Freud: L'importance de la libido dans la vie humaine
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Freud a mis en évidence que l'homme n'est pas seulement un être de raison, mais un être
de chair et de désir, habité dès l'enfance par des pulsions dont la force doit être gérée.
Il a
montré par ailleurs que le désir sexuel est omniprésent derrière nombre de nos
comportements et de nos représentations, et que l'attitude de fuite et de refus face à
cette réalité peut être perturbante pour la vie psychique.
Toute existence individuelle est
marquée par le conflit entre les pulsions sexuelles et les normes sociales, ainsi que
l'impératif d'adaptation à la réalité extérieure.
La pulsion sexuelle ou libido serait le centre
de l'existence et de l'expérience humaine, vécue sous le mode du tragique.
La libido, qui
vise une satisfaction par le plaisir, anime toutes nos tendances vitales.
Elle s'exprime dans
tous nos attachements affectifs : l'amour de soi-même, l'amour réciproque des parents
pour les enfants, l'amitié, la philanthropie, et sous une forme sublimée, la curiosité
scientifique, ou l'attachement à des idées.
La pulsion de mort accompagne la pulsion de vie
L'inconscient est archaïque, sauvage, primitif.
Il est constitué de pulsions refoulées par la
conscience dans la mesure où elles représentent une menace pour l'intégrité du Moi.
En dehors du temps, il ne croit pas à la possibilité de sa propre mort.
Ces couches les plus profondes de nous-mêmes
sont des instincts vitaux et primitifs qui cherchent tous à s'affirmer, à se réaliser et à se satisfaire.
L'inconscient ignore
le négatif et la contradiction, puisque des instincts opposés cohabitent sans se détruire.
Cependant, Thanatos, la
pulsion de mort, y fait pendant à Éros, la pulsion de vie.
L'inconscient, s'il ne songe jamais à sa propre mort, rêve sans
cesse de la distribuer : "Dans nos désirs inconscients, nous supprimons journellement et à toute heure du jour, tous
ceux qui se trouvent sur notre chemin, qui nous ont offensés ou lésés." Sans passer à l'acte, l'inconscient se contente
de rêver et de souhaiter sincèrement la mort de ce qui fait obstacle aux pulsions de vie.
Tout ce qui porte atteinte à
notre Moi tout puissant et autocratique est vécu par l'inconscient comme un crime de lèse-majesté.
FREUD (Sigmund).
Né à Freiberg (Moravie), en 1856, mort à Londres en 1939.
Agrégé de neuropathologie en 1885, il suivit à Paris les cours de Charcot et s'intéressa à l'étude de l'hystérie.
Il fonda
en 1910 l'Association Psychanalytique Internationale.
Il fit une série de cours aux États-Unis, devint professeur et, en
1920, professeur extraordinaire à l'Université de Vienne.
Il dut quitter l'Autriche en 1938.
- L'apport incalculable de
Freud à l'histoire de la pensée consiste dans la création de la psychanalyse, qui est à la fois une psychothérapeutique,
une « psychologie abyssale» exploratrice de l'inconscient et une théorie psychologique.
- Les composants psychiques
de la personnalité sont : le moi, le ça et le surmoi.
L'inconscient est un système structuré, qui se révèle par les rêves,
les actes manqués.
Freud a insisté sur le rôle de la sexualité dans les conflits de l'inconscient, les refoulements et les
complexes.
Freud a eu l'immense mérite d'écarter« la dangereuse psychose de la dissimulation ».
Oeuvres principales : Etudes sur l'hystérie (en coll.
avec Breuer, 1895), La science des rêves (1900),
Psychopathologie de la vie quotidienne (1904), Trois essais sur la théorie de la sexualité (1905), Totem et Tabou
(1913), Au-delà du principe du plaisir (1920), Psychologie des masses et analyse du Moi (1921), Le Moi et le Soi
(1923), Inhibitions, symptômes et angoisses (1926), Le malaise de la civilisation (1930), Leçons d'introduction à la
psychanalyse (1932), Moïse et le monothéisme (1939)..
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