Freud: Théorie des pulsions
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Thème 483
Freud: Théorie des pulsions
1.
La pulsion
Si les rêves et les autres phénomènes offrent une voie d'accès à l'inconscient, mais de
manière indirecte et allusive, c'est qu'ils expriment la réalisation imaginaire de désirs
refoulés.
Comme dans les ouvrages promis à la censure du pouvoir, ils subissent une
déformation pour qu'on ne reconnaisse pas à quoi ils font allusion.
Ainsi, l'inconscient est
nourri de désirs.
Il est le siège de pulsions, sorte de forces qui n'ont pas, comme les
instincts, un objet et un but naturel, et dont la satisfaction s'opposerait à l'ordre social.
Sexuelles ou destructrices (Essais de psychanalyse), les pulsions soumettent, pour ainsi
dire souterrainement, le psychisme à des énergies qu'il a du mal à contrôler.
2.
Le moi, le surmoi et le ça
La découverte des pulsions conduit Freud à présenter d'une nouvelle manière l'organisation
du psychisme et à le diviser en ça, moi et surmoi (Le ça et le Moi).
Forme originelle et
impersonnelle du psychisme, le ça se compose de pulsions, de désirs qui peuvent viser des
objets et des buts étrangers à la réalité.
Au moi revient donc la charge de la défense
contre nos pulsions contraires à notre adaptation sociale.
Enfin, au cours de son
développement, l'identification du moi à des personnes idéalisées (par exemple, l'enfant à l'un de ses parents)
contribue à l'intériorisation d'une autorité, d'interdits, d'une force répressive que Freud appelle le surmoi.
Dans ses travaux, Freud a établi une topique du psychisme humain : le Moi est la résultante de trois forces
contradictoires.
Le Ça est un ensemble de pulsions inconscientes qui recherchent la satisfaction et le plaisir.
Le
principe de réa-lité est le monde extérieur, objectif, matériel, social et humain ; il entrave le plaisir.
Le Surmoi enfin,
est l'ensemble des règles, codes, normes, impératifs sociaux et moraux intériorisés dès l'enfance pour discerner ce qu'il
faut faire, et ce qui est interdit.
Le Moi se doit de rendre justice et part équitable à ces trois instances dynamiques et
puissantes.
Inconsciemment nous recherchons toujours le plaisir, la satisfaction de nos désirs, mais le principe de
réalité ne nous permet pas de vivre suivant le libre jeu de nos instincts et pulsions, et nous avons intégré une "police
de l'esprit" qui nous commande de ne pas désobéir aux ordres de la moralité et de la bienséance.
L'angoisse est le
signe d'un déséquilibre entre une de ces trois parties.
La conscience ou le Moi n'est qu'un médiateur entre notre besoin
de plaisir, la réalité, et l'impératif moral intérieur.
Le sentiment d'infériorité ou de culpabilité est provoqué par le Surmoi,
père sévère, indifférent aux problèmes d'entente entre la réalité et le Ça.
FREUD (Sigmund).
Né à Freiberg (Moravie), en 1856, mort à Londres en 1939.
Agrégé de neuropathologie en 1885, il suivit à Paris les cours de Charcot et s'intéressa à l'étude de l'hystérie.
Il fonda
en 1910 l'Association Psychanalytique Internationale.
Il fit une série de cours aux États-Unis, devint professeur et, en
1920, professeur extraordinaire à l'Université de Vienne.
Il dut quitter l'Autriche en 1938.
- L'apport incalculable de
Freud à l'histoire de la pensée consiste dans la création de la psychanalyse, qui est à la fois une psychothérapeutique,
une « psychologie abyssale» exploratrice de l'inconscient et une théorie psychologique.
- Les composants psychiques
de la personnalité sont : le moi, le ça et le surmoi.
L'inconscient est un système structuré, qui se révèle par les rêves,
les actes manqués.
Freud a insisté sur le rôle de la sexualité dans les conflits de l'inconscient, les refoulements et les
complexes.
Freud a eu l'immense mérite d'écarter« la dangereuse psychose de la dissimulation ».
Oeuvres principales : Etudes sur l'hystérie (en coll.
avec Breuer, 1895), La science des rêves (1900),
Psychopathologie de la vie quotidienne (1904), Trois essais sur la théorie de la sexualité (1905), Totem et Tabou
(1913), Au-delà du principe du plaisir (1920), Psychologie des masses et analyse du Moi (1921), Le Moi et le Soi
(1923), Inhibitions, symptômes et angoisses (1926), Le malaise de la civilisation (1930), Leçons d'introduction à la
psychanalyse (1932), Moïse et le monothéisme (1939)..
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