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Fiche de cours en philo : L'ETAT .

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SUJETS DE BACCALAURÉAT    - Peut-il y avoir une société sans État?  - Le pouvoir politique peut-il échapper à l'arbitraire?  - « La démocratie, tyrannie de l'incompétence ». Que penser de cette affirmation ?  - Est-il légitime de faire prévaloir les exigences de la conscience sur celles de l'État?  - Entre-t-il dans les attributions de l'État d'assurer le bonheur des individus?  - L'obéissance à l'État est-elle toujours une obligation ?  - Faut-il accorder le moins possible à l'État? - Est-il dans la nature de l'État de limiter son pouvoir?

• Le problème essentiel ici étudié est celui de l'État, ensemble des organes juridiques et administratifs d'une société. Il s'agit de saisir sa naissance, mais aussi sa fonction réelle. • L'État ne se confond ni avec la Nation (§ 1), ni avec le Pouvoir (§ 2). Il se forme quand le pouvoir individualisé du chef cesse d'apparaître satisfaisant (§ 3 : naissance de l'État). • Hobbes (§ 4) et Hegel (§ 5) ont souligné la fonction positive de l'État, instrument nécessaire pour dépasser la violence naturelle ou l'arbitraire. L'analyse de Marx dans ce domaine est, en revanche, beaucoup plus critique : l'État a bien une fonction de gestion du social, mais il est toujours l'expression de la classe dominante (§ 6) et, en tant que tel, appelé à disparaître lorsque s'éteindront les antagonismes de classes. • C'est l'ambiguïté de l'État qu'il faut souligner dans ce débat (§ 7). • L'étude de l'État conduit directement à la question : quel type d'État est souhaitable? C'est l'objet des doctrines politiques, c'est-à-dire des thèses qui concernent le gouvernement de l'État (§ 8, 9 et 10). • Lisez, à la suite de cette fiche, celle consacrée au «Pouvoir».

« • Le problème essentiel ici étudié est celui de l'État, ensemble des organes juridiques et administratifs d'une société.

Il s'agit de saisir sa naissance, mais aussi sa fonction réelle. • L'État ne se confond ni avec la Nation (§ 1), ni avec le Pouvoir (§ 2).

Il se forme quand le pouvoir individualisé du chef cesse d'apparaître satisfaisant (§ 3 : naissance de l'État). • Hobbes (§ 4) et Hegel (§ 5) ont souligné la fonction positive de l'État, instrument nécessaire pour dépasser la violence naturelle ou l'arbitraire.

L'analyse de Marx dans ce domaine est, en revanche, beaucoup plus critique : l'État a bien une fonction de gestion du social, mais il est toujours l'expression de la classe dominante (§ 6) et, en tant que tel, appelé à disparaître lorsque s'éteindront les antagonismes de classes. • C'est l'ambiguïté de l'État qu'il faut souligner dans ce débat (§ 7). • L'étude de l'État conduit directement à la question : quel type d'État est souhaitable? C'est l'objet des doctrines politiques, c'est-à-dire des thèses qui concernent le gouvernement de l'État (§ 8, 9 et 10). • Lisez, à la suite de cette fiche, celle consacrée au «Pouvoir». I - L'État et la Nation L'État ne se confond pas avec la Nation : il apparaît, en effet, comme une structure juridique, puisqu'il se définit comme un Pouvoir doté d'organes politiques et administratifs ainsi que d'un appareil répressif, comme une autorité souveraine détenue par la Société et s'exerçant sur l'ensemble d'un peuple et d'un territoire déterminé.

Au contraire, la Nation représente une communauté naturelle ou historique, mais non point juridique. Néanmoins, ces deux structures sont liées, car la Nation est le milieu où s'engendre l'État.

C'est un principe spirituel et un être collectif, qui appelle et requiert le pouvoir étatique pour mieux se former et s'unifier. «Dans tous les pays anciens, c'est la nation qui a fait l'État; il s'est lentement formé dans les esprits et les institutions unifiés par le sentiment national...

l'existence d'un territoire et d'une nation sont des données qui facilitent cette opération intellectuelle qu'est l'institutionnalisation du Pouvoir.

» (G.

Burdeau, L'État, Le Seuil, 1970) Il - L'État et le Pouvoir Mais il est également nécessaire de distinguer l'État et le Pouvoir'.

L'État est, en effet, une forme et un aspect du pouvoir, lequel déborde largement la sphère de la puissance étatique pour s'étendre à toute l'existence humaine : on parle du pouvoir du médecin, du professeur, etc., ou des multiples pouvoirs de la vie quotidienne. Gardons-nous, par conséquent, d'assimiler Etat et Pouvoir. III - Naissance de l'État : analyse des sociologues et des historiens Que tout pouvoir ne soit pas d'État, c'est bien ce que nous montrent les travaux des sociologues et des anthropologues.

L'autorité, primitivement diffuse et anonyme dans le corps social (elle correspond alors à la force de pression des coutumes et superstitions, que le chef de famille ou le prêtre rendent sensible et actualisent), cette autorité, donc, est déléguée, à un second stade, à un chef.

L'individualisation de la fonction prime alors.

Mais les qualités personnelles du chef peuvent apparaître, à un certain moment, impuissantes à justifier l'autorité qu'il exerce.

Le pouvoir individualisé du chef est d'ailleurs trop instable et donne lieu à trop de rivalités et de luttes.

Alors naît l'institution étatique conçue comme séparée de la personne du chef. « Se fait jour l'idée d'une dissociation possible de l'autorité et de l'individu qui ,l'exerce.

Mais, comme le pouvoir, cessant d'être incorporé dans là personne du chef, ne peut subsister à l'état d'ectoplasme, il lui faut un titulaire.

Ce support, ce sera l'institution étatique envisagée comme signe exclusif de la puissance publique.

Dans l'État, le Pouvoir est institutionnalisé, en ce sens qu'il est transféré de la personne des gouvernants qui n'en ont plus que l'exercice, à l'État qui en devient désormais le seul propriétaire.

» (G.

Burdeau, op.

cit.) Ainsi se forme, au xvie siècle, en France et en Europe, le concept d'État. IV - Fonction de l'État a - Hobbes Quelle est la fonction de l'État? Il permet d'échapper à l'instabilité et aux luttes.

Il est un puissant facteur d'ordre, de régulation et de stabilité dans la dynamique sociale et politique.

, C'est ce qu'a remarquablement analysé Hobbes (1588-1679), dans son célèbre Léviathan.

L'Etat représente, aux yeux de Hobbes, un instrument destiné à mettre fin à la violence naturelle et à la barbarie.

Il est un moyen d'instituer une organisation de vie collective garantissant la sécurité des individus.

L'homme est, W effet, un loup pour l'homme : « homo homini lupus»! Le conflit des appétits conduit, avant la fondation de la machine étatique, les. »

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