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Fiche de cours en philo : LA CONSCIENCE .

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• Le thème principal de cette fiche est le suivant : la conscience, que nous définirons comme la connaissance plus ou moine claire qu'un sujet possède de ses états, de ses pensées et de lui-même est, non seulement l'objet de la réflexion, mais aussi le résultat de notre pratique dans le monde.

• La conscience (spontanée ou réfléchie) distingue l'homme de l'animal.

• Pour Descartes, la conscience de soi représente la terre natale de la vérité, le type même de la certitude résistant au doute.

• Qu'est-ce que la conscience ? C'est avant tout une unité, une activité de synthèse.

• Quand l'homme se constitue pour soi par son activité dans le monde, on peut parler d'un cogito pratique.

• Si Hegel a souligné le caractère pratique du cogito comme extériorisation dans le monde (§ 4), Husserl a montré, lui aussi, que la conscience n'a rien d'intérieur. L'idée d'intentionnalité souligne, aux yeux de Husserl, cette dimension de la conscience qui ne peut exister que comme conscience tournée vers le monde. La vie intérieure est donc un mythe.

• Enfin, la conscience, dans la perspective moderne, ne se distingue pas du corps. Descartes, lui, était dualiste.

« • Le thème principal de cette fiche est le suivant : la conscience, que nous définirons comme la connaissance plus ou moine claire qu'un sujet possède de ses états, de ses pensées et de lui-même est, non seulement l'objet de la réflexion, mais aussi le résultat de notre pratique dans le monde. • La conscience (spontanée ou réfléchie) distingue l'homme de l'animal. • Pour Descartes, la conscience de soi représente la terre natale de la vérité, le type même de la certitude résistant au doute. • Qu'est-ce que la conscience ? C'est avant tout une unité, une activité de synthèse. • Quand l'homme se constitue pour soi par son activité dans le monde, on peut parler d'un cogito pratique. • Si Hegel a souligné le caractère pratique du cogito comme extériorisation dans le monde (§ 4), Husserl a montré, lui aussi, que la conscience n'a rien d'intérieur.

L'idée d'intentionnalité souligne, aux yeux de Husserl, cette dimension de la conscience qui ne peut exister que comme conscience tournée vers le monde.

La vie intérieure est donc un mythe. • Enfin, la conscience, dans la perspective moderne, ne se distingue pas du corps.

Descartes, lui, était dualiste. LA CONSCIENCE (Cours de philosophie) 1 — La conscience distingue l'homme de l'animal Sous ses deux significations, comme conscience spontanée ou irréfléchie (quand la conscience ne se pose pas comme objet même de son investigation, lorsque nous voyons, sentons ou imaginons, et qu'une conscience seulement diffuse accompagne ces actes psychiques) et comme conscience réfléchie (celle qui correspond au dédoublement du sujet se saisissant lui-même en tant que conscience), la conscience est ce qui définit l'homme.

Si l'animal en reste au simple sentiment de soi et à l'expérience spontanée où n'émerge pas le moi, l'homme se saisit au contraire comme moi.

Il est conscient de soi. Kojève dira: « L'homme est conscience de soi.

Il est conscient de soi, conscient de sa réalité et de sa dignité humaines, et c'est en ceci qu'il diffère essentiellement de l'animal, qui ne dépasse pas le niveau du simple sentiment de soi.» 2 — Le cogito C'est Descartes qui a posé historiquement la conscience de soi comme la terre natale de la vérité, comme cette certitude résistant au doute et permettant d'avancer dans la voie sûre de la science à partir d'un point fixe et assuré.

Au sein même du doute universel, la certitude surgit.

Le «je suis, j'existe» représente l'évidence de la réflexion.

Même si un malin génie me trompe en toutes choses, cependant l'évidence du cogito s'avère inébranlable. Cette saisie (métaphysique) du cogito ne se confond pas avec une simple certitude (psychologique), car elle révèle une liaison nécessaire, indépendante de moi, et fournit le modèle de la vérité.

Le «cogito ergo sum» exprime cette naissance historique du sujet pensant, cet avènement de la conscience-de-soi dans l'histoire de la pensée humaine. «Et remarquant que cette vérité : Je pense, donc je suis, était si ferme et si assurée que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n'étaient pas capables de l'ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir sans scrupule pour le premier principe de la philosophie que je cherchais.» (Descartes, Discours de la Méthode) 3 — Unité de la conscience Mais qu'est essentiellement la conscience ? Nous dirons que le cogito est d'abord fondamentalement unité et effort de synthèse.

Le courant psychique est mobile, changeant, mais la conscience demeure, en tant qu'unité.

Nos états psychologiques, si multiples, si variés soient-ils, se fondent dans l'unité de la conscience.

Ils sont miens.

C'est la synthèse de la conscience qui établit un lien entre les différents éléments de la représentation.

La conscience est un pouvoir unificateur, une liaison opérant la synthèse du divers, une activité de synthèse.

Cette activité de synthèse est, pour ainsi dire, le creuset où la multiplicité vient se fondre. 4 — Le cogito pratique Cette activité unificatrice qui définit la conscience, nous pouvons l'envisager sous deux angles : théoriquement et pratiquement.

Sous l'angle théorique, la conscience de soi correspond à la- saisie de l'esprit par lui-même.

Quand l'homme se contemple et se dédouble, alors la prise de conscience apparaît comme l'acte essentiellement intellectuel par lequel je réfléchis sur la pensée en tant que telle.

On peut parler d'introspection (introspicere .

regarder à l'intérieur) ou, mieux encore, de réflexion. «Les choses de la nature n'existent qu'immédiatement et d'une seule façon, tandis que l'homme, parce qu'il est esprit, a une double existence; il existe, d'une' part, au même titre que les choses de la nature, mais, d'autre part, il existe aussi pour soi, il se contemple, se représente à lui-même, se pense, et n'est esprit que par cette activité qui constitue un être pour soi.» (Hegel, Esthétique). »

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