fiche de philo religion tolérance

« PHILOSOPHIE De l’Antiquité à nos jours : le long chemin vers la tolérance Qu’est-ce que la tolérance ? 1er sens : acceptation de la pluralité des opinions, accepter que des idées différentes existent et puissent s’exprimer 2ème sens : accepter quelque chose sans pour autant l’approuver Contradiction : La tolérance est donc intrinsèquement intolérante.

La notion de respect à contrario n’est pas empreinte de cette ambiguïté péjorative. I – De la persécution à la résignation A - L’intolérance en terre chrétienne de l’Antiquité à la Renaissance 1 - L’intolérance de la foi Foi : croyance qui implique la certitude Quelqu’un qui a la foi est certain d’avoir raison et par le même temps donc, certains que ceux qui pensent différemment ont tort. Les religions polythéistes étaient par essence plus tolérantes car on y trouvait une pluralité des croyances. Avec l’apparition des monothéismes avec la naissance du judaïsme (Ier millénaire avant JC) l’intolérance se fait de plus en plus importante.

Dans le judaïsme vouer un culte à Dieu exclut toute forme de croyances envers d’autres dieux.

Il se définit par un culte exclusif. Orthodoxie : exercice de la « vraie » foi Orthopraxie : exercice correct du culte Apostasie : désaccord avec l’orthodoxie ou l’orthopraxie Infidèle : personne qui ne fait pas partie de la « vraie » foi (qui n’adhère à aucune religion ou à une religion différente) Hérétique : personne qui professe des croyances divergentes par rapport aux doctrines officielles établies par sa religion L’intolérance de Dieu lui-même : Dans la Bible (Ancien Testament) : L’épisode du Veau d’Or où en l’absence de Moïse les Juifs adorent un autre Dieu et le personnifient.

Cette double faute provoque la colère de Dieu qui souhaite les exterminer avant que Moïse ne l’en dissuade. Premier commandement : « Tu n’auras pas d’autre dieu que moi ». Deuxième commandement : « Tu ne te fabriqueras aucune idole, aucun objet qui représente ce qui est dans le ciel, sur la terre ou dans l’eau sous la terre, tu ne t’inclineras pas devant des statues de ce genre » Dans le Coran : Episode du veau d’or quelque peu modifié, un nouveau personnage apparaît pour jouer le rôle de celui qui tente les Juifs, le Samaritain, envoyé par Dieu pour les tester. Premier pilier de l’Islam : « Il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah et Mohammed est son prophète ». 2 – La persécution juste selon Saint Augustin Augustin d’Hippone (354-430) est évêque en Afrique du Nord.

Il assiste à un schisme dans la religion chrétienne.

Il prend position contre les donatistes qu’il juge hérétiques. Il existe selon lui deux types de persécutions.

La persécution juste est la persécution des impies (= hérétiques et infidèles) par l’Eglise car elle est réalisée par amour, pour leur bien, à savoir le salut de leur âme.

La persécution injuste est celle des impies envers l’Eglise. Au long du Moyen Age l’Eglise adopte donc la position que la violence n’est pas contradictoire avec la Bible et n’est pas mauvaise en soi. Distinction entre temporel (corps) et spirituel (esprit) pour St.

Augustin : La Cité terrestre (temporelle) : Selon Augustin, la Cité terrestre est liée au monde matériel et temporel.

Elle est caractérisée par les préoccupations humaines ordinaires, telles que la politique, l'économie, la justice sociale, etc.

Augustin reconnaît l'importance de l'ordre social et de la vie terrestre, mais il souligne également que ces réalités sont temporaires et peuvent être éphémères. La Cité de Dieu (spirituelle) : En contraste, la Cité de Dieu est la réalité spirituelle et éternelle. Augustin enseigne que la véritable paix et la béatitude (= bonheur suprême) ultime résident dans cette Cité.

Pour lui, la Cité de Dieu n'est pas simplement une réalité future après la mort, mais elle commence dès maintenant dans la vie spirituelle des croyants.

La vie spirituelle, la foi, et la recherche de Dieu caractérisent cette cité. Cependant, Augustin ne voit pas ces deux dimensions comme complètement séparées, car il souligne que la vie temporelle est influencée par la vie spirituelle, et que la Cité de Dieu est présente dans le monde même si elle n'est pas entièrement réalisée ici-bas. 3 – Les croisades entre les infidèles et les hérétiques : l’exemple de Bernard de Clairvaux Bernard de Clairvaux (1090-1153), abbé, est très influent en Europe à son époque et sera sollicité pour mener différentes croisades. Que sont les croisades ? Les croisades sont huit pèlerinages armés menés par les chrétiens en Terre Sainte de 1096 à 1270 car Jérusalem est contrôlé par les musulmans et il n’est plus possible aux chrétiens de s’y rendre.

Elles sont l’expression d’un des ennemis de l’Eglise : l’Islam. Bernard de Clairvaux se voit attribuer la tache de prêcher la seconde croisade en 1146.

Il répond alors aux deux craintes des chrétiens : tuer et mourir. Tuer au.... »