer un grand tableau jamais réalisé (La Course des chevaux barbes, Paris, Louvre), sont à ce sujet exemplaires.

A Rome, il fait la connaissance de son compatriote Jean-Auguste-Dominique Ingres.

De retour en France, en 1817, il rencontre Eugène Delacroix et commence peu à peu à se documenter et à réaliser des études pour son oeuvre la plus célèbre, le Radeau de la Méduse (1818-19, Paris, Louvre), suggérée par un naufrage qui s'était réellement produit en 1816.

A partir de ce moment-là, les événements de la réalité quotidienne deviennent ses sujets préférés.

En 1820 et 1821, Géricault se trouve en Angleterre où il a l'occasion de connaître l'oeuvre de John Constable et de Joseph Mallord William Turner, et où il peint surtout des sujets sportifs (Course de Chevaux à Epsom, 1821, Paris, Louvre).

Le thème de l'énergie, symbolisée dans un premier temps surtout par le cheval, est l'une des constantes de ses oeuvres.

Ensuite, cette énergie s'exprimera également comme affirmation de l'individu dans un contexte d'oppression sociale, évidente dans les portraits d'aliénés mentaux, réalisés après son retour à Paris (Aliénée avec monomanie du jeu, 1822-23, Paris, Louvre).

Le même réalisme précoce, traduisant son engagement social, caractérise les différents dessins et tableaux de nègres, témoignage de l'attention qu'il prête au problème de l'esclavage (Portrait de nègre, Châlon-sur-Saône, Musée Denon).

Une chute de cheval mal soignée le conduit à la mort en 1824, après deux ans de souffrances.. »

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