François Quesnay
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François Quesnay
1694-1774
Né à Méré, mort à Paris est l'un des principaux fondateurs de l'économie politique, le chef des physiocrates.
Dans
ses Articles de l'Encyclopédie : Fermiers et Grains, dans le Tableau économique (1758) et dans le Droit naturel
(1765), Quesnay affirme que la propriété est " l'ordre essentiel des sociétés ", le premier des droits naturels, peutêtre même le seul.
Il s'agit de propriété rurale, car, s'opposant en cela aux mercantilistes, dont Colbert, pour
lesquels la valeur est valeur métallique, Quesnay définit la terre comme seule richesse.
De plus, il divise la société en
trois classes : classe agraire ou souveraine, classe productive, classe stérile ; cette division lui fait pressentir deux
faits, dont Marx lui reconnaîtra la primeur : la division de la société en classes sociales, base explicative du jeu
économique, et la nécessité de passer, dans la recherche de l'essence de la valeur " de la sphère de la circulation
dans celle de la production immédiate ", ce qui ouvrait la voie à la notion de valeur-travail.
La propriété rurale, base même de la richesse d'une nation, entraîne le droit à la liberté, limitée à l'échange des
produits de la terre, le droit à la sécurité, sécurité de la propriété foncière.
Propriété, liberté, sécurité supposent
non point une démocratie, mais un gouvernement fort, un " despotisme légal qui assure, avec les droits, le bon
équilibre de la production agricole ".
Sous l'exagération des formules, Quesnay assoit sa doctrine sur des analyses précises ; il pose un problème qui n'est
pas illusoire : celui de la famine et du pain cher.
De cette nécessité impérieuse naît la certitude qu'il y a une science
de la vie économique et qu'il doit y avoir des méthodes capables d'assurer le jeu des lois de la production et des
échanges.
Turgot et Condorcet préciseront ces méthodes, élaboreront des idées directrices : produit net, prix
moyen, loi de l'offre et de la demande.
De telle sorte que Quesnay est à l'origine d'un mouvement qui dépasse sa
doctrine pour s'organiser en une science, l'économie politique, qui tient compte de " lois naturelles ", plus fortes que
l'autorité d'un régime, que la crainte d'une tyrannie..
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