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fiche bac sur la conscience

Publié le 06/04/2023

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« LA CONSCIENCE Définition: Schéma 1 CON / SCIENCE cum / scientia La conscience est donc une faculté nous permettant de penser et de savoir que l’on pense.

A la perception sensuelle que nous avons d’un élément nous pouvons ajouter une analyse intellectuelle.

A la pensée peut s’ajouter une analyse, à la conscience immédiate s’ajoute une conscience médiate, on ne pense plus seulement, on réfléchit sur notre pensée. Notre conscience est donc double ce qui est suggéré par l’étymologie du mot. Capacité que nous octroie notre conscience: 1) La culture: maîtriser notre pensée nous permet de la diriger vers des idées plus complexes, cela permet de découvrir de nouvelles choses et de les mettre en pratique.

C’est ce que l’on appelle le progrès.

Progresser nous a permis de construire petit à petit la culture. Culture= ensemble de tout ce que l’Homme a créé (art, politique, science, religion, techniques…) 2) La conscience morale: réfléchir me permet de contrôler ma propre pensée, je peux ainsi choisir de développer certaines de mes idées et d’en abandonner d’autres tout comme je peux choisir de réaliser ce à quoi j’ai pensé ou non.

En ce sens je suis libre; mais toute liberté s’accompagne d’une certaine responsabilité, il m’est nécessaire de m’auto limiter et d’apprendre à distinguer ce qui se fait de ce qui ne se fait pas, c’est la conscience morale. 3) La conscience de soi: en ayant conscience de tout ce à quoi je pense, j’ai un accès privilégié à ma propre intériorité.

Ainsi, je peux apprendre à me connaître et à me prendre en main pour devenir la personne que je désire être.

Avoir une conscience permet de se forger une identité Schéma 2 ≠ objet Notre conscience et tout ce qu’elle nous permet (culture, conscience morale, conscience de soi, identité…) nous donne accès à un statut particulier, celui de sujet.

Un sujet est un être à qui on donne son respect en raison de toutes ces caractéristiques.

Il s’oppose aux objets qui eux sont dépourvus de toutes les qualités cités précédemment. I.

L’avènement du sujet: le cogito a) La conscience comme unité de vie L’une des caractéristique principale de sa conscience est sa permanence: c’est parce que je ne cesse d'être conscient que je peux affirmer la même identité du moi même à travers tous ses changements.

Quel rapport y-at-il entre l’enfant que j’étais et l’adolescente que je suis devenue? Pourquoi relier la discontinuité de tous mes états en les rapportant à l’identité d’un moi sinon parce que ma conscience, toujours les accompagne? b) La conscience comme unité de connaissance “Cogito ergo sum” = “Je pense donc je suis” (Descartes) ↳ pour Kant le “je pense doit accompagner toute mes représentations”.

La conscience se définit comme la présence constante et immédiate de soi à soi.

Je suis en capacité de dire”je”, j’ai le pouvoir de me représenter comme un sujet unique et propre en son genre. ↳ La pensée est donc ce qui permet à l’homme de s’affirmer comme sujet et de pouvoir s’appréhender lui-même en appréhendant le monde → Descartes souligne le caractère fondateur de cette présence constante,le résultat du doute méthodique1 entrepris dans les Méditations métaphysiques est de faire apparaître la certitude absolue et préalable à tout autre du “je pense”, je ne peux essayer de douter de cette certitude sans la vérifier, puisque si je doute, je pense. →Le sujet pensant et conscient de lui-même devient ce à partir de quoi s’ordonne toute vérité: il n’y a de connaissance possible du monde des objets que pour un sujet qui les pense et se saisit d’abord comme pensée- pour un sujet conscient donc. II.

Le produit de l’expérience a) L’identité du moi substantiel est une illusion →Selon Hume l’identité du moi, comme celle du cogito cartésien est une illusion métaphysique 2.

Il n'existe en effet aucune impression, aucune idée du moi en dehors des sensations multiples. → L’esprit n’est “rien qu’un faisceau ou une collection de perceptions différentes qui se succèdent les unes aux autres avec une rapidité inconcevable et qui sont dans un flux et un mouvement perpétuel”.

Comment alors expliquer l’unité et l’identité personnelle? 1 Doute provisoire, il met à l’épreuve des opinions en vue d’établir des certitudes (≠ doute sceptique qui prône une suspension définitive du jugement) 2 Forme de discours qui prétend rendre compte d’une manière rationnelle (expliquer, interpréter, donner un ou du sens à) de l’expérience objective et subjective universalisable des hommes en posant des propositions dont le contenu et la validité échappent par nature à l’épreuve de l’expérience rationnelle, directe ou indirecte. III.

La conscience est le produit de l’expérience →Tandis que pour Descartes l’animal est une machine qui n’a pas de conscience, Hume est moins catégorique, il voit une différence de degré et non de nature entre l’animal et l’homme “ les bêtes sont douées de pensée et de raison tout comme les hommes” → Tout nous vient de l'expérience sensible, que ce soit pour les hommes ou pour les animaux.

En effet, à partir des perceptions, des sensations de plaisir et de douleur, l’animal acquiert lui aussi une expérience, par exemple de ce qui est bon ou mauvais, de ce qu’il doit rechercher ou fuir. → Cette expérience sensible est enregistrée dans la mémoire qui assure ainsi une certaine unité à travers l’existence.

La mémoire, sensible, affective et intellectuelle, produit l’identité empirique d’un individu en reliant les idées passées et présentes.

Cela vaut, à des degrés différents, pour les plantes, les animaux et les hommes. COMMENT SE MANIFESTE LA CONSCIENCE Quel est l’objet de la conscience? La conscience est-elle un rapport immédiat de soi à soi, ou suppose-t-elle un détour par des personnes ou des objets extérieurs, une médiation? I. a) La Conscience comme “visée de” ou “relation à” Les limites de la conscience comme forme vide → Le sujet peut-il se saisir comme conscience, comme sujet pensant par simple retour sur soi, par simple introspection, indépendamment de tout rapport aux choses ou à autrui? → Descartes sortira du doute grâce à la découverte de la véracité divine.

Il pourra dès lors compléter sa conception première du cogito par la connaissance du monde b) La conscience comme intentionnalité → La conception chosifiante de la conscience est critiquée par la phénoménologie 3 de Husserl.

Si Descartes a eu raison de vouloir mettre le monde entre parenthèses pour redécouvrir le caractère fondateur de la conscience, son tort a été de considérer la conscience comme une chose pensante pouvant exister par ellemême, indépendamment des choses matérielles. → Pour Husserl, la conscience ne peut être une chose refermée sur elle-même: elle est une visée ou une relation ouverte.

Elle n’est pas une substance, mais un acte, défini par son “intentionnalité”.

Dans ses Méditations cartésiennes, Husserl écrit que “toute conscience (...) est conscience de quelque chose” 3 Selon Husserl et sa théorie, la phénoménologie, la tâche de la philosophie est de décrire les phénomènes, c’est à dire ce qui apparaît à la conscience II. Les manifestations de la conscience a) La conscience du monde par l’action → La conscience présuppose le monde, parce que nous nous reconnaissons d’abord dans nos actions sur les choses, à travers le langage et le travail.

Loin d'être présupposé, la conscience est un résultat, le produit d’une expérience de confrontation et de transformation du monde. → Hegel insiste sur cette condition essentielle d’une conscience de soi véritable : le monde est une médiation nécessaire entre nous et nous même.

En effet, il ne s’agit pas d’un monde brut et naturel mais d’un monde transformé, que nous avons façonné et qui porte la marque de l’esprit. → C’est une véritable “lutte pour la reconnaissance”, un combat à mort que, d’après Hegel, l’homme mène pour s’imposer à l’autre comme conscience.

La conscience de soi passe par le fait qu’autrui me reconnaît comme un être libre. b) La conscience comme liberté Sartre s’oppose lui aussi à la chosification de la conscience.

Les objets sont entièrement déterminés par leur propriétés et ne peuvent être rien d’autre que ceux qu’ils sont.

Ils sont comme le dit Sartres “en soi”. Leur essence précède leur existence. Le sujet quant à lui conscient est un “pour soi”: il peut toujours être différent, il n’est pas enfermé dans une définition.

Parce qu'il est conscient, l’homme.... »

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