FICHE BAC : DESIR-BONHEUR
Publié le 05/01/2023
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FICHE BAC : DESIR-BONHEUR
[Cette fiche est relative au cours dispensé en classe par le professeur)
L’étymologie est fondamentale et à citer dans tout sujet faisant mention de ce terme : du latin :
considerare, constater la présence d’un astre(sidus).
Desiderare : constater l’absence d’un astre, disparu donc.
De là avoir la nostalgie d’une étoile.
Ainsi, l’étymologie signe l’appartenance de l’homme dans un double problème : manque/plénitude.
Le désir est ce drame de la condition humaine par le manque et le salut de l’homme qui se dynamise ( et crée)
pour obtenir ce qu’il n’a pas.
Fin de la problématique : comment , alors distinguer, le désir du besoin, puisque ces eux éléments situent
l ‘homme dans le manque ?
Le besoin, nécessités vitales, se rassasie et se contente d’un un élément précis.
Le désir relève de la culture et
passe par la demande à l’autre.
J’ai besoin de boire : qu’importe la boisson lorsqu’il s’agit de combler un
manque vital ! J’ai soif, le choix de la boisson varie selon la culture, mon éducation (goût) et mes aspirations
personnelles (hygiène de vie).
La manque habite l’homme : il est son drame et son salut.
Du désir résulte la faculté d’être, ou pas heureux : ces
deux notions interfèrent.
Si l’homme, par le désir habite le manque, comment , alors, être heureux et accéder au bonheur ?
Dans un premier temps, le désir est quête d’un bonheur disparu : les auteurs tels Freud inscrit le manque du
désir comme « traces mnésiques » : « Les désirs insatisfaits sont les forces motrices des fantaisies, et chaque
fantaisie particulière est l’accomplissement d’un désir, un correctif de la réalité non satisfaisante ».
Lacan reprend cela et étudie comment le désir structure le sujet qui inscrit fondamentalement en lui un
« manque-à-être », le désir étant cette « métonymie de l’être » : « Le désir s’ébauche dans la marge où la
demande se déchire du besoin.
».
Schéma :
Besoin
Satisfaction 1ère : plaisir
1ère expérience du nourrisson
don d’amour
« traces mnésiques »
désir
demande
E C A R T
naît de la perte
irrémédiable
de cet objet : don d’amour
retour souhaité de cette satisfaction 1ère
liée au plaisir de l’enfant
ayant fait l’expérience d’un don d’amour
demande incessante de reconnaissance à
autrui.
Dans la lignée de Lacan, F.Dolto : article : «Répondre aux désirs des enfants est-ce nécessairement les
satisfaire ? », nous apprend §6que le désir est CREATION, ainsi que l’a déjà posé Freud : « Parler les désirs, les
représenter, partir des désirs pour entrer en communication avec les autres, par la parole, voilà ce qui fait la
culture, la littérature, la sculpture, la musique, la peinture, le dessin, ce qui fait fabriquer ce que l’on n’a pas.
»
Le désir est donc bien créateur et constitue, en tant que manque, la quête de sagesse : Platon : Mythe d’Eros Le
Banquet .De même, dans ce dialogue d e Platon, Aristophane raconte, dans le Myhe de l’androgyne, comment et
pourquoi l’humanité est animée du désir de retrouver « sa moitié perdue ».
Le mythe de l’androgyne
correspond, chez Platon à « l’amour improductif » comme le mythe de Narcisse, où le temps s’abolit dans la
contemplation de son image, sans « participation sociale » ; de même, cet amour androgynique est improductif
et fusionnel et ne permet pas l’élévation de son âme et le progrès des connaissances comme le mythe d’Eros.
Dans un second temps, le désir consiste dans la puissance d’affirmation de soi.
« Le désir est l’essence de l’homme » selon Spinoza qui renverse la morale traditionnelle : »Nous ne désirons
pas
une chose parce qu’elle est bonne, elle est bonne parce que nous la désirons ».
le désir est donc
premier pour Spinoza qui inscrit l’homme comme tout élément de la nature comme cet « effort à persévérer
dans son être » ou « conatus ».
Le désir, sous l’égide de la raison consiste à réaliser son essence dans
l’accomplissement de soi par des désirs adéquats, c’est-à-dire accroître son effort à persévérer dan son être
dans la joie.
Tout désir qui amenuise l’essence, dans le chagrin ou la tristesse doit voir son renoncement.
Ici, Hegel, déjà vu dans le cours sur AUTRUI s’impose (dialectique du désir de la reconnaissance).
Enfin, le désir, « correctif de la réalité » non satisfaisant est source de création : quel rapport existe-t-il entre
désir/politique/utopie ? Fourier : texte extrait de « L’harmonie universelle » permet de voir le totalitarisme
dans l’organisation d’une société qui prend en charge le désir et sa rélisation.
Documentaire projeté en classe : Godin /Fourier : le familistère (ou phalanstère) de la ville de Guise.
Comment, gérer ses désirs pour être heureux et accéder au bonheur ?
Bonheur : du latin « bonum-augurium » : langue des augures.
La part de chance, « bonne étoile » n’étant pas ce
« génie » acquis à la naissance, il ne reste plus qu’à travailler à être heureux ainsi que le préconisent les sages
antiques gréco-latins d’Epicure aux stoïciens et jusqu’à Lucrèce.
(de natura rerum).
1
Etude en cours de Lettre à Ménécée avec plan détaillé et explication en classe au tableau.
Documents dont
Hegel, extrait de Leçons sur l’histoire de la philosophie.
Cependant, la définition du bonheur étant relative, il faut se souvenir au BAC de la définition qu’en donne
KANT : «Le bonheur est u idéal, non de la raison, mais de l’imagination ».
Tout le monde s’entend à donner
du bonheur SA définition (pour les uns, la santé, pour d’autres l’amour, pour d’autres encore l’argent,
pour quelques uns le travail créatif…) : aucune de ces définitions n’est valable.
La seule faculté supérieure de
désirer est la raison (pour Kant) : elle ordonne l’ expérience en concepts et permet de penser objectivement.
L’autonomie de la volonté, chez Kant, repose sur la détermination de la raison et non de l’affect ou de la
sensibilité qui nous rendraient injustes !
Le bonheur est le but que tous les hommes désirent atteindre.
C’est aussi la fi n que se fixent
un grand nombre de philosophies morales, qui font du bonheur le Souverain Bien, c’est-àdire le bien suprême qui commandent tous les autres.
Malheureusement, un accord sur une
définition du bonheur est plus difficile à trouver, quant à son contenu et aux moyens d’y
parvenir.
Béatitude / félicité / contentement / joie
La philosophie classique utilise souvent, à la place du mot « bonheur », d’autres concepts.
La béatitude est une forme de bonheur d’une grande intensité ; c’est un état permanent,
auquel rien ne peut manquer et dont jouissent les « élus » au Paradis.
Essentiellement
religieuse, la notion peut également s’appliquer aux sages de la philosophie.
Dans les deux
cas, la notion renvoie à un mode de vie essentiellement spirituel.
La....
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